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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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12 novembre 2012

Chronique : Bloc Party

Bloc Party (+ PVT) au Bikini le 7 novembre 2012

 

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La chronique sur Mygmusique => ici !

 

Après plus de trois ans de pause, Bloc Party est de retour avec son quatrième album, sobrement intitulé Four. Après Intimacy, plus orienté électro, le quatuor londonien s'en retourne vers le son incisif de ses premiers succès sans renoncer complètement aux idées qu'ils ont développées précédemment. De passage au Bikini pour la première fois, je ne pouvais décemment pas rater l'événement. La date, évidemment complète, laisse à penser que mes compatriotes s'étaient fait le même raisonnement que moi. Enquête depuis la meilleure salle toulousaine pour une soirée qui s'annonce prometteuse...

Prometteuse, c'est le qualificatif que j'emploierais également pour décrire la coiffure atypique du claviériste de PVT. Derrière ce nom étrange se cache un trio Australien clairement branché électro. Leur son rappelle l'ambiance de certains morceaux de A Weekend in the City, en plus sombre, avec une basse nettement plus lourde, décoiffante et omniprésente. Malgré une vague réticence face à la transe immédiate dans laquelle furent plongés les musiciens, l'impatience du public finira par être domptée face à certains morceaux tel que "Nightfall" ou "Church With No Magic".

C'est avec dignité que les membres de Bloc Party investiront les lieux devant un public conquis d'avance. L'accueil est bon, c'est ce que le stoïcisme souriant du chanteur/guitariste Kele Okereke semble affirmer. Il le confirmera d'ailleurs après le titre d'introduction de Four, lorsqu'il s'adressera directement au public avant d'enchaîner sur "Mercury" dont le titre résonne en échos sur fond rouge pour une mise en bouche saisissante.

Intimacy sera cependant l'album le moins mis en valeur lors de cette soirée - et ce choix se justifie : le public se déchaîne à peine se font entendre les premières notes d'un morceau issu de Silent Alarm. Mais même les nouveaux titres sauront susciter un enthousiasme marqué chez ces fans de la première heure. C'est ainsi que, dès la troisième chanson - l'inoubliable "Hunting for Witches" - la moitié gauche de la salle se retrouve hors de contrôle - ce qui ne sera pas sans déplaire à Kele qui leur dédicacera le titre suivant. Il serait difficile de ne pas suivre les mouvements de foule sur des enchaînements aussi réussis - je pense notamment à "Song for Clay" et sa montée crescendo qui explosera en la très attendue "Banquet". 

Une fan du premier rang attirera néanmoins l'attention de Kele par ses remarques pour le moins provocatrices ("Where is your energy? Give it, give it to us!") mais à qui il donnera la parole malgré tout en lui tendant son micro. Il acceptera la pique avec classe tout en en tenant compte pour la suite, revenant plusieurs fois à elle afin de savoir si elle se trouvait enfin comblée - ce qui ne manqua pas d'arriver. Le tout sans aucune compassion pour la grande majorité du public, déjà dégoulinante depuis longtemps. 

C'est l'énergisante "Octopus" qui clôture la première partie du concert. Le public en redemande - et pour cause, "Helicopter" n'a pas encore été jouée ! Elle se fera cependant encore un peu attendre, ce qui permettra à d'autres perles de faire surface - telles que "This Modern Love" ou la planante "The Healing", seule vraie pause de tout le concert. Kele profitera d'un réaccordage nécessaire pour laisser la parole au batteur Matt Tong pour une anecdote mémorable centrée sur sa veste de couleur vive - qui fit apparemment sensation dans le centre-ville. Mais ce sera la seule intervention du reste du groupe, qui se fit très discret derrière la charismatique présence de Kele, le seul apparemment à l'aise lorsqu'il s'agit d'entrer en contact direct avec le public.

Le groupe finira par se retirer après deux rappels - dont le dernier se terminera bien évidemment par "Helicopter", même si Kele joua une fois de plus avec nos attentes en entamant une petite reprise improvisée de Rihanna afin de retenir l'hystérie (qui éclata dès les premières notes du titre) un peu plus longtemps.

Conclusion : une belle journée qui s'achève, et pas seulement parce que Barack Obama a été réélu à la tête des Etats-Unis - comme le rappellera Kele sous des applaudissements nourris ! Un groupe indéniablement efficace pour une performance irréprochable et magnifiquement mise en valeur par les jeux de lumière éblouissants et la précision des éclairages aux couleurs de l'album en toile de fond. On espère bien que cette première date au Bikini ne sera pas la dernière !

 

"Church With No Magic", PVT, Church With No Magic.

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"Banquet", Bloc PartySilent Alarm.

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"I Still Remember", Bloc PartyA Weekend in the City.

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"Mercury", Bloc PartyIntimacy (video live @ the Bikini).

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"Octopus", Bloc PartyFour.

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