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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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19 avril 2011

Chronique : Ghinzu + My Little Cheap Dictaphone

Ghinzu (+ My Little Cheap Dictaphone + The Rusty Bells) au Bikini le 13 avril 2011


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Lien vers la chronique sur Mygmusique -> ici

 

Pour une première édition, le Festival Electric Artyland démarre fort ! Une belle programmation placée sous le signe du rock belge avec une date spéciale (hors tournée) de Ghinzu au Bikini pour sa semaine d'ouverture.

C'est le groupe toulousain The Rusty Bells qui ouvre le show. Les membres du trio se présentent en habitués sur la meilleure scène de Toulouse et investissent les lieux avec détermination – en témoigne le T-shirt de la bassiste proclamant « We want your mind ». Il faut dire que le public semble être composé de connaissances et/ou connaisseurs, d'où une ambiance sympathique, ponctuée de diverses interpellations amicales entre deux titres garage rock. On appréciera la présence inattendue d'un harmonica (sur « My Steel Brother ») parmi les accompagnements plus psyché au clavier. Le groupe reviendra d'ailleurs pour un rappel réclamé de « Stalker guy ».

La salle est déjà nettement plus remplie lorsque c'est au tour de My Little Cheap Dictaphone (dit MLCD) d'entrer en scène. Le groupe constitue d'une part un très bon prélude à Ghinzu – on retrouve le même genre d'accompagnement piano, la même ambiance planante et électrique... – ; de plus, le quatuor liégeois rentrait parfaitement dans la thématique du festival, qui est de traiter les relations entre le rock et d'autres formes d'expressions artistiques, l'audiovisuel en l'occurrence. On diffuse en effet derrière le groupe un vidéo clip pour illustrer chaque chanson, le tout formant une sorte d'opéra rock qui raconte la montée en gloire d'un musicien génial mais torturé (apparemment inspiré de la vie du Beach Boy Brian Wilson) suivie de sa descente aux enfers. La mise en scène est ainsi soigneusement étudiée : non seulement les cinq musiciens sont habillés dans le même style 50's (même le micro rappelle les 30 glorieuses !) que les personnages de leurs clips (costard noir et blanc, chaussures vernies, et un chapeau en ce qui concerne le charismatique et touchant leader Redboy) mais en plus leurs silhouettes se détachent sur l'écran de projection pour un superbe effet de mise en abyme.

L'atmosphère est posée dès les premières (très bonnes) chansons « Piano Waltz » et « He's not there ». La setlist n'est pas une surprise pour les initiés puisque l'intégralité du dernier album, The Tragic Tale of a Genius, sera jouée ce soir – pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles. La plus connue, « What are you waiting for? » et son clip percutant en ombres chinoises achève d'échauffer ceux qui sont les plus lents à se plonger dans l'ambiance si particulière du monde onirico-psychédélique de MLCD. D'abord assez sages, les membres du groupe, portés par un public plus que réceptif, finissent par se laisser gagner par la force de leur récit et de leurs envolées musicales, de sorte que Redboy ira jusqu'à s'asseoir au bord de la scène, avant de traverser carrément la foule en son milieu sur la chanson titre – dont l'ambiance cabaret fou, bien qu'inquiétante, n'en est pas moins irrésistible. On note toutefois quelques pauses plus calmes qui mettent en valeur les parties au violon (« My Holy Grail » notamment). Aucun doute, à la fin de leur set, My Little Cheap Dictaphone en ont conquis plus d'un !

