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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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revolution
15 janvier 2011

Les Noces Rebelles, Richard Yates

 

J'ai découvert Revolutionary Road (ou Les Noces Rebelles en français, mais j'avoue ne pas beaucoup aimer la traduction, un peu fade à mon goût...) via l'adaptation cinématographique récente de Sam Mendès, avec Kate Winslet et Leonardo Dicaprio. Comme American Beauty (un de mes films préférés, aussi dirigé par Sam Mendès, qui est, pour la petite histoire, aussi l'ex mari de Kate Winslet - qui se trouve également être mon actrice favorite... mais bon, on s'en fiche total !), ce film aborde l'envers du rêve américain. Je le vois un peu comme le pendant tragique d'American Beauty, qui, lui, rajoute pas mal d'humour à la critique. Ici, l'ambiance est assez tendue - d'ailleurs, la première fois que je l'ai vu au ciné avec ma coloc', on avait été vaguement perturbées xD - d'autant plus que les acteurs sont vraiment très très bons, ce qui rajoute énormément d'intensité au scénario. Le film m'avait beaucoup plu, on sentait qu'il y avait une véritable réflexion sur les vies bien rangées des banlieues américaines dans l'œuvre d'origine, ce qui m'a donné envie de lire le bouquin de Yates.

L'histoire raconte, en gros, l'histoire d'un couple (qui se voudrait) pas comme les autres, April et Frank Wheeler, dans les années 50, leurs espoirs, leurs rêves et leurs désillusions - le bouquin a été publié en 61, je précise. Ce qu'apporte le livre par rapport au roman, ce sont les flash-backs qui étoffent les divers personnages de l'histoire. Le film a bien sûr zappé des scènes et des développements qui n'étaient pas indispensables à la compréhension de l'intrigue, mais reste vraiment une super adaptation, très fidèle - et pourtant, je suis vraiment chiante concernant les adaptations de livres à l'écran, j'ai toujours tendance à préférer le bouquin - qui prouve que l'histoire a été manifestement bien comprise des acteurs comme du réalisateur (non pas que je prétende avoir tout compris moi-même au bouquin comme au film, hein xD). Juste pour l'info, c'est apparemment Kate Winslet qui a insisté pour la réalisation de ce film et pour avoir Dicaprio comme partenaire, parce qu'elle avait énormément apprécié le bouquin.

Dernière remarque : pour les amateurs de VO, il est vraiment abordable dans la langue originale et donne un super aperçu de l'Américain et de ses tournures parlées, d'où une une grande puissance des dialogues et monologues intérieurs.

revolutionary_road

Le passage que j'ai choisi de retaper ici est tiré du 3e chapitre de la troisième partie et se révèle tout particulièrement intéressant dans le sens où c'est la première fois que l'auteur dévoile les pensées de son héroïne, April Wheeler. Jusque là, le regard était surtout masculin, notamment via le personnage de Frank.

April et Frank sont sortis dans un bar dansant avec un couple d'amis, les Campbells. April reste silencieuse pendant que les autres s'amusent. Frank finit par raccompagner Milly, nauséeuse, chez elle, pendant que Shep et April restent au bar en attendant que la voiture de Shep, coincée par d'autres voitures garées de part et d'autre de la sienne, soit libérée. Ah, oui, et aussi, Shep est secrètement amoureux d'April xD.

PS : désolée si mes tournures de phrases sont un peu pompeuses dans cet "article", période de partiels oblige, j'ai pris le pli du blabla élaboré :D

 

Her voice wasn't flat any more. “I still felt – I don't know.”

“You still felt that life was passing you by?”

“Sort of. I still had this idea that there was a whole world of marvellous golden people somewhere, as far ahead of me as the seniors at Rye when I was in sixth grade; people who knew everything instinctively, who made their lives work out the way they wanted without even trying, who never had to make the best of a bad job because it never occurred to them to do anything less than perfectly the first time. Sort of heroic super-people, all of them beautiful and witty and calm and kind, and I always imagined that when I did find them I'd suddenly know that I belonged among them, that I was one of them, that I'd been meant to be one of them all along, and everything in the meantime had been a mistake; and they'd know it too. I'd be like the ugly duckling among the swans.”

Shep was looking steadily at her profile, hoping the silent force of his love would move her to turn and face him. “I think I know that feeling”, he said.

