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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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24 avril 2011

Propagande anti-tabac

En ce moment, je m'envoie en boucle l'album de San Severino Les Sénégalaises (un jazz manouche énergique et rigolo qui met de bonne humeur). Ma chanson préférée - avec "A l'enterrement de ma grand-mère" (étonnamment drôle... si si, je vous assure xD) et "André II" (avec le sympathique refrain qui scande "Aaaaarêtez de faire des manteaux avec la peau des animaux ! ♪") - s'appelle "La Cigarette". ça m'a rappelé que ma soeur, au moment où elle avait découvert San Severino, avait suggéré à mon pneumologue de paternel de passer cette chanson en boucle dans son service... ce qui n'est pas une mauvaise idée !

 

Du coup, comme

la cigarette, c'est MAL !

mais que vous le savez déjà et que j'ai pas envie de faire un discours moralisateur qui ennuierait tout le monde - moi la première - et puis qu'après tout, s'empoisonne bêtement qui veut, j'ai décidé de me contenter de faire une petite compilation humoristique qui traite du tabac (et qui sera nettement mieux que tout ce que je pourrais bien blablater dessus !)...

 

"La Cigarette", San Severino.

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"Je suis une cigarette", -M-.

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"La Cigarette", extrait du spectacle La Vie normale de Gad Elmaleh (2001).

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L'hilarant article "Drague Douce", tirée du blog de Pierrot : à lire en entier sur yap-yap-yap-yap.blogspot.com

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"Money, Mobile & Cigarette", Louw K. Photography.

 

(et donc si vous cherchez le nom d'un bon pneumologue, n'hésitez pas... :D)

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19 avril 2011

Six Feet Under (+ The Maccabees !)

 

« Time doesn't tell the truth about our souls. Only Love.

We're all children when we truly love. »


Six Feet Under, Saison 3, Tears, bones and desire (épisode 8)

 

 

Plus une chanson que je me suis envoyée en boucle pendant tout l'après-midi et que je trouve triplement adaptée ici ; d'une parce que c'est tout doux tout mignon et faussement naïf comme un amour d'enfant ; de deux parce que le groupe s'appelle The Maccabees et que ça pourrait faire penser aux "macchabées", ce qui, dans le contexte d'une série qui se déroule dans des pompes funèbres, tombe plutôt à pic ; de trois, je sais, la réflexion qui précède n'est pas de très bon goût mais la génialité de la chanson ET du clip compensera cela sans problème :)

 

"Toothpaste Kisses", The Maccabees, Colour in It.

 

19 avril 2011

Chronique : Ghinzu + My Little Cheap Dictaphone

Ghinzu (+ My Little Cheap Dictaphone + The Rusty Bells) au Bikini le 13 avril 2011


eal

 

Lien vers la chronique sur Mygmusique -> ici

 

Pour une première édition, le Festival Electric Artyland démarre fort ! Une belle programmation placée sous le signe du rock belge avec une date spéciale (hors tournée) de Ghinzu au Bikini pour sa semaine d'ouverture.

C'est le groupe toulousain The Rusty Bells qui ouvre le show. Les membres du trio se présentent en habitués sur la meilleure scène de Toulouse et investissent les lieux avec détermination – en témoigne le T-shirt de la bassiste proclamant « We want your mind ». Il faut dire que le public semble être composé de connaissances et/ou connaisseurs, d'où une ambiance sympathique, ponctuée de diverses interpellations amicales entre deux titres garage rock. On appréciera la présence inattendue d'un harmonica (sur « My Steel Brother ») parmi les accompagnements plus psyché au clavier. Le groupe reviendra d'ailleurs pour un rappel réclamé de « Stalker guy ».