On n'oublie toutefois pas qu'il s'agit principalement de fans de Ghinzu qui se sont assemblés là, et malgré la très bonne prestance de MLCD, l'impatience commence à se faire sentir. Les sifflets enjoués se calment très vite pour que l'intro électro de « Mother Allegra » puisse prendre toute son ampleur. Le groupe enchaîne sans tarder sur un bon choix de chansons du dernier album : « Mirror Mirror » fait très vite monter l'ambiance et fait se déchaîner toute la fosse, qui n'attendait qu'un signal du brûlant leader John Stargasm pour se démener. Il suffit de « Dream Maker », puis de l'envoûtante et cynique « Cold Love » pour qu'on ait déjà l'impression d'en être au rappel tant tout le monde semble être pris d'une véritable frénésie – certains, dans l'enthousiasme, se risqueront même à un dangereux slam. Après « Take it Easy », plus pop, on assiste à un brusque retour en arrière pour le moins inattendu avec « Dragon », issue du premier album, très peu exploité en live, et dont les puissants riffs de basse et le chant style rap produisent un effet ravageur sur le public, qui ondule au rythme saccadé de la chanson, encouragé par les grimaces expressives du bassiste Mika Nagazaki. Enfin une pause bien méritée (mais de courte durée !) avec la première chanson tirée de Blow, la très attendue « Dragster-wave », qui porte bien son nom puisque, débutant calmement avec des paroles murmurées sur des arpèges au piano, elle finit par happer le fan dans une vague délicieuse qui monte crescendo jusqu'à l'explosion finale. Pas de pitié pour le public, à qui l'on a déjà (inutilement) ordonné de sauter à plusieurs reprises – Stargasm ne se privant pas lui-même de grimper sur son clavier ou de se déhancher de façon très personnelle – puisqu'on ne tarde pas à enchaîner sur le tube « Do you read me? », nécessitant une bonne réserve d'énergie. En bonus dans la setlist : « Chocolate » un titre ne figurant sur aucun album (en revanche utilisée pour une pub Eastpak) et qui, en live, produit un effet étrange vous forçant à répéter avec une exaltation incompréhensible des paroles absurdes – quoique suggestives. D'ailleurs, il faillit ne pas être joué puisque Stargasm se demandera pendant un instant s'il n'a pas « cassé l'piano », piano qu'il troque pour se coller à la basse sur la chanson suivante (« Mine »).

En rappel, la traditionnelle « Blow » qui joue bien son rôle de crescendo final dévastateur avant de laisser la transcendante « Kill the Surfer » achever tout le monde. C'est une véritable folie sur scène : John reçoit un drapeau de la Belgique qu'il arbore tant bien que mal à la César ; Mika frôle la crampe à la mâchoire tant il grimace depuis son clavier ; quant à Greg, le guitariste très perché (déjà désigné comme adepte des « trucs bizarres » sur les albums), au look très space (il arbore en effet un ensemble caleçon long et T-shirt moulants vaguement satinés, tachés de rose et bleu façon 70's), il est carrément par terre et se retrouve emmêlé dans les fils du micro de Stargasm qui s'amuse à l'enjamber – je ne parle même pas de l'état du public, les mouvements de foule étant à leur comble depuis la troisième chanson. La sortie du dit Greg clôturera d'ailleurs magistralement le concert puisqu'il prendra soin de mettre tous les boutons de volume à fond avant de quitter la scène en « battant des ailes »... En guise de conclusion, je ferais tout aussi bien de reprendre les mots de Stargasm lui-même : « Tout est bon dans cette soirée. »

 

Vous l'aurez peut-être compris, c'est pour ce festival (Electric Artyland) que je suis bénévole... ^^

(mais non je ne fais pas la pub en passant, voyons)

 

"Stalker Guy", The Rusty Bells.

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"What are you waiting for?", My Little Cheap Dictaphone, The Tragic Tale of a Genius.

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"He's not there", My Little Cheap Dictaphone, The Tragic Tale of a Genius.

(Live au Bikini ! Comme ça on voit un peu mieux de quoi je parle ^^)

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"Do You Read Me?", Ghinzu, Blow.

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"Cold Love", Ghinzu, Mirror Mirror.

Clip très "hasardeux", comme dirait le Cube. Entre le très dérangeant et l'hilarant xD.

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"Chocolate", Zed & the Party Belt.

(ça doit être un p'tit jeu de la part de John Stargasm de ne pas signer ça sous le nom de Ghinzu, puisqu'il est aussi publicitaire, si j'ai bien compris... !)

(roh et puis ce clip, plus auto-dérisoire, tu meurs... (enfin, du moins j'espère que c'est de l'auto-dérision xD))

 

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