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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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11 novembre 2011

"The Role of Translation" - ou pourquoi s'immerger culturellement, c'est vachement noble.

Un texte que j'avais à traduire pour mon cours de traduction et que j'ai beaucoup aimé - en bonne idéaliste - notamment parce que j'ai trouvé que ça rejoignait bien les réflexions que je me fais actuellement sur le début de mon expérience Erasmus.

 

The Role of Translation

 

"The knowledge of a foreign language is like a second pair of eyes or ears. One's whole horizon is enlarged; one's whole understanding of one's fellow-man is deepened and enriched. One sees oneself in perspective for the first time. There is an end of bigotry, of chauvinism, of flagwagging patriotism, and there is a beginning of human cooperation and mutual help. The cultural treasures of other nations lie open before you. You are able to share the heritage of other nations, and to help share yours. Barriers separating peoples are thrown down, and suspicion gives way to understanding. The brotherhood of man becomes a realisable ideal. Co-operation replaces competition. In the world of literature, ideas become cross-fertilized, the experience of others can be usefully employed to mutual benefit, standards of art can rise, new heights can be achieved together. Finally wars can be made virtually impossible when people know and understand one another."

 

Walter May, "The Role of Translation in the Development of World Culture", in Babel.

 

C'est beau, quand même, non ? :D

 

Et croyez-moi, ça l'est doublement quand on peut s'appuyer sur des idées aussi nobles et humanistes pour justifier le fait que vous vous envoyez actuellement un muffin par jour (minimum) et que vous goûtez n'importe quel gâteau qui vous passe sous la main.

Et même que c'est vachement bouddhique, comme idée, quand même, qu'une fois qu'on fait l'effort de comprendre sa propre nature, ben on comprend que les autres sont humains aussi, qu'on veut juste être heureux et que les autres soient heureux aussi pour promouvoir la paix, l'amour et la compréhension dans le monde, tout ça...

(Mais non je ne fais pas une fixette sur la philosophie bouddhiste...)

 

 

Immersion culturelle, je t'aime.

 

 

Non mais plus sérieusement, c'est vrai que partir vivre à l'étranger change énormément de choses dans la façon qu'on a de considérer la vie. Comme dit le texte, on se voit avec du recul

Par exemple, je me répète que je ne suis là que pour neuf mois ; que neuf mois, c'est rien du tout - la preuve on est déjà mi-novembre et ça fera bientôt un mois et demi que je suis en Angleterre... - et que du coup, je devrais vraiment chercher à tirer le maximum de positif de cette opportunité incroyable. En gros, se concentrer sur le positif et se dire que, de toute façon, un mauvais moment ne pourra pas entacher une expérience qui s'étale sur une année scolaire.

Et puis d'un coup, on se dit qu'on n'est peut-être pas forcé de changer de pays pour comprendre que la vie est éphémère et qu'on ferait mieux de profiter de chaque jour à fond. Pas forcément en se disant qu'on pourrait mourir demain (parce que, quand même, c'est pas super réjouissant - ça m'a toujours un peu énervée d'entendre des chansons niaises faire un refrain supposé émouvant à partir d'un memento mori...). Mais c'est quand même important de se rendre compte que c'est quand même génial, quelque part, de vivre, même si on sait pas où on va - enfin, parfois c'est aussi crevant et chiant, d'être dans le flou intergalactique - tout en gardant à l'esprit que, finalement, on s'en sort pas si mal depuis le début ! La preuve, on est toujours en vie. Et peut-être pas aussi malheureux qu'on pourrait le penser à première vue, dans les moments de déprime.

Tout ça pour dire que j'essaie de me trouver des bonnes excuses pour pouvoir continuer à manger impunément des muffins, des scones, des cookies, des barres de chocolat, des cupcakes, des cheesecakes, des brownies, des flapjacks, des doughnuts et autres saloperies angéliques saveurs britanniques tous les jours. Et ça marche plutôt bien !

 

Photo0686

Cupcakes d'Halloween au Gregg's à côté de chez moi.

(Avoir un Gregg's à côté de chez soi est une très mauvaise chose, d'ailleurs, ne faites jamais ça les enfants.)

 

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Commentaires
L
En effet, ce texte est puissant et porteur d'un très joli message d'espoir. J'adhère totalement à son propos, persuadé que je suis que l'on ne peut commencer à comprendre vraiment une culture qu'en s'immergeant dans sa langue. Qu'est-ce qui, mieux que la langue, peut révéler le "tour d'esprit" (expression venant de mon prof de breton, que je trouve très parlante) d'un "peuple" (à prendre au sens de "ensemble de personnes partageant une culture commune"). Parler une langue "étrangère", c'est vraiment penser autrement (pas nécessairement 'différemment', mais plutôt en adoptant un autre type d'approche), et de ce fait se révéler beaucoup plus réceptif à des façons de faire ou des points de vue différents. D'où cette frustration résignée à constater que de nombreuses langues sont en danger et que l'opinion publique estime que c'est une bonne chose (si au moins ils s'en foutaient !) car si une langue est peu parlée elle enferme ses locuteurs dans un repli sur soi. C'est sûr, ce serait tellement plus simple de tous parler la même langue, mais d'une autre côté tellement plus fade !<br /> <br /> <br /> <br /> Et sinon, je suis d'accord avec Escargot sur la place prépondérante que l'on se doit d'accorder au Beurre, mais j'ajoute la condition qu'il soit salé et qu'il est aussi (et SURTOUT) l'élément le plus important de la cuisine BRETONNE (non mais !). <br /> <br /> :D
J
Oh, mais je comprends trop ça! C'est trop vrai, l'histoire de se voir en perspective et de comprendre aussi qu'on appartient à un groupe. Bizarrement, je ne me suis jamais senti autant français que lorsque j'étais en Angleterre! :D<br /> Et à vrai dire, ce n'est qu'un point de départ, comme tu l'as justement souligné: ça peut continuer, même une fois que ton expérience à l'étranger se termine.<br /> <br /> Et ça, ça rassure, quand tu es dans ma position d'"ex-Erasmus": cette année n'est qu'un point de départ, qui est certes inoubliable pour les rencontres et découvertes que tu as pu y faire mais surtout pour les conséquences que ça a eu (et que ça a encore... sans vouloir faire le gars qui ne parle plus français et qui préfère l'anglais, l'emploi du present perfect serait tellement plus simple ici! XD) sur ta vie.<br /> <br /> Personnellement, je vois les gens différemment et je me vois différemment. Alors bon, contrairement à ce qu'il m'arrive encore de croire, il ne s'agit pas (nécessairement) d'un changement RADICAL, genre "Avant, je voyais telle chose comme ci, et maintenant, je la vois comme ça." J'ai aussi des moments où j'ai l'impression de ne pas avoir changé (et autres idées noires pas très importantes).<br /> En fait, c'est un peu indescriptible comme truc.<br /> <br /> Tu verras. :D
E
mais ils ont l'air ignobles<br /> je veux dire, visuellement, ils sont magnifiques<br /> mais ils ne semblent contenir que du sucre coloré<br /> ET LE BEURRE, DANS TOUT CA, HEIN ?<br /> on l'oublie ?<br /> le pauvre<br /> l'élément le plus important de la cuisine française<br /> il doit terriblement faire défaut
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