La salle est déjà nettement plus remplie lorsque c'est au tour de My Little Cheap Dictaphone (dit MLCD) d'entrer en scène. Le groupe constitue d'une part un très bon prélude à Ghinzu – on retrouve le même genre d'accompagnement piano, la même ambiance planante et électrique... – ; de plus, le quatuor liégeois rentrait parfaitement dans la thématique du festival, qui est de traiter les relations entre le rock et d'autres formes d'expressions artistiques, l'audiovisuel en l'occurrence. On diffuse en effet derrière le groupe un vidéo clip pour illustrer chaque chanson, le tout formant une sorte d'opéra rock qui raconte la montée en gloire d'un musicien génial mais torturé (apparemment inspiré de la vie du Beach Boy Brian Wilson) suivie de sa descente aux enfers. La mise en scène est ainsi soigneusement étudiée : non seulement les cinq musiciens sont habillés dans le même style 50's (même le micro rappelle les 30 glorieuses !) que les personnages de leurs clips (costard noir et blanc, chaussures vernies, et un chapeau en ce qui concerne le charismatique et touchant leader Redboy) mais en plus leurs silhouettes se détachent sur l'écran de projection pour un superbe effet de mise en abyme.

L'atmosphère est posée dès les premières (très bonnes) chansons « Piano Waltz » et « He's not there ». La setlist n'est pas une surprise pour les initiés puisque l'intégralité du dernier album, The Tragic Tale of a Genius, sera jouée ce soir – pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles. La plus connue, « What are you waiting for? » et son clip percutant en ombres chinoises achève d'échauffer ceux qui sont les plus lents à se plonger dans l'ambiance si particulière du monde onirico-psychédélique de MLCD. D'abord assez sages, les membres du groupe, portés par un public plus que réceptif, finissent par se laisser gagner par la force de leur récit et de leurs envolées musicales, de sorte que Redboy ira jusqu'à s'asseoir au bord de la scène, avant de traverser carrément la foule en son milieu sur la chanson titre – dont l'ambiance cabaret fou, bien qu'inquiétante, n'en est pas moins irrésistible. On note toutefois quelques pauses plus calmes qui mettent en valeur les parties au violon (« My Holy Grail » notamment). Aucun doute, à la fin de leur set, My Little Cheap Dictaphone en ont conquis plus d'un !

On n'oublie toutefois pas qu'il s'agit principalement de fans de Ghinzu qui se sont assemblés là, et malgré la très bonne prestance de MLCD, l'impatience commence à se faire sentir. Les sifflets enjoués se calment très vite pour que l'intro électro de « Mother Allegra » puisse prendre toute son ampleur. Le groupe enchaîne sans tarder sur un bon choix de chansons du dernier album : « Mirror Mirror » fait très vite monter l'ambiance et fait se déchaîner toute la fosse, qui n'attendait qu'un signal du brûlant leader John Stargasm pour se démener. Il suffit de « Dream Maker », puis de l'envoûtante et cynique « Cold Love » pour qu'on ait déjà l'impression d'en être au rappel tant tout le monde semble être pris d'une véritable frénésie – certains, dans l'enthousiasme, se risqueront même à un dangereux slam. Après « Take it Easy », plus pop, on assiste à un brusque retour en arrière pour le moins inattendu avec « Dragon », issue du premier album, très peu exploité en live, et dont les puissants riffs de basse et le chant style rap produisent un effet ravageur sur le public, qui ondule au rythme saccadé de la chanson, encouragé par les grimaces expressives du bassiste Mika Nagazaki. Enfin une pause bien méritée (mais de courte durée !) avec la première chanson tirée de Blow, la très attendue « Dragster-wave », qui porte bien son nom puisque, débutant calmement avec des paroles murmurées sur des arpèges au piano, elle finit par happer le fan dans une vague délicieuse qui monte crescendo jusqu'à l'explosion finale. Pas de pitié pour le public, à qui l'on a déjà (inutilement) ordonné de sauter à plusieurs reprises – Stargasm ne se privant pas lui-même de grimper sur son clavier ou de se déhancher de façon très personnelle – puisqu'on ne tarde pas à enchaîner sur le tube « Do you read me? », nécessitant une bonne réserve d'énergie. En bonus dans la setlist : « Chocolate » un titre ne figurant sur aucun album (en revanche utilisée pour une pub Eastpak) et qui, en live, produit un effet étrange vous forçant à répéter avec une exaltation incompréhensible des paroles absurdes – quoique suggestives. D'ailleurs, il faillit ne pas être joué puisque Stargasm se demandera pendant un instant s'il n'a pas « cassé l'piano », piano qu'il troque pour se coller à la basse sur la chanson suivante (« Mine »).

En rappel, la traditionnelle « Blow » qui joue bien son rôle de crescendo final dévastateur avant de laisser la transcendante « Kill the Surfer » achever tout le monde. C'est une véritable folie sur scène : John reçoit un drapeau de la Belgique qu'il arbore tant bien que mal à la César ; Mika frôle la crampe à la mâchoire tant il grimace depuis son clavier ; quant à Greg, le guitariste très perché (déjà désigné comme adepte des « trucs bizarres » sur les albums), au look très space (il arbore en effet un ensemble caleçon long et T-shirt moulants vaguement satinés, tachés de rose et bleu façon 70's), il est carrément par terre et se retrouve emmêlé dans les fils du micro de Stargasm qui s'amuse à l'enjamber – je ne parle même pas de l'état du public, les mouvements de foule étant à leur comble depuis la troisième chanson. La sortie du dit Greg clôturera d'ailleurs magistralement le concert puisqu'il prendra soin de mettre tous les boutons de volume à fond avant de quitter la scène en « battant des ailes »... En guise de conclusion, je ferais tout aussi bien de reprendre les mots de Stargasm lui-même : « Tout est bon dans cette soirée. »

 

Vous l'aurez peut-être compris, c'est pour ce festival (Electric Artyland) que je suis bénévole... ^^

(mais non je ne fais pas la pub en passant, voyons)

 

"Stalker Guy", The Rusty Bells.

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"What are you waiting for?", My Little Cheap Dictaphone, The Tragic Tale of a Genius.

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"He's not there", My Little Cheap Dictaphone, The Tragic Tale of a Genius.

(Live au Bikini ! Comme ça on voit un peu mieux de quoi je parle ^^)

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"Do You Read Me?", Ghinzu, Blow.

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"Cold Love", Ghinzu, Mirror Mirror.

Clip très "hasardeux", comme dirait le Cube. Entre le très dérangeant et l'hilarant xD.

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"Chocolate", Zed & the Party Belt.

(ça doit être un p'tit jeu de la part de John Stargasm de ne pas signer ça sous le nom de Ghinzu, puisqu'il est aussi publicitaire, si j'ai bien compris... !)

(roh et puis ce clip, plus auto-dérisoire, tu meurs... (enfin, du moins j'espère que c'est de l'auto-dérision xD))

 

16 avril 2011

Les bonnes surprises des petites rues toulousaines : La galerie Concha de Nazelle, l'exposition sur Jean-Claude Machek.

De l'intérêt de flâner dans les rues quand il fait beau et de suivre sans complexe ses instincts d'insecte*.

(*c'est-à-dire de rentrer quand il y a de la lumière)

 

Etant en pleine période pré-partiels, je me suis accordée, entre deux vernissages d'un festival pour lequel je suis bénévole, une petite aprèm shopping ensoleillée... (si, si, il y a un lien logique entre le début de la phrase et le reste, je vous assure ! ... Non mais vous comprenez, j'avais plus de pâte à fixe ni de crème hydratante il était donc tout à fait nécessaire que j'aille en ville, et notamment à Lush... ! Voilà... hum.) Bref.

En me baladant dans les ruelles pour éviter la surpeuplée rue Saint-Rome, je suis tombée sur une toute petite galerie d'Art que je n'avais jamais vue avant. Intriguée par les murs tout blancs, l'absence d'informations et surtout les paysages colorés exposés à l'intérieur, je me suis finalement décidée à pousser la porte "entrée libre". Personne dans la pièce d'entrée. Je commence à regarder les peintures autour de moi, à peine troublée par le léger décalage entre le calme du lieu et ma tenue vestimentaire (jean rouge pétard, T-shirt Muse-je-suis-allée-à-leur-super-concert-au-stade-de-France-et-je-m'y-suis-ruinée-en-achetant-ceci-tout-en-considérant-que-ça-valait-vachement-le-coup-d'où-le-fait-que-je-l'arbore-actuellement, sac Eastpak en bandouillère jaune poussin et casquette bleue à carreaux vissée sur le crâne (évidemment)).

