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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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27 août 2012

Erasmus : le bordel pré-départ et autres démarches.

Maintenant que je suis rentrée d'Angleterre, que j'ai terminé mon carnet de voyage et que je n'ai pas envie de me mettre à travailler pour ma rentrée j'ai un peu de temps libre, j'ai envie de remettre un peu de vie sur ce blog en écrivant tous les articles que j'avais envie d'écrire pendant que je vivais mon Erasmus. Tant qu'à faire, j'aimerais aussi que mon expérience serve de témoignage à ceux qui aimeraient se lancer dans l'aventure à leur tour et que ceux qui en reviennent puissent s'amuser à se reconnaître dans ce que je vais décrire.

Je vais donc essayer de commencer par le commencement en précisant d'abord le fonctionnement de l'échange et toutes les démarches administratives et autres joyeusetés par lesquelles vous allez devoir passer afin de préparer votre départ en toute sérénité (ou pas, parce qu'un départ, c'est très rarement serein, de toute façon, surtout si ça implique un déménagement à l'étranger).

 

Erasmus, concrètement, c'est quoi ?

C'est un échange entre deux universités européennes qui permet à un étudiant d'aller valider une partie de son cursus universitaire dans un autre pays. Classiquement, les étudiants partent pour six ou neuf mois dans le cadre de leur troisième année de licence (L3) ou leur première année de master (M1) – ça dépend des universités cela dit, les départs en L2 ou en M2 sont aussi possibles selon les cas. Sachez que vous n'avez évidemment pas besoin de passer par Erasmus pour aller étudier à l'étranger mais que ça facilite quand même énormément les choses – surtout si vous ne voulez pas effectuer l'intégralité de vos études à l'étranger – car vous restez inscrit dans votre université : pas d'éventuel problème d'équivalence, les cours que vous validez dans votre université d'accueil rentreront dans le cadre de vos études françaises. Pas de frais d'inscription plus élevés que ceux que vous payez d'habitude non plus (ce qui est un plus quand on veut partir étudier en Angleterre, par exemple... !). Évidemment, Erasmus c'est tout de suite plus intéressant pour vous si vous êtes étudiant en langues vivantes pour le côté « immersion linguistique et culturelle » mais ces échanges ne sont bien heureusement pas réservés aux linguistes.

En ce qui me concerne – histoire que vous compreniez bien que, forcément, certaines choses se passent différemment selon la durée ou la destination de l'expérience – je suis donc partie neuf mois au Royaume-Uni, dans le Sud de l'Angleterre, à Reading, où j'ai validé ma troisième année de licence LLCE Anglais – que j'ai commencée à l'université du Mirail, à Toulouse.

 

En général, pour un départ à la rentrée de septembre on commence à préparer son dossier après les premières réunions d'information, qui ont lieu vers mi-février (enfin, c'est du moins comme ça que ça se passe dans ma fac qui n'est peut-être pas LE modèle de l'organisation, loin de là). On peut bien sûr commencer à se renseigner plus tôt en cherchant des infos sur le site internet de sa fac (la section des Relations Internationales, par exemple). Vous pourrez déjà y trouver des infos, et notamment la liste des destinations possibles – c'est-à-dire la liste des universités avec lesquelles l'accord a été signé – qui varient selon la discipline que vous étudiez. Rien ne vous empêche non plus de prendre contact avec le/la/les coordinateur/coordinatrice/s avant les premières réunions si jamais vous avez des questions particulières – moi par exemple j'ai voulu m'assurer que c'était compatible avec le fait de valider un double diplôme. A savoir que vous renseigner sur les conditions de départ en Erasmus avant même que ne soient prévues les premières réunions peut constituer un plus pour votre dossier dans la mesure où ça montre que vous êtes bien motivé...

 

Les réunions.

Il y a une réunion pour chaque département qui participe à l'échange (ou en théorie, du moins...). Non seulement ces réunions vous permettent de rencontrer les coordinateurs qui seront en charge de votre dossier mais on vous y donnera aussi toutes les informations concernant l'échange en général ainsi que des précisions sur chaque destination proposée. Il est d'autant plus important d'y assister qu'on vous y donne aussi la liste des pièces à fournir pour le dossier de candidature ainsi que les premières pièces du dossier en question.

