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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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14 septembre 2012

Champions du Bonheur.

Comme vous le savez sans doute déjà si vous lisez ces lignes, Internet, c'est le Mal. C'est la chronophagie incarnée. C'est le trou noir qui absorbe trois heures de votre journée sans même que vous en ayez conscience. MAIS, c'est aussi une source d'informations infinie... (Encore faut-il ne pas s'égarer sur facebook ou vos mails toutes les deux secondes (alors que vous ouvriez initialement votre navigateur internet pour googler un truc en lien avec vos cours), on est d'accord...) MAIS, parfois, sans trop savoir pourquoi ni comment, il se trouve que vous tombez sur une perle rare. Un truc dont vous ne soupçonniez même pas l'existence deux secondes plus tôt (le temps d'un clic) et qui, soudain vous fait un bien fou. C'est ce qui m'est arrivé en mai dernier.

Dans un moment de blues, je résolus d'écouter une émission sur France Inter à propos d'un petit monsieur (Monsieur Jacques Lecomte - voir vidéo ci-dessous) qui venait d'écrire un livre sur la bonté (que je ne désespère pas de pouvoir lire un jour où j'aurais le temps). De fil en aiguille - vous savez, un peu selon les voeux de ce malicieux génie de l'internet qui vous pousse à vérifier pendant trois heures que, en effet, qu'importe l'article Wikipédia dont vous partez, si vous cliquez sur le premier lien qui y figure et continuez comme ça pendant un moment vous finirez toujours par retomber sur l'article "philosophie" (true story) - je me suis donc retrouvée à jeter un coup d'oeil (torve, l'oeil, parce que j'étais pas bien enthousiaste ce jour-là) à son blog. En errant un peu dessus, j'ai finalement atterri sur autre chose : une association au nom étrange mais enthousiasmant de "Champions du Bonheur". Intriguée, j'ai cliqué

Et là, j'ai juste adoré.

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Tout comme Jacques Lecomte, à travers son livre sur la bonté, cherche à mettre en avant le fait que la générosité n'est pas l'affaire de quelques bêtas sur-optimistes et "irréalistes" (car pour croire que l'homme est capable de bonnes choses, il faut quand même être un peu niais, si on en croit la glorieuse et très représentative image qu'en font les média...) mais une capacité naturelle et bénéfique propre à chaque être humain qu'il vaudrait mieux apprendre à cultiver plutôt que dénigrer ; l'association Champions du Bonheur s'applique à démontrer que, oui, être heureux, c'est possible, la preuve, beaucoup de gens autour de nous le sont réellement, et ce malgré toute l'absurdité du monde moderne et ses crises actuelles dont ils sont aussi conscients que vous-même. 

Pour cela, les bénévoles qui animent l'équipe de cette association ensoleillée basée à Paris vous proposent un petit jeu auquel vous êtes libre de participer pour faire un bilan de votre bonheur personnel et quotidien... Partant du principe que "le bonheur est une richesse qui augmente lorsqu'on la partage", on vous demande de vous poser dix questions pour réfléchir sur votre bonheur et d'y répondre comme vous le sentez. Une fois que votre dossier est rempli, vous le renvoyez à l'association. Ils rassembleront alors tous les témoignages dans un unique "Dossier du bonheur" qu'ils envoient ensuite à tous les participants. 

Pendant l'été, chacun est tenu de lire les dossiers et de choisir celui ou ceux qu'il préfère afin de voter pour ses "coups de coeur" auprès du jury. Vous pouvez même assister à la réunion du dit jury à Paris si vous y êtes aux alentours de la mi-septembre (en présence du parrain ou de la marraine de l'année - Florence Servan-Schreiber, auteure de 3 kifs par jour pour l'édition 2012). Celui ou celle qui a écrit le dossier du bonheur ayant obtenu le plus de voix est alors élu "Champion/ne du Bonheur" de l'année.

Rien de très excitant là-dedans, pensez-vous peut-être... Et bien, vous avez tort ! (mais non je ne suis pas agressive... simplement enthousiaste) Parce qu'en se posant les quelques questions que le dossier propose, on est obligé de prendre du recul sur sa vie, on s'amuse à réfléchir au bonheur... et finalement, on arrive à en voir un peu partout. C'est un peu l'occasion d'un bilan personnel, dans lequel on tient compte de ses progrès et de ses erreurs, de ce que ces dernières vous ont apprises, de ce qu'on aimerait encore améliorer... Et on est content. En fait, le principe rejoint un peu celui des lettres de gratitude que recommande d'écrire le (génial) spécialiste de la psychologie positive Tal Ben-Shahar. On en vient à remercier la vie pour avoir vécu tout ce qu'on a pu vivre jusque-là, tout ce qu'elle nous a offert, tout ce qu'elle nous a appris... Et on se rend compte qu'on a déjà beaucoup, qu'on progresse, et qu'on passe son temps à râler ou à se plaindre sans même penser à remercier pour tout ce qu'on possède. On apprend à réévaluer ce qu'on a tort de considérer comme acquis et on se rend compte qu'on a beaucoup de chance. Malgré toutes les difficultés, malgré tous les défis. 

Mais ce n'est pas fini ! Car non seulement c'est l'occasion d'un bilan personnel, mais vous avez en plus le privilège de lire les réponses d'autres personnes - d'autant plus touchantes que vous ne les connaissez absolument pas. Et ça, c'est vraiment trop bon ! Parce que, à force de ne se concentrer exclusivement que sur le négatif, on se complait allègrement dedans et on se rassure en se disant que tout le monde patauge autant que soi. Alors qu'en fait, les gens heureux, vraiment heureux, ça existe. Et ça fait un bien fou. Parce que ça rappelle à quel point c'est facile, à quel point c'est simple d'être bon avec les autres quand on est vraiment heureux. Côtoyer des gens heureux, ça peut même aider à survivre à l'enfer - comme l'explique cet extrait de Primo Levi que Matthieu Ricard cite dans cet article de son blog (consacré au bouquin sur la bonté que Jacques Lecomte a écrit (si si, rappelez-vous, c'est de là que je suis partie, en fait...))

Alors, lire des témoignages, de simples témoignages de gens qui, comme vous, ont eu envie de dire merci et de se concentrer sur le positif, c'est un véritable cadeau. On constate que tout le monde connaît des épreuves, que tout le monde apprend à les surmonter tant bien que mal, et que tout le monde s'efforce d'en retirer quelque chose de positif qui les fera progresser. Certaines histoires vous touchent droit au coeur car les participants commencent d'abord par parler des petits bonheurs, simples, qu'ils trouvent dans leur vie quotidienne. Et puis, ils finissent par livrer des expériences plus intimes. Ils ont connu des deuils, comme vous. Mais aussi des victoires, comme vous. Et ils ont des rêves. Alors ils vont continuer, continuer à faire de leur mieux pour être heureux et profiter de la vie. Car c'est finalement ce à quoi tout le monde aspire.

Et quand on lit des histoires comme ça, on reste un peu sur le cul. Parce qu'on se rend compte que les gens sont courageux, qu'ils ont du coeur, des passions qui les font vibrer. Chaque dossier est très personnel, très représentatif de la personnalité, du style de l'auteur - ce qui donne des résultats parfois surprenants tant ils diffèrent de ce que vous avez vous-même produit ! Et, paradoxalement, lire des dossiers envoyés depuis n'importe où par n'importe quelle personne qui est tombée (sans doute un peu par hasard) sur ce site internet, ça vous rend plus proche des gens qui vous entourent directement. Parce qu'on se demande alors en regardant la petite mamie qui se cramponne à son siège de bus ou cet ado affalé en train de se curer le nez à côté d'elle ce que eux auraient écrit s'ils avaient eu le questionnaire entre les mains. Quelles épreuves ils ont traversées. Quel minuscule détail de la vie normale les fait fondre à tous les coups. Pour quoi ils remercient silencieusement le ciel tous les jours. Une belle leçon sur le danger de se fier aux apparences, en quelque sorte.

Et tout ça laisse des sentiments très forts... associés à une pêche d'enfer ! 

Un dossier de Champion du Bonheur, c'est quelque chose qu'il faut lire après avoir écouté les infos le matin. Parce qu'on se rappelle que, même si l'inhumanité des guerres et de la barbarie reste malheuresement présente dans le monde, il y a aussi des gens qui arrivent à être heureux. En toute simplicité. Et ç'a beau être parfaitement injuste pour ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir profiter de leur bonheur en paix, c'est en restant focalisé sur ce bonheur qui existe réellement, au quotidien, ce bonheur si simple qu'il en paraît presque dérisoire, qu'on arrive à avancer. Pas en assenant chaque jour un nouveau décompte du nombre de morts en Syrie - morts qu'on dépouille d'ailleurs de toute identité et de tout honneur en arrondissant les chiffres afin de donner une "meilleure" idée des dégâts.

Alors si vous aussi, vous avez plutôt envie de partager votre bonheur, commencez donc à réfléchir à ces questions en attendant la prochaine session de Champion du Bonheur... et faites-les tourner !

  

Jacques Lecomte sur le bonheur.

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Et aussi, parce que c'était un très bon dossier du bonheur,

allez lire les réponses de Florence Servan-Schreiber.

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cdb

Des petits post-it colorés que j'ai écrits à partir des "7 consignes à respecter pour être heureux" proposées par Champion du Bonheur - plus une blague finale. Parce que je suis tellement drôle que je n'ai pas pu m'en empêcher. Ou peut-être juste parce que je trouve ça bien de pas partir trop haut dans le spirituel non plus. Le prosaïque, c'est pas mal pour garder les pieds sur terre... !

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Et une chanson de Bénabar pour finir - parce qu'il a tout compris !

 

"A notre santé", BénabarBénabar.

 

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14 septembre 2012

Pascal Quignard.

 

 

"Ma vie est un continent que seul un récit aborde.

Il faut non seulement le récit pour aborder ma vie, mais un héros pour assurer la narration,

un moi pour dire je."

 

Pascal Quignard, La leçon de musique.

 

 

2 septembre 2012

"Ils sont fous ces Anglais !" : de la météo.

J'aurais tellement de choses à dire à propos de l'Angleterre que je vais tenter de regrouper ça selon des thématiques (évidemment très) pertinentes. Commençons par le commencement... avant même de parler du campus, il me paraît essentiel d'aborder le (redoutable) point suivant : la  Météo.

 

Données et réception depuis le continent :

Quand on vit dans le Sud de la France et qu'on se prépare à vivre une année en Angleterre, on se prépare psychologiquement au Choc. Certes, il y a le mini-choc culturel. Certes, il y a le choc linguistique. Mais le Choc avec un grand C, c'est, bien sûr, le Choc climatique.

 

P1020174

Le Choc climatique vu depuis la fenêtre de ma chambre étudiante.

 

Enfin, ça c'est un peu parce qu'on a le même genre d'appréhensions par rapport au climat anglo-saxon que Kad Merad par rapport au Nord dans Bienvenue chez les Ch'tis – en sans doute bien pire (et à raison, quand même, parce que l’Écosse est un brin plus haut situé que le Nord-Pas-de-Calais).

Personnellement, quand je me suis retrouvée face à la liste de destinations Erasmus, j'ai rapidement fait le tri selon des critères assez lamentables mais néanmoins efficaces : je voulais l'Angleterre pour le charme de l'accent posh et pseudo RP mais je voulais avant tout survivre. J'ai donc opté pour le Sud de l'Angleterre, qui me laissait espérer que les températures seraient plus clémentes que dans le GRAND NORD. Mine de rien, ça réduisait déjà considérablement mes choix. Et parce que je suis chanceuse de nature, j'ai obtenu la première ville que j'avais demandée : Reading, à une demi-heure à l'ouest de Londres. Après avoir visité un peu le Nord de l'Angleterre – car le Royaume-Uni a lui aussi sa division et sa gentille rivalité Nord/Sud – et après en être revenue avec mon douzième rhume de l'année je peux vous dire que je n'ai pas regretté mon choix, aussi sympathiques qu'aient été les villes que j'y ai visitées.