Souvent, quand j'entre dans un lieu désert comme ça, j'ai presque envie de ne laisser aucune trace, de faire la "petite souris" et de ne rien toucher pour juste profiter un instant de l'ambiance ; m'imprégner du lieu et des tableaux puis disparaître avant que quelqu'un ne vienne... Bizarrement, ce genre d'endroit me donne presque l'impression de ne pas avoir le droit d'entrer, comme si j'allais déranger quelque chose. Peut-être parce qu'on ne se sent pas forcément à sa place. On se dit que c'est prétentieux de se juger apte à comprendre l'expression d'un artiste en un regard... Ou alors, plus simplement à cause de la sérénité du lieu. Un peu comme si on allait interrompre un dialogue silencieux entre les oeuvres (genre Toy Story, mais version tableaux, si ça se trouve ils ont une vie à eux une fois qu'on a le dos tourné... Bref.) De toute façon, pas la peine de penser à m'éclipser ici, le carillon de l'entrée avait bien fait son job - et puis, j'étais d'une bonne humeur imperturbable, un ogre à trois têtes m'aurait chassée à coups de massue en me beuglant "Y'avait marqué "entrée libre" mais c'était parce que je voulais que personne ne rentre, AAAARGH !" je serais quand même repartie en souriant.

Arrive donc - non pas un ogre - mais une petite madame en blazer et aux cheveux courts qui me présente immédiatement l'artiste exposé : il s'agit de Jean-Claude Machek, un artiste local et contemporain, qui a suivi une formation classique aux beaux-arts et présente ici ses paysages de la région, des huiles sur papier. "Celles-ci, me précise-t-elle en désignant quelques toiles sur le mur de droite, sont voulues par l'artiste comme des paysages érotiques." "Ah bon ?" Légèrement perplexe, je regarde d'un peu plus près et distingue en effet quelques formes suggestives ici ou là, sans toutefois me sentir particulièrement émoustillée. "D'accord..." ai-je finalement commenté, ma nouvelle devise "Et pouwquoi pas ?" en tête. Après être restée quelques instants avec moi et m'avoir posé quelques questions ("Vous reconnaissez les bords de la Garonne ?" (je dois dire que, dans ma bonne logique, ça ne m'avait même pas effleuré ; j'étais plutôt dans l'optique "Oh ! une rivière ! c'est joli :D"), "Vous êtes peintre ?" ("Heu non, pas du tout !")), elle finit par me laisser pour aller jouer quelques notes sur un piano dans la pièce d'à côté (la présence de l'instrument me paraît d'ailleurs, maintenant que j'y pense, vaguement incongrue ; pourtant sur le coup ça ne m'a pas étonnée plus que ça).

J'ai donc examiné à loisir les tableaux affichés et je dois dire que j'ai beaucoup aimé. Les couleurs sont très vives - et c'est bien ce qui m'a attirée à la base - étalées par de grands coups de pinceau large : beaucoup de jaune, de vert, de rose, de bleu... Le résultat est original, étrangement parlant, apaisant et même émouvant. Un peu énigmatique, aussi, comme le restera sûrement toujours un peu Mère Nature à nos yeux de pauvres humains dénaturés. Des vues campagnardes, telles qu'on a pu en peindre des millions de fois (meules de foin, champs, orée d'un bois...) mais la stylisation, le support (jamais vu des huiles sur papier avant !) et même le choix des vues, qui témoignait d'une nette influence photographique pour certaines, rendaient compte d'un travail vraiment personnel. En jetant un coup d'oeil sur le livret qui récapitulait son parcours, j'ai été intéressée de voir qu'il avait travaillé sur beaucoup de choses différentes - notamment sur des tableaux hyperréalistes, style qui m'a toujours impressionnée (pour le peu que j'en sais).