“I doubt it.” She didn't look at him, and the little lines had appeared again around her mouth. “At least I hope you don't, for your sake. It's a thing I wouldn't wish on anybody. It's the most stupid, ruinous kind of self-deception there is, and it gets you into nothing but trouble.”

He let all the air out of his lungs and subsided against the back of the seat. She didn't really want to talk; not to him anyway. All she wanted was to sound off, to make herself feel better by playing at being wistful and jaded, and she had elected him as her audience. He wasn't expected to participate in this discussion, and he certainly wasn't to go getting any ideas; his role was to be big, dumb, steady old Shep until the car was free, or until she'd gotten all the gratification there was to be had from the sound of her own voice. Then he'd drive her home and she'd make a few more worldly-wise pronouncements on the way; she might even lean over and give him a sisterly peck on the cheek before she slithered out of the car and slammed the door and went inside to get into bed with Frank Wheeler. And what the hell else did he expect? When the hell was he ever going to grow up?


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30 mai 2010

Youpi, je suis un colibri !

Non, non, je ne déraille pas complètement et je ne suis pas en train de me prendre pour un oiseau-mouche (je reste fidèle aux pingouins :D), je suis bel et bien devenue un Colibri depuis heu... quelques minutes ! Et ce que je m'apprête à écrire se rapporte toujours à l'aspect présentation/bla-bla de cette page d'accueil. Que je vous explique :

 

colibris

Les Colibris, c'est un mouvement "pour la Terre et l'Humanisme" lancé par Pierre Rabhi. Et Pierre Rabhi, c'est un expert en agroécologie, un philosophe et un auteur qui prône une "sobriété heureuse" et un engagement personnel envers la planète Terre et son prochain dans la vie de tous les jours.

 

Je ne vais pas vous faire la liste entière de toutes les causes qui sont défendues ici ; d'une part, parce que j'ai beau avoir passé un bon moment sur le site à éplucher toute leur documentation, je la connais encore mal et d'autre part parce que si ça vous intéresse, vous n'avez qu'à lire la Charte Internationale pour la Terre et l'Humanisme, qui synthétise tout ça parfaitement bien. Toutefois, je vais vous expliquer ce qui m'a particulièrement motivée dans ce projet...

Pour mes 21 ans, j'ai eu envie de soutenir financièrement une association (là par exemple, je me suis décidée à donner 5€ par mois - ce qui, il faut le reconnaître, est une somme passablement ridicule, mais c'est déjà un début... !). J'hésitais un peu quant au choix de l'association en question, parce qu'il y en a vraiment énormément et que toutes les causes défendues me paraissent nobles. J'ai discuté avec plusieurs personnes qui présentaient leur travail au sein de AIDS, Médecins sans Frontières ou La Croix Rouge (entre autres), et je respecte toujours énormément leurs initiatives. Je suis persuadée que c'est à travers ce genre d'ONG que l'on peut faire bouger les choses, remettre la solidarité humaine et la défense de l'environnement au premier plan dans une société qui peut bien souvent paraître abstraite et dénuée de sens  (du moins c'est la vision que me donne ce gouvernement actuel, sans queue ni tête, très bien incarné en la personne d'un petit homme survolté, sans scrupule et complètement égocentrique). C'est en agissant à son niveau - en soutenant une asso, en s'engageant, en vivant sa vie selon ses valeurs et en faisant de son mieux pour faire le bien autour de soi - qu'on pourra faire évoluer la société dans le bon sens. Comme le disait Gandhi (et c'est ma citation préférée) : "You must be the change you want to see in the world." Soit "Nous devons être le changement que nous voulons pour le monde." (et j'insiste, au risque de passer pour une grosse psycho-rigide de la linguistique, sur cette traduction avec le "pour", par rapport à d'autres versions qui disaient "dans le monde", ce qui est loin d'accentuer le côté impératif du "must" et du "you" employés en anglais).

