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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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28 mai 2011

Chronique : Pulp

Pulp au Bikini le 25 mai 2011

 

pulp005

Lien vers la chronique sur Mygmusique => ici

 

Lorsque le Bikini a annoncé sur sa page facebook une date prévue pour le célèbre groupe emblématique des années 90 le 1e avril 2011, beaucoup ont cru au canular. Et pourtant, c'est bien le groupe au complet qui se présente sur la meilleure scène toulousaine en cette chaude soirée pré-estivale.

Une date unique en France qui fait office de répétition générale pour Jarvis Cocker et sa bande avant qu'ils n'entament leur tournée à Barcelone... Pas de première partie pour Pulp qui n'a plus besoin d'introduction ! La salle n'est pas comble, mais on sent que les gens amassés devant la scène – spacieuse et aérée, taille XXL pour un groupe qui le vaut bien – sont des fans de la première heure qui, pour la plupart, ont écouté les bons mots de Jarvis Cocker pendant leur adolescence. Le leader phénomène saura de toute façon convaincre ceux qui n'étaient pas conquis d'avance : grand dadais, style universitaire British, lunettes carrées, chemise, veste, pantalon et talonnettes, Jarvis n'a rien perdu de son énergie et représente un quasi one-man show à lui tout seul. Les autres membres du groupe, en retrait et efficaces, affichent un sourire bienveillant devant un spectacle auquel ils semblent s'être habitués mais qu'ils continuent d'observer avec amusement. Ils savent Jarvis être le centre de l'attention et semblent l'accepter avec bonne humeur. Il serait de toute façon impossible d'être insensible aux diverses allées et venues du leader sur scène, à ses sauts et à ses déhanchements suggestifs de pantin désarticulé qui, s'ils n'étaient exécutés par Jarvis Cocker, auraient de bonnes chances de paraître totalement ridicules.

Son aisance est remarquable, il rebondit avec spontanéité sur chaque micro-événement (même un portable qui fait résonner un bip-bip caractéristique de l'arrivée d'un message) et glisse des plaisanteries pince sans-rire avec la classe à l'anglo-saxonne qui le caractérise. A en croire ses nombreuses interpellations, le public toulousain semble le mettre particulièrement en confiance ; il semble d'ailleurs en garder un souvenir ému depuis la dernière fois qu'il l'a vu – il y a 17 ans, comme il le précisera d'entrée de jeu : "Vous n'avez pas changé, well done!" et ce, malgré le fait qu'il y ait eu "beaucoup de merde dans le monde entier", constate-t-il, en bon francophile. Pour nous faire honneur, il commandera à plusieurs reprises un verre de vin qu'il finira même par faire circuler dans les premiers rangs, par amour du "partage". Pas de doute, Jarvis sait se faire aimer de son public – il a d'ailleurs commencé le concert par une distribution de mini Mars.

Certes, personne ne se lasse de ce spectacle ambulant, mais c'est évidemment la musique qui rassemble davantage que le personnage : les fans réagissent au quart de tour dès les premières notes des grands hits. "Do you remember the first time?", qui ouvre le set, est une vraie tuerie : les gens sautent d'entrée de jeu et hurlent les paroles avec délices – dès les premières minutes je me retrouve ainsi gracieusement aspergée de bière par mon aimable voisin de derrière, ce qui, je le conçois, se révèle néanmoins être, d'une façon générale, les prémices d'un concert prometteur. Ce seront surtout les classiques His'n'Hers et Different Class qui seront mis à l'honneur ce soir. Suit en effet "Pink Glove", à l'envolée disco jouissive, enchaînée sur la délicieuse "Pencil skirt". "Something Changed" marque une petite pause plus tranquille, histoire de prendre des forces pour "Disco 2000" qui, là aussi, stimule les foules. "This is hardcore", avec son puissant refrain, fait une apparition attendue entre les titres des deux albums phares, ouvrant la voie pour une ambiance plus apaisée avec "Sunrise" pour laquelle Jarvis reprend sa guitare acoustique... avant qu'il ne décide de rompre le calme déjà précaire par des coups sonores donnés sur divers tambours géants – au centre et à la droite de la scène. Bien sûr, c'est l'incontournable "Common People" qui clotûre la première partie.

Car oui, le concert durera en tout près de deux heures et ne présentera que de rares répits. Jarvis paraît infatigable, ce qui obligera un des techniciens du Bikini de courir après lui pendant trois bons quarts d'heure de plus afin d'empêcher que le fil de son micro ne se coince quelque part. Même le public semble plus fatigué que le chanteur, qui, pourtant, ne cesse de parcourir les devants de la scène et va jusqu'à grimper sur des amplis pour atteindre un clavier placé en hauteur sur la droite. Pour notre défense, il faut dire que la seconde partie du concert se révèlera nettement plus électro et planante – ce qui permettra à Jarvis d'expérimenter de nouvelles chorégraphies approximatives – mais peut-être moins excitante que la première pour le public, même si on retrouve quelques perles telles que "Acrylic Afternoons" ou "Mis-shapes", qui fera office de superbe final.

Bilan du concert ? Un spectacle saisissant d'un artiste charismatique en grande forme, proche de son public, dont les textes sensibles et pertinents peuvent être appréciés à leur juste valeur à travers une musique transmise par des musiciens de talent et empreinte d'une bonne énergie disco électro pop, qui n'est pas sans raviver une certaine nostalgie des 90's. Vous l'aurez compris, donc : la nouvelle tournée de Pulp est une occasion à ne pas rater !

 

"Babies", Pulp, His'n'Hers

(avec un bel exemple de choré Cockerienne :D)

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"Something Changed", Pulp, Different Class

(Une de mes préférées :D)

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"Common People", Pulp, Different Class.

(j'adore son air gentiment illuminé dans ce clip xD)

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"This is Hardcore", Pulp, This is Hardcore

(beaucoup plus sombre et d'autant plus poignante)

 

Et la setlist ici !

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