Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Publicité
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
1 juillet 2011

Chronique : Arctic Monkeys

Arctic Monkeys (+ The Shaking Heads) au Bikini le 28 juin 2011

 

La chronique sur Mygmusique => ici

 

Vingt-deux jours après la sortie de leur quatrième album Suck it and See et quatre jours après la mise en vente des places, les Arctic Monkeys font salle comble au Bikini. Etant donné que le quatuor de Sheffield arrive à remplir sans aucune difficulté les quelques zéniths qui constituent sa tournée française, rien d'étonnant à ce que les 1500 places de la meilleure salle toulousaine n'aient pas fait long feu, cette date étant sans nul doute l'une des plus intimistes de l'hexagone.

C'est d'ailleurs une ambiance très "zénith" qu'on nous réserve à l'entrée de la salle : abondance de barrières, bouteilles d'eau et sacs à main interdits ; une distance entre la scène et le public plus marquée que d'habitude (et je ne mentionne même pas le prix de la place)... C'est sûr, le Bikini paraît nettement moins chaleureux qu'à l'accoutumée ! Mais pour les Arctic Monkeys, on ferme les yeux - et on expédie son sac le plus vite possible pour être sûr d'être aux premières loges.

C'est aussi une ambiance "zénith" qui accueille la première partie. Les gens sont clairement venus pour applaudir Alex Turner et ses camarades britanniques, de sorte que, malgré la présence de nombreux fans déjà adeptes de leur rock garage ravageur, le défi est de taille pour les Shaking Heads. Mais le groupe toulousain avait manifestement bien prévu son coup : sans plus de cérémonie, ils balancent leurs titres aux riffs décoiffants et offrent une performance de feu ! Les quatre lascars se démènent pour honorer l'ouverture du concert d'un de leurs artistes références - "un rêve qui se réalise", commentera d'ailleurs Sam Willmott (chant). Le public ne résiste pas longtemps à cette explosion d'énergie bien rock'n'roll : le troisième titre, "Backlash", entame la glace, qui fond tout à fait face aux redoutables "She Doesn't Love Me Anymore" et "She Wants a Rockstar". "I'm in Love with Scarlett Johanson" sera l'occasion d'un bain de foule pour le chanteur (qui en perdra presque sa chemise). La réserve initiale laisse place à une véritable explosion d'enthousiasme se soldant par des EP offerts (comprendre "balancés dans la fosse") : le public, déjà bien impatient, est maintenant chauffé à bloc.

Les Shaking Heads ont d'autant mieux rempli leur contrat qu'un échauffement physique était plus que nécessaire à ce qui se préparait. Non pas que les Arctic Monkeys soient ce qu'on pourrait appeler des "bêtes de scène" : non, eux, ils font plutôt dans la sobriété, la politesse et le statique... mais personne n'oserait s'en plaindre, de peur de mourir dans des circonstances violentes et pour le moins atroces si jamais un des musiciens s'aventurait à essayer de faire monter la température un peu plus. D'ailleurs, il serait difficile d'imaginer que l'atmosphère puisse être encore plus moite dans la fosse qu'elle ne l'est déjà.

En effet, dès les premières notes, l'ambiance est à son comble. Il faut dire que "Library Pictures", issue du dernier album, n'y va pas par quatre chemins niveau entrée en matière, entrée en matière que "Brianstorm" achève de faire voler en éclats - en toute inutilité, puisque personne n'en peut déjà plus. Il faut préciser qu'il s'agit là d'un de ces concerts où les uns sont tellement collés aux autres qu'on finit toujours par goûter le déodorant de son voisin (en s'écrasant contre son dos trempé de sueur alors qu'on tentait vainement de neutraliser un mouvement de foule venant de derrière). Malgré un net regain de (sur)excitation lorsque des morceaux de la première heure font leur apparition - "Still Take You Home" ; "When the Sun Goes Down" (qui clotûrera le set) ; ainsi que les indispensables "The View From the Afternoon" et "I Bet That You Look Good on the Dancefloor" (enchaînement dévastateur) - le public fait un sans-faute : même sur les nouveaux titres, nombreux sont ceux qui sont incollables, de sorte que personne ne se prive de hurler en choeur les bons mots (subtils mais acérés) d'Alex Turner.

Le style a indéniablement évolué entre les débuts très garage, aux rythmiques tranchantes, et les nouvelles compositions, plus mélodiques - comme "The Hellcat Spangled Shalalala", nettement plus légère que le single "Don't Sit Down Cause I've Moved Your Chair", plutôt cynique. Mais les Arctic Monkeys n'ont pas renoncé pour autant au dynamisme électrique qui les caractérise - "Brick by Brick" en est une belle preuve - et dont on a souvent regretté l'absence dans l'opus précédent. Ce dernier fut d'ailleurs le moins mis à l'honneur dans la setlist, la grande majorité des titres présentés étant issus de Favourite Worst Nightmares, qui peut être considéré comme l'album permettant la meilleure transition entre le côté brut du premier disque et les compositions plus récentes. "Teddy Picker" et "Fluorescent Adolescent" comptent d'ailleurs parmi celles qui furent probablement les mieux accueillies - bien que le public se montrait d'un ravissement pour le moins constant.

Très peu de véritables "pauses" (l'enchaînement "She's Thunderstorms"/"Cornerstone", à la rigueur...) dans ce concert, mais l'audience ne s'en plaint pas - et en aurait probablement redemandé jusqu'à mort d'épuisement si le groupe ne se devait de quitter la scène un jour ou l'autre. Une atmosphère intense digne de véritables passionnés dont on ressort difficilement indemne - ou du moins sans avoir en tête l'idée obsédante de se procurer le nouvel album sur le champ.

 

"She Wants a Rockstar" (+ "After the Party" (que je connaissais pas, dis-donc :O !)), The Shaking Heads, How to Entertain People in a Paranoid City.

---------------------------------------------

"Backlash", The Shaking Heads.

---------------------------------------------

"I Bet That You Look Good on the Dancefloor", Arctic Monkeys, Whatever People Say I Am, That's What I'm Not.

---------------------------------------------

"Fluorescent Adolescent", Arctic Monkeys, Favourite Worst Nightmares.

---------------------------------------------

"My Propeller", Arctic Monkeys, Humbug.

---------------------------------------------

"Don't Sit Down Cause I've Moved Your Chair", Arctic Monkeys, Suck It & See.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité