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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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bonne blague
11 novembre 2011

"The Role of Translation" - ou pourquoi s'immerger culturellement, c'est vachement noble.

Un texte que j'avais à traduire pour mon cours de traduction et que j'ai beaucoup aimé - en