Sont aussi souvent organisées des réunions avec d'anciens Erasmus qui vous feront part de leur expérience, de leur ressenti et à qui vous pouvez poser des questions et demander des conseils. Vous pouvez aussi vous adresser à l'association étudiante Erasmus de votre université – ceux qui organisent des activités et des rencontres avec les étudiants étrangers – la plupart du temps il s'agit d'élèves qui sont eux-mêmes partis à l'étranger ou qui ont du moins l'habitude des démarches à entreprendre pour partir. Pour toute question concernant les bourses, il vaut mieux s'adresser directement aux Relations Internationales une fois que votre dossier aura été accepté.

 

Le dossier.

Pour autant que je sache, la motivation compte nettement plus que les résultats. Ne faites pas l'erreur de déclarer forfait avant même d'avoir tenté votre chance ! Il arrive parfois que certains partenariats ne soient pas honorés par manque d'étudiants volontaires pour partir... alors n'hésitez pas à candidater, même si vous pensez que vous n'êtes « pas assez bons » pour être choisis !

La première étape avant de vous lancer dans la composition du dossier, c'est de choisir les universités pour lesquelles vous allez postuler.  Pour mon cas, j'avais dû sélectionner deux villes (classées par ordre de préférence) sur les neuf ou dix proposées. Le nombre de places par destination dépend de l'accord – ça peut aussi bien être une place comme une dizaine, selon les universités.

Si mes souvenirs sont exacts, les documents les plus importants à fournir pour le dossier sont la lettre de motivation d'une part et le contrat d'études provisoire d'autre part. Pour la lettre de motivation, le secret, c'est d'être vraiment motivé. Si vous partez dans le cadre de vos études de langues, on vous demandera peut-être d'écrire dans la langue du pays en question – le but étant de voir votre niveau par la même occasion. Je ne pense pas qu'il y ait de format type, il suffit de dire ce qui vous pousse à partir, ce que vous espérez retirer d'une telle expérience, ce qui vous attire en particulier dans la ville ou l'université que vous avez choisie – glissez au passage quelques infos que vous avez récupérées vous-même, ça fera bien de voir que vous vous êtes renseigné ! Si vous pouvez contacter des étudiants qui connaissent les villes qui vous intéressent, ça peut vous aider à faire votre choix – et s'ils sont comme moi, ils seront ravis de répondre à vos questions et chercheront à vous convaincre qu'Erasmus est la meilleure expérience au monde et que la ville où ils sont allés est la meilleure destination possible :).

Pour le contrat d'études provisoire, ça se complique un peu... D'abord, il faut savoir que le contrat d'étude provisoire, c'est les cours que vous choisissez dans le catalogue des cours ouverts aux Erasmus dans l'université qui vous accueillera l'année prochaine. N'oubliez pas qu'il ne s'agit que d'une ébauche et qu'il y a de fortes chances pour que vous ayez beaucoup de changements à faire une fois sur place, ou même avant votre départ. Ne vous prenez donc pas la tête outre mesure si vous hésitez entre plusieurs cours... En revanche, il est important de ne pas le bâcler non plus : on essaye de tester votre motivation et votre débrouillardise en voyant si vous êtes capables de chercher et de trouver les informations par vous-même. Histoire de voir si vous serez capables de vous débrouiller tout seul et de mener à bien votre inscription une fois largué dans le pays d'accueil. Vous vous dites sans doute qu'une fois que vous avez trouvé où les informations se trouvaient sur le site internet de l'université, le reste ne sera qu'une formalité... Et bien pas tant que ça. Parce qu'il faut garder à l'esprit plusieurs choses : puisque vous partez étudier ailleurs mais que vous êtes toujours inscrit dans votre université, il faut faire attention à choisir des cours qui correspondent (plus ou moins) aux cours que vous auriez suivis si vous étiez resté sur place. Exemple, si vous partez pour votre troisième année d'Anglais et que les cours de L3 dans votre université « d'envoi » (la vôtre, quoi) comportent des cours de traduction, d'histoire et de littérature, il faudrait essayer de trouver des cours de traduction, d'histoire et de littérature dans votre université d'accueil. Ça rend les choix plus complexes, mais comme les programmes de votre université d'accueil seront forcément différents de ceux qui sont proposés dans votre université, on ne vous prendra pas trop la tête avec les équivalences non plus... L'autre détail à prendre en compte, c'est le nombre de crédits (les fameux crédits européens ECTS) qu'on vous accorde pour chaque unité d'enseignement (UE) validée. A savoir qu'il est important de vérifier si les crédits que vous choisissez sont bien exprimés en ECTS – par exemple, à l'université de Reading, 10 crédits anglais équivalaient à 5 ECTS... d'où de possibles erreurs de calculs ! Car on vous demandera de choisir vos cours en respectant la limite – qui est de 60 ECTS pour les neuf mois de L3 – on demandera moins aussi bien pour les étudiants de niveau Master que pour ceux qui ne partent que pour six mois. De plus, si vous êtes capable de justifier vos choix auprès du coordinateur, ça passera encore mieux – par exemple, moi qui m'orientais davantage vers un master littérature, j'ai pris plus de cours de littérature que de cours d'histoire.