Je suis ensuite passée à l'autre salle où était exposé le reste des peintures et où se trouvaient le piano et le bureau de ma petite madame - ainsi que la petite madame elle-même, d'ailleurs. Comme je n'avais jamais vu la galerie avant, je lui ai posé quelques questions et s'est alors entamée une discussion très agréable. Elle aussi avait fait des études de lettres et en était, elle aussi, très contente - d'où un petit intermède sur mon programme, et notamment Rabelais (cf mon dernier craquage). Je n'ai pas pu m'empêcher de lui demander comment elle en était arrivée là ("Comment j'en suis "arrivée là" ? mais je ne suis pas en prison !" xD), intriguée que j'étais par son métier. Elle m'a alors révélée qu'elle avait toujours été entourée d'artistes, alors qu'elle-même ne savait pas tenir un pinceau, et qu'elle se voyait comme une sorte de transmetteur, comme le cuivre. Elle a ajouté : "Vous savez, on le sent quand on est à sa place et ici, je me sens bien.", phrase qui m'est restée en mémoire parce que, pour le coup, je voyais exactement ce qu'elle voulait dire. De plus, je concevais parfaitement qu'on puisse se sentir bien ici, entre ces murs frais et lumineux, rassurants. "Vous êtes sûre que vous n'êtes pas peintre ?" (bah oui, plutôt xD) "Heu non, non, je m'intéresse à l'Art en général, c'est tout." "J'ai écouté une émission sur France Culture qui était très intéressante ce matin. Ils essayaient de définir l'Art... vous devriez essayer de la podcaster, si vous pouvez." "Ah oui, je regarderai sur le site internet alors, merci !"

Après quelques minutes, est finalement entré quelqu'un - qui s'est ensuite révélé être sa fille et sa petite-fille - qui a interrompu notre conversation. J'ai alors terminé mon petit tour de la galerie et les ai rejointes dans l'entrée où la madame m'a présentée à sa famille. "Regardez ma petite-fille, elle est ADORABLE !" déclara-t-elle en toute objectivité. Pour le coup, la madame a eu de la chance que je sois tante (dite "Tine Mé") depuis presque deux ans sinon j'aurais peut-être peu partagé son enthousiasme devant l'enfant qui, j'avoue, était choupette avec ses petites chaussures, ses collants à motifs, sa robe et surtout ses grands yeux souriants qui me dévisageaient avec curiosité. Furent également invités à profiter de la convivialité ambiante deux types qui, comme moi deux minutes auparavant, hésitaient devant la vitrine ("N'hésitez pas à entrer, sinon on sert à rien nous vous savez !") et ça m'a amusée de les voir contraster gaiement avec le lieu eux aussi (ils étaient un peu dans le style lycéen/surfeur). Je remerciais la petite madame pour la conversation qui m'avait fait bien plaisir - "Mais à moi aussi !" - et les ai laissées en famille.

 

=> Bilan : Je préfère passer sous silence les sommes honteuses que j'ai dépensées cet après-midi là pour plutôt privilégier le fait que cet épisode m'a amenée à écouter une émission sur l'Art sur France Culture hier matin (même si je suis pas sûre que ce soit bien celle dont elle m'avait parlé xD), m'a donné envie de lire des traités sur le paysage (mais peut-être pas sur leur érotisme, quoique cette histoire m'intrigue un peu, quand même... xD) et m'a surtout fait ressentir la simple et douce satisfaction d'avoir profité pleinement de mon après-midi tout en m'enrichissant. Le pouvoir de l'Art, hein, c'est fou ! Et le truc encore plus fou, c'est que je viens de voir que l'exposition s'est terminée hier... Comme quoi j'aurais aussi bien pu passer à côté et ignorer totalement tout ça pour le restant de mes jours - ce qui n'aurait certes pas bouleversé l'intégralité du cosmos, mais quand même, je reste toujours médusée devant ces petits hasards qui rendent la vie de tous les jours si riche... !

 

=> La Galerie Concha de Nazelle,

5 rue du Puits Vert (juste à côté d'un super restau végétarien trop génial, La Faim des Haricots :D)

 

16 avril 2011

La Philosophie de vie avec un grand P

 Ce merveilleux article est dédicacé à mon Cube préféré

 

Vous aussi vous aimeriez, à l'image de certains héros de film, avoir une bonne réplique saisissante à proclamer à chaque occasion ? Quelque chose qui, en toute circonstance, balayerez vos doutes, vous donnerait un recul monstre, vous aiderait à trouver la réponse adéquate à vos problèmes et vous remettrait dans le droit chemin ? Une sorte de "Hakuna Matata" personnel et original ? Ressentez-vous ce manque cruel dans votre vie ?


