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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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22 mai 2011

"L'homme qui voulait être heureux", Laurent Gounelle.

Il y a quelques temps, ma cousine m'a envoyé un colis, accompagné d'une lettre qu'elle avait commencée à écrire en décembre (une des nombreuses raisons qui font que je l'aime, à vrai dire :D). Pour en rajouter niveau absurdité cousinale, je vous préciserai que c'était son anniversaire genre cinq jours plus tard. Normal donc que ce soit elle qui m'envoie un colis (de Noël).

Toujours est-il que, dans le colis, se trouvait un sympathique bouquin : L'Homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle, un genre de Mange, Prie, Aime à la française où le héros, un occidental basique et peu sûr de lui, profite de ses vacances à Bali pour rendre visite à un guérisseur réputé très sage. Celui-ci lui apprend alors qu'il est en pleine forme... mais que niveau bonheur, il n'y connaît que pouic. L'occasion d'apprendre sur lui-même et de décoder le monde d'une nouvelle façon, en bref, l'occasion un nouveau départ...

Pour être honnête, le roman en lui-même n'est qu'un prétexte pour diffuser des idées philosophico-psychologiques rafraîchissantes et porteuses d'espoir ; il paraît en fait davantage comme un mini-traité idéologique particulièrement digeste car présenté sous forme de roman court très facile à lire et exotique (parce que Bali, quand même, comme décor, c'est pas mal, dans le genre). Niveau plume, on peut juste regretter un héros très fade - qui a manifestement l'habitude de partir en vacances tout seul mais qui n'en avait jamais profité pour réfléchir sur la vie par lui-même, ce que je trouve quand même assez impensable... - plus un symbolisme gros comme une maison sur la fin... M'enfin, c'est vieux comme le monde les trucs genre "ascension de la montagne", et au moins, ça parle... ! L'important reste les concepts proposés à travers les dialogues entre le sage et le petit scarabée...

Ci-dessous, un passage sur l'argent que j'ai trouvé particulièrement intéressant et original.

 

9782266186674

 

"Parlez-moi maintenant de cette autre partie de vous qui rejette cette idée.

- Je crois que l'argent en soi me répugne un peu. j'ai parfois l'impression qu'il n'y a plus que ça qui compte en ce bas monde, que l'argent devient le centre des préoccupations des gens.

- On assiste à une certaine dérive, en effet, et c'est dommage parce que l'argent est pourtant une belle invention.

- Pourquoi dites-vous cela ?

- On oublie souvent qu'à l'origine l'argent n'est rien d'autre qu'un moyen pour faciliter les échanges entre les êtres humains : échanges de biens, mais aussi échanges de compétences, de services, de conseils. Avant l'argent, il y avait le troc. Celui qui avait besoin de quelque chose était dans l'obligation de trouver quelqu'un qui soit intéressé par ce qu'il avait à offrir en échange. Pas facile... Tandis que la création de l'argent a permis d'évaluer chaque bien, chaque service, et l'argent collecté par celui qui les a cédés lui offre ensuite la possibilité d'acquérir librement d'autres biens et services. Il n'y a aucun mal à cela. D'une certaine manière, on pourrait même dire que plus l'argent circule, plus il y a d'échanges entre les êtres humains, et mieux c'est...

- Vu comme ça, c'est fabuleux !

- C'est comme ça que cela devrait être. Mettre à la disposition des autres ce que l'on est capable de faire, le fruit de son travail, de ses compétences, et obtenir en échange de quoi acquérir ce que d'autres savent faire et pas soi. L'argent n'est d'ailleurs pas quelque chose que l'on devrait accumuler, mais que l'on devrait utiliser. Si l'on partait tous de ce principe, le chômage n'existerait pas, car il n'y a pas de limites aux services que les êtres humains peuvent se rendre mutuellement. Il suffirait de favoriser la créativité des gens et de les encourager à mettre en oeuvre leurs projets.

- Mais alors, pourquoi l'argent devient-il quelque chose de sale, de nos jours ?

- Pour le comprendre, il faut d'abord saisir l'importance de deux éléments : comment on gagne de l'argent, et comment on le dépense. L'argent est sain s'il provient de la mise en oeuvre de nos compétences, en donnant le meilleur de nous-mêmes. Il procure alors une réelle satisfaction à celui qui le gagne. Mais s'il est obtenu en abusant les autres, par exemple ses clients ou ses collaborateurs, alors cela génère ce que l'on pourrait appeler symboliquement une énergie négative - les chamans l'appellent la "Hùcha" - et cette Hùcha tire tout le monde vers le bas, pollue les esprits et, au final, rend malheureux le spolié comme le spoliateur. Ce dernier peut éprouver le sentiment d'avoir gagné quelque chose, mais il accumule en lui cette Hùcha qui l'empêchera de plus en plus d'être heureux. Cela se lit sur le visage quand on vieillit, et ce, quelque soit la richesse accumulée... Tandis que celui qui gagne de l'argent en donnant le meilleur de lui-même et en respectant les autres peut s'enrichir en s'épanouissant. [...] Si l'on utilise l'argent gagné pour donner à d'autres la possibilité d'exprimer leurs talents, leurs compétences, en faisant appel à leurs services, alors l'argent produit une énergie positive. A l'inverse, si l'on se contente d'accumuler des biens matériels, alors la vie se vide de son sens. On se dessèche petit à petit. Regardez autour de vous : les personnes qui ont passé leur vie à accumuler sans rien donner sont déconnectées des autres. Elles ne sont plus capables de s'intéresser sincèrement à une personne, ni d'aimer. Et, croyez-moi, quand on en arrive là, on n'est pas heureux !"

Des idées qui ont de quoi recadrer un peu l'économie telle qu'on la connaît actuellement, peut-être ?

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