A joindre également au dossier, d'autres papiers plus bateaux – du genre copie de la carte étudiante, etc.

Sachez aussi qu'en fonction du nombre de personnes qui ont postulé pour la même ville que vous, vous êtes susceptibles de vous voir attribuer une autre destination moins « populaire » afin de répartir toutes les candidatures et d'honorer tous les partenariats.

 

Félicitations, vous êtes sélectionné !

Une fois que vous avez reçu votre réponse, vous aurez d'autres réunions – parfois avec les autres personnes qui ont été sélectionnées pour la même ville que vous (et avec qui il est sympa d'échanger ses coordonnées, histoire d'avoir quelqu'un avec qui échanger par rapport aux nouveaux papiers à recevoir, remplir, faire signer et renvoyer – un très bon moyen d'apprendre à connaître ceux que vous serez amenés à recroiser sur place, aussi... !). Parmi les nouvelles formalités, vous aurez à modifier votre contrat d'études en fonction des cours dans lesquels vous aurez été acceptés ou non. Ce contrat devra ensuite être signé dans votre université d'accueil, puis renvoyé à votre université pour être validé. Vous ne pourrez "en finir" avec ce papier qu'une fois que vous aurez vérifié qu'aucun cours ne se chevauche dans votre emploi du temps, donc inutile d'essayer de tout régler avant d'être arrivé à destination. Il vous faudra aussi signer et renvoyer divers papiers (qui se répètent un peu les uns les autres, d'ailleurs) comme quoi vous acceptez officiellement votre place. Vous devrez finaliser votre inscription dans l'université d'accueil via internet – c'est parfois dès ce moment-là qu'on peut postuler pour un logement universitaire, en fonction de l'organisation propre à l'université que vous avez choisie. Vous pourrez aussi demander plusieurs aides financières – je vous avouerai que je ne m'y connais pas beaucoup dans ce domaine car je n'avais demandé que la bourse Erasmus, qui est offerte à tous les étudiants qui partent à l'étranger, boursiers ou non. (C'est d'ailleurs la plus facile à obtenir car il suffit de cocher une case sur un papier et de fournir un RIB aux RI, haha...)

Parmi les dernières formalités, il faut bien sûr penser à son assurance maladie – les sécurités sociales étudiantes vous feront un topo à ce sujet vers la fin de l'année – afin d'être couvert, même à l'étranger. Il sera en effet avantageux pour vous d'être pris en charge par la sécurité sociale française par rapport à celle de l'autre pays (déjà parce que ce serait sans doute plus difficile à comprendre niveau organisation, déjà que la française n'est pas toujours un cadeau de ce côté-là, imaginez essayer de déchiffrer celle d'autres pays dans une autre langue... !). Attention aux petites lignes des contrats, donc...

N'oubliez pas de vous inscrire à votre fac, aussi ! La procédure ne changera pas par rapport à d'habitude, vous aurez même à choisir et à vous "inscrire" à des cours que vous ne suivrez pas, au final...

Je ne détaille pas davantage ces étapes-là car on vous remettra de toute façon un dossier récapitulatif vous expliquant toutes les dernières démarches à effectuer avant votre départ.

Une fois toute cette paperasse réglée, il ne vous restera plus qu'à réserver votre billet d'avion... !

 

Et afin d'avoir un petit aperçu de votre année à venir, vous pouvez regarder cette vidéo (très réussie et très parlante) d'un ancien Erasmus italien au Royaume-Uni :

 

"Sorry, I'm Erasmus!" by Giuseppe Turchiaro.

 (pour un avant-goût de cette AVENTURE extraordinaire !)

 

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