NE CHERCHEZ PLUS !


Et écoutez donc la singulière narration suivante...

 

Tout commença en Septembre 2009, dans une lande lointaine et pluvieuse... la Grande-Bretagne. A Oxford plus précisément, vaste village étudiant aux universités innombrables.

Imaginez... dans une demeure étudiante, une de celles qu'on partage avec 5 ou 6 amis minimum... une petite assemblée étudiante et cosmopolite, occupée à boire du Pim's et du cidre pour heu... rien. Des anglais pour la plupart, une américaine et deux françaises...

A présent, focalisons-nous sur les deux françaises... Elles sont sages, de véritables madones (hum) et n'abusent pas de la boisson (surtout parce que, en un seul verre, elles arrivent à être saoules, alors du coup elles évitent, surtout en pays étranger, de se mettre dans un état pathétique (et puis bon, mine de rien, elles ont pas embarqué tant de fringues de rechange que ça pour les quelques jours qu'elles viennent passer chez une amie anglaise, alors autant ne pas courir le risque de sentir le vomi à l'aéroport)) et ne comprennent pas tout ce qui se passe autour d'elles parce que les anglais n'ont pas forcément un accent facile (et encore moins quand ils ont bu)...

Maintenant... imaginez, à côté d'elles... un mystérieux inconnu (plus précisément un étudiant de York ramené par un ami anglais de leur amie anglaise ; le dit "ami" ayant bazardé le voyageur du grand Nord (car, pour des françaises du Sud-Ouest, une ville de Grande-Bretagne, c'est forcément le Nord) à ses amis pour aller à une fête sans lui). Le séduisant étranger, peut-être dans l'optique de rompre la glace aliénante de sa timidité maladive, but plus que de raison et se retrouva être le plus mal en point de la communauté. Faisant la conversation aux françaises (malencontreusement) assises à côté de lui, il s'apprêtait à resservir l'une d'elle en cidre lorsque celle-ci, pour les raisons énumérées ci-dessus, détourna poliment l'invitation.

C'est alors que la Phrase se manifesta :

"Et pouwquoi pas?!"

s'indigna le britannique.

La puissance manifeste de la supériorité linguistique du Verbe s'imposa d'elle-même, de sorte que, ne trouvant rien à répliquer, la française, non sans admiration devant cette argumentation sans faille, se laissa convaincre sans plus rechigner et laissa le Messager remplir à nouveau son verre.


Depuis, la Phrase ne cesse de m'interpeller...

Toute une Philosophie de vie, en condensé.

Quelle efficacité !

c'est Beau.


(inutile de vous préciser que je n'ai jamais revu ce type (et que l'image que je garde de lui reste principalement malgré tout celle où il finit, malheureusement, par cracher dans la cour après avoir renversé du cidre partout) mais il aura eu un de ces IMPACTS sur ma vie quotidienne !)

 

Ce qui me laisse à penser... Dieu aurait-il un accent anglais ?

 

Si vous trouvez une petite chansonnette, à l'exemple de l'admirable vidéo ci-dessous, à construire autour de notre Philosophie de vie, je vous serai gré de me la transmettre ; cela pourrait bien intéresser nos fidèles.

 

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7 avril 2011

Critique tout à fait informelle et subjective de "We Want Sex Equality!"

Samedi dernier, je suis allée voir We Want Sex Equality, de Nigel Cole (mais non je ne marque pas le nom du réalisateur pour faire style que je le connaissais d'avant et que je ne viens pas juste de regarder comment il s'appelait...) avec trois autres amies. J'avoue, ça faisait un peu "je suis trop féministe, j'me sens trop concernée par cet inadmissible problème !" alors qu'on avait surtout envie d'aller au cinéma, en fait... J'ai passé un très bon moment d'où un petit article coup de coeur (parce que c'est toujours quand j'ai pas du tout le temps que j'ai envie d'écrire plein de trucs sur n'importe quoi).