C'est justement cet aspect d'engagement personnel qui est particulièrement mis en valeur chez les Colibris, et qui est, selon moi, primordial. J'ai, comme je le disais, beaucoup d'admiration pour le travail associatif en général mais j'ai le sentiment qu'on n'y traite pas le fond du problème. Evidemment, c'est très important d'agir pour les défavorisés, les démunis, la protection de la biosphère et tout ça mais pour moi ça ne traite pas la question la plus importante, c'est-à-dire le mental. Ce que je cherchais, c'était une association qui cherchait justement à promouvoir l'aspect "évolution personnelle"... Car, à mon sens, c'est en commençant par là qu'on arrive à des résultats. Pour sortir de l'impasse écologique et économique (le mythe de la croissance illimitée, comme dit Pierre Rabhi) il faut passer par une "insurrection des consciences". C'est d'abord à ce niveau-là qu'il faut agir : apprendre à se connaître, trouver sa voie, ses valeurs, s'accepter et connaître la (tout est relatif) paix intérieure. Même si c'est une quête qui n'a et n'aura jamais de fin (parce qu'on peut toujours s'améliorer et qu'on peut toujours changer de direction en cours de parcours - et c'est tant mieux, c'est là toute la richesse de l'existence !), c'est pour moi la base indispensable à une vie saine pour être en accord avec soi-même. C'est la première étape pour être heureux, mais pas seulement. Car quand on est heureux, on cherche à le propager autour de soi, on a envie que tout le monde le soit aussi. D'où une orientation vers l'extérieur et une ouverture à autrui, au respect de la planète et à la protection des plus faibles. ça me paraît logique que, une fois qu'on ait appris à s'aimer (parce que ça s'apprend, comme tout le reste), on soit plus disposé à aimer les autres et la nature - et si on s'aime et qu'on aime les autres, on respecte forcément la nature parce qu'on se rend compte qu'on ne peut évidemment pas faire sécession avec la Terre dans la mesure où c'est elle qui nous porte et fournit tout ce qui nous permet la vie.

En gros, comme le dit mieux que moi Pierre Rabhi : « Tout changement implique le changement de soi car si l’être humain ne change pas lui-même, il ne pourra changer durablement le monde dont il est le responsable. »

 

Vous vous demanderez peut-être pourquoi ce nom de "Colibris". Comme ils l'expliquent sur le site, le nom est inspiré d'une très belle légende amérindienne - que je vais vous recopier, pour la peine :

Un jour, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

La morale évidente, c'est que si chacun faisait sa part, en s'associant à ceux qui partagent les mêmes envies de faire évoluer le monde, on pourrait aller très loin, finalement... Les Colibris cherchent à proposer des solutions alternatives sur le long terme en replaçant le respect de la vie dans son ensemble au coeur de leurs projets afin de pallier les failles du système capitaliste qui s'embourbe au détriment de la planète et de ses habitants (humains, animaux ou végétaux). C'est ce que Pierre Rabhi appelle "incarner l'utopie" en commençant par changer de mode de pensée, puis de vie, en réaccordant une place de premier choix à une alimentation saine par la favorisation de pratiques agricoles locales respectueuses de l'environnement, en éduquant les enfants de façon à ce qu'ils soient sensibles aux autres et à notre patrimoine planétaire commun. (Je ne mentionne là que les grandes lignes, il y a énormément d'informations passionnantes sur le site qui invitent à la méditation...)

 

Allez, pour finir, deux petites vidéos de propagande (mais une propagande gentille, et pour la bonne cause, bien sûr :D) qui vous en diront plus sur le mouvement :


Pierre Rabhi & le Mouvement Colibris par mouvementcolibris

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Pour une insurrection des consciences par mouvementcolibris

 Vous pouvez signer la Charte (voir le lien plus haut) en cliquant => ici

 

A voir aussi, le formidable film de Coline Serreau : Solutions Locales pour un Désordre Global, dont voici la bande-annonce :


Solutions locales pour un désordre global -... par mouvementcolibris

(avec la magistrale phrase finale : "Bientôt, ben... quand on se met à table, il faudra, plutôt que de se souhaiter bon appétit, se souhaiter bonne chance.")

 

Je terminerai ce fantastique article par un petit craquage en vous disant que :

Y'en a marre de déprimer tout le temps en envisageant toujours les pires schémas apocalyptiques possibles ! Certes il faut agir, et agir maintenant, mais il y a énormément d'initiatives, des gens qui se bougent, partout dans le monde, qui oeuvrent pour le bien collectif et dont on ne parle pas assez (parce que, faut bien l'avouer, jouer les blasés avant l'heure en disant à tout le monde que, de toute façon, c'est perdu d'avance, c'est quand même nettement plus facile que de faire de son mieux en participant... !). Alors bougeons-nous et soutenons des valeurs qui nous concernent tous et qui ne se mesurent pas financièrement (pour une fois) ! La richesse est à l'intérieur de chacun de nous, elle ne demande qu'à être exploitée, alors exploitons-la !

(fin du craquage)

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