Comprenez-moi bien, je ne doute pas que je serais revenue vivante de mon année Erasmus se fusse-t-elle déroulée à Édimbourg. Néanmoins, la seule véritable impression que j'avais du climat anglais se résumait grosso-modo à ce passage d'Astérix chez les Bretons :

 

 

Extrait du génial Astérix chez les Bretons d'Uderzo et Goscinny évoquant le Choc climatique.

(un must see pour tous ceux qui s'aventurent en terre britannique !)

 

Et ce n'est pas l'exil massif des Britons dans ma contrée campagnarde d'origine qui me rassurait sur ce point. Les quelques voyages que j'avais effectués en Grande-Bretagne avant de partir en Erasmus m'avaient laissé une impression favorable en ce qui concernait la météo mais je craignais que ma bienveillante clémence ne soit mise à rude épreuve sur une période plus prolongée...

 

Alors, la météo anglaise... mythe ou réalité ?

Avec le recul, je dirais que mes craintes étaient justifiées mais, très honnêtement, je m'attendais à bien pire ! En Angleterre, il ne pleut pas forcément tout le temps et il n'y a pas forcément plus de brouillard qu'en France (enfin, je suppose que ça dépend aussi d'où on se trouve et à quoi on le compare, les côtes sont sans doute moins épargnées... !). Le jour de mon arrivée (le 1e octobre), il faisait même super chaud ! Pour le coup, je n'avais pas prévu ça lorsque je suis montée dans l'avion en mode Eskimo se préparant à affronter le froid polaire (ou presque)... !

Le gros problème pour moi, ça n'a pas été tant la pluie mais plutôt le fait que le temps change très (très) rapidement. Ce qui avait le don de me rendre folle parce qu'il y a des moments où on ne sait vraiment plus comment s'habiller. Alors on se retrouve à fixer le ciel incertain et à essayer d'analyser : trop risqué pour sortir en jupe, trop ensoleillé pour porter un jean... reste plus qu'à trouver une pseudo solution d'entre deux. Oui, parce que s'il y a du soleil, on prend le pli très vite : on est TENU d'en profiter. Ça tient presque du sacrilège de rester enfermé ou trop couvert quand on a la CHANCE d'avoir de vrais rayons de soleil (qui chauffent et tout !). Ce qui n'est pas plus mal, d'ailleurs. Cela permet au Français râleur de se rendre compte qu'il ferait mieux d'arrêter de se plaindre parce qu'il fait soit trop froid soit trop chaud et qu'il a d'ailleurs bien tort de considérer le beau temps comme un dû et non pas comme un joli cadeau pour lequel il devrait apprendre à dire merci. Les Anglais sont nettement plus sensibles au phénomène - et à raison : ils se ruent dehors, investissent les coins d'herbe, sortent les verres teintés et enlèvent toutes les épaisseurs qu'ils jugent superflues au moindre rayon de soleil. Le continental remarquera assez vite que l'Anglais/e moyen/ne n'a d'ailleurs pas de grands scrupules quant à la température décente qui autorise la tenue estivale. Je ne suis pas prête d'oublier ce groupe de garçons qui jouaient au foot torse nu par 15°C fin février. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire en pensant que, si ces types-là vivaient à Toulouse avec les mêmes critères thermiques, ils se baladeraient topless pendant les deux tiers de l'année... ! Mais il faut dire que l'Anglais est 1) optimiste – autrement dit il veut croire en l'amélioration des conditions météorologiques ; 2) tellement habitué aux averses qu'il ne les remarque même plus – le Londonien sort son parapluie sans même sourciller avec une dextérité à en faire pâlir le Toulousain détrempé ; 3) répond à des codes vestimentaires compréhensibles de lui seul (ou presque) – mais je reviendrai à ce dernier point dans un autre article.