 

Synopsis informel :

Dans la banlieue londonienne de Dagenham au printemps 68, plus d'une centaine de femmes sont employées par l'usine Ford. Toutes très différentes les unes des autres, elles s'atellent pourtant à la même tâche quotidienne : coudre les pièces permettant d'assembler les banquettes des voitures. Voyant leur statut dégradé injustement, elles se soulèvent et finissent par exiger... l'égalité des salaires entre hommes et femmes, ni plus ni moins. Pour se faire entendre, elles entrent en grève, menées par une leadeuse inexpérimentée mais très vite passionnée par son sujet, Rita (Sally Hawkins). Une première chez les femmes, ce qui ne manque pas de susciter pas mal de réactions à divers niveaux...

 

Tout un tas de bonnes raisons d'aller voir ce film :

=> ça passe dans les bons cinémas (genre Utopia), et en VO s'il vous plaît !

=> Les actrices sont hautes en couleurs (et leur accent anglais est irrésistible)

=> C'est drôle et émouvant (même que j'ai pleuré. Et ri.)

=> Il a reçu plusieurs prix au festival du film britannique de Dinard en 2010 : Meilleur film, Meilleur scénario et Prix du Public.

=> ça fait référence à un mouvement qui s'est réellement déroulé en Angleterre et qui a donné naissance à l'Equal Pay Act en 1970.

=> Parce que les idées féministes, ça fait toujours du bien par où ça passe (ET POURQUOI QU'ON SERAIT PAYEES MOINS CHER QUE LES HOMMES, HEIN ?!)

=> La fascination pour l'ambiance 60's signe et persiste (les costumes m'ont fait regretter pour la énième fois de ne pas avoir connu cette époque-là... et aussi de ne pas avoir assisté à la séance en mode néo-hippie)

=> Le parfum de gentille révolution pacifiste pour la bonne cause et dans la bonne humeur, c'est toujours agréable.

=> Regarder l'énergie des gens qui se démènent pour leurs idées et projets, ça donne envie de se bouger.

=> Finalement, les inégalités de salaire entre hommes et femmes, c'est toujours d'actualité, non ? ALORS, ON ATTEND QUOI ?!

=> Parce que, derrière l'enthousiasme on peut percevoir un petit message subliminal : depuis quand a-t-on renoncé à se battre pour ce qu'on croit juste ? et surtout : pourquoi ?

 

2 avril 2011

Du bonheur intense d'être étudiante en Lettres.

Car oui, on ne s'ennuie jamais en études littéraires, c'est bien connu !

(mais non je ne fais pas de la propagande et je ne suis pas du tout en train d'occulter tout un pan pour le moins obscur et ennuyeux des études de Lettres comme la syntaxe, la linguistique diachronique et autres joyeusetés obligatoires diverses et variées... quoique tout cela n'est que mon humble avis personnel, bien entendu, chacun trouve son bonheur là où il le veut, n'est-ce pas ?)

 

Et pour cause, même cette p****n de dissertation sur Rabelais (auteur français de la Renaissance, je précise afin de souligner l'incongruité des quelques déclarations qui suivront) qui ne m'inspirait pas du tout, ça m'a finalement permis :

 

=> d'avoir "Banana Split" - voir plus bas le clip fabuleusement kitsch et totalement indispensable à votre survie de cette merveilleuse chanson - et "Ces Soirées-là" dans la tête - AINSI QUE de découvrir le non-moins émouvant clip de cette dernière, que je n'avais encore jamais vu (honte à moi)... - et de faire profiter mes chers voisins de ces joyeuses redécouvertes par la même occasion - je sais, c'est beau le sens du partage ! surtout en période de pré-partiels :D

(Au fait, si vous voyez un lien quelconque, merci de me le signaler... non pas que ça m'empêchera de dormir, étant donné que j'ai depuis longtemps renoncé à comprendre pourquoi je me retrouve systématiquement avec des chansons absurdes en tête quand je bosse, qui remontent souvent à mon enfance, d'ailleurs, maintenant que j'y pense ("Allô, Sigmund ? Oui, c'est encore moi ! :D"). ... En tout cas, c'est bien, avec un peu de chance, quand je serai lancée dans le monde du travail, je fredonnerai "L'amour brille sous les étoiles" toute la sainte journée - ce qui, bien sûr, ne pourra que me mettre immédiatement sur le chemin d'une glorieuse promotion et me procurera un amour sans failles de la part de mes divers collègues et employeurs tout en révélant mon côté indispensable au bon fonctionnement de l'entreprise)

 

=> de découvrir plein de nouveaux mots totalement DEMENTS ; parmi eux, le paronyme, qui désigne un mot qui ressemble à un autre mot dans sa forme et sa prononciation (genre "voire"/"boire" - merci à François R. (Rabelais, quoi) pour l'exemple parlant)

 

=> de tomber sur cette phrase, hilarante et lourde de sens en ce qui me concerne, sur un forum de sciences : "En outre, une transformation isentropique est une transformation adiabatique réversible !" J'ai particulièrement aimé le point d'exclamation final, qui semble souligner la véhémence du propos, voire son caractère osé (:O !) et/ou l'engagement personnel de l'auteur dans ce qu'il avance ! Là je vous avoue que, pour le coup, ç'aurait été encore l'occasion d'apprendre plein de nouveaux mots vachement utiles - surtout dans l'hypothèse d'une apocalypse imminente - mais que j'ai pas franchement eu le courage d'ouvrir mon dico. En attendant, ça m'aura bien fait rire, et une pause décompression après toute une après-midi enfermée dans sa chambre à se râcler la tête alors qu'il fait super beau, c'est quand même pas du luxe - même si y'a aussi Facebook ouvert dans la barre des tâches.

(Oui parce que, quand même, que je vous explique ! (pour une fois qu'il y a un lien logique) j'ai jugé bon d'introduire en conclusion (en général c'est toujours le moment où je pars en vrille, d'un parce que c'est la fin et que je commence à en avoir un peu marre, et de deux parce que je trouve ça chiant de devoir reformuler en trois lignes concises tout le raisonnement qu'on s'est cassé les bonbons à developper en six pages, mit exemples détaillés et finement analysés gnagnagna), j'ai donc jugé bon d'introduire en conclusion, disais-je, le peu de notions que j'ai de la théorie du chaos afin de suggérer un intéressant parallélisme pas du tout hors sujet entre l'optimisme rabelaisien et le pessimisme du XXIe siècle, voulant signifier ainsi à travers l'approche de cette dite théorie à laquelle je ne connais globalement que dalle que, si on le voulait bien, on pouvait être optimiste en toute circonstance. (Si, si, je vous jure, j'envoie ma dissertation à qui souhaitera la lire :D))

 

=> de parler sans complexe d'excréments, de pets et de sexe et, encore mieux, d'en tirer tout un tas de significations géniales comme quoi, en fait, ça vous ouvre à un tout cosmique hyper bienveillant, et ce dans une dissertation qui compte pour 40 si ce n'est 50% de la note finale d'une UE - ce qui, quand même, est un privilège absurde que peu de gens peuvent se vanter d'avoir eu dans leur vie.

 

Enfin, tout ça pour que, après avoir passé un jour et demi sur une dissertation, on commence vraiment à péter un plomb...

(mais avec bonne humeur, hein ! surtout quand on a finiiii :D)

 

(Et dites, c'est mon pauvre cerveau marqué par les salaces images rabelaisiennes ou vous voyez vous aussi un symbole phallique d'assez mauvais goût et assez troublant, dans la mesure où cette chanson serait plutôt destinée aux enfants, dans les premières images du clip ?)

 

(Notez que le gars blanc (le seul type blanc du clip, si je ne m'abuse... coïncidence ?) du début se fait refouler à l'entrée de la boîte mais pas les pouffiasses "si bonnes à croquer" en bikini argenté et en rollers... alors que, de leur côté, les gus se contentent d'arborer des sweats larges à capuches... heureusment la chorégraphie, si sophistiquée et de si bon goût, ne peut que nous détourner de toute idée mal placée ! Ah, le merveilleux petit monde des clips rétros en couleurs...)

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