Pour vous la faire courte : tandis que le Français (et surtout le Français du Sud, boudu con !) vit la pluie torrentielle subite comme une expérience à la limite du traumatisme, l'Anglais trouve étrange d'interrompre un match de foot amateur pour une simple pluie de grêle momentanée (true story). Ce qui n'est pas sans provoquer certains problèmes de compréhension – et vous poussera sans doute à commenter de temps à autre : « Ils sont fous, ces Bretons Anglais. »

 

Bilan et conseils avisés d'une ancienne Erasmus :

Personnellement, j'ai été agréablement surprise par mon "Autumn Term" à Reading. Pas tellement de pluie, et quasiment pas de neige ! Je dus attendre le "Spring Term" pour avoir l'occasion de profiter de la vision de mon cher campus sous la neige – ce que j'attendais avec impatience, pour une fois, car la nature est si belle dans ce coin que j'avais hâte de voir ce que ça donnerait. Je me souviens par contre avoir été assez frappée dès le début par le gris quasi permanent du ciel - même s'il ne pleuvait pas forcément, du reste. J'en aurais presque oublié que ce n'était pas sa couleur naturelle. Cette interrogation s'est tristement ré-imposée à moi pendant le "Summer Term", qui n'a été summerish à proprement parler que pour une dizaine de jours sur la fin du mois de mai – ce qui, sur trois mois, était relativement peu, vous en conviendrez. J'avoue que ça a été LE moment climatiquement difficile à vivre : le fait que mon été ne ressemblait pas franchement à un été mais plutôt à un mois de novembre. Ce qui ne m'a pas empêchée de m'acheter plein de robes d'été alors que mes bottes prenaient l'eau, vous me direz, mais c'est une autre histoire... N'empêche qu'après ça je comprenais mieux la chanson de Placebo qui suit. Mais, pour leur défense, même les Anglais semblaient ne pas être habitués à un tel déluge estival - si j'en crois les nombreux "Je suis vraiment désolé... je vous jure, c'est pas toujours comme ça !" auxquels j'ai eu droit. Et c'est d'autant plus dommage que les coins verts ne manquaient pas sur Reading et que j'aurais pu passer des heures à explorer tous les jardins et à me promener dans les parcs ou au bord de l'eau... si seulement tout n'avait pas été trempé les trois quarts du temps. L'avantage, comme je le disais, c'est qu'on profite VRAIMENT du beau temps dès qu'il y en a... ! De sorte qu'on est poussé à faire des choses absurdes pour en profiter - tel que travailler (très inconfortablement) sur le rebord de la fenêtre juste pour pouvoir sentir le soleil sur sa peau.

 

 P1010071

Installation foireuse conséquence du Choc climatique.

 

Vous le saviez sûrement déjà mais je l'écris donc ici par acquit de conscience : les accessoires indispensables à une vie à l'anglaise sont donc 1) un parapluie (à avoir toujours dans son sac, même les jours de très bon augure) ; 2) des chaussures (et un sac de cours/à main) imperméables ; 3) un deuxième parapluie juste au cas où vous auriez fait l'erreur tragique d'acheter un parapluie tout pourri à £2 à Primark qui se soit retourné et cassé au premier coup de vent un peu trop violent. Guettez d'ailleurs les cimetières à parapluies improvisés près des poubelles sur les routes piétonnières par jour de grand vent, c'est assez amusant... (et vous pourrez toujours en faire votre affaire si vous n'avez pas suivi mes avisés conseils 1 et 3).

A savoir aussi : il y a de fortes chances pour que vos camarades Erasmus et vous-même restiez (profondément, j'en ai peur) marqués par la météo anglaise. Toutes les conversations post Erasmus que j'ai pu avoir avec mes amis débutaient toujours par un commentaire météorologique... Heureusement pour nous, la BBC avait prévu le coup : grâce à cet article, vous pourrez maintenant être réellement intéressant tout en parlant de la pluie et du beau temps ! Comme quoi, le proverbe se vérifie "Every cloud has a silver lining"... ! (équivalent plus poétique de "il y a du positif partout")

 

"English Summer Rain", Placebo, Sleeping with Ghosts.

Extrait des paroles évoquant le choc climatique :

 "Always stays the same, nothing ever changes,

English summer rain seems to last for ages."

 

Honnêtement, je me suis demandée si le mauvais temps ne jouait pas dans le fait que beaucoup des meilleurs groupes de rock du monde viennent du Royaume-Uni... Après tout, quoi de mieux pour se booster face à un temps maussade que de s'enfermer dans un garage avec ses potes pour s'entraîner à gratouiller des morceaux bien péchus ? ... Mais ce n'est bien sûr qu'une idée ! :D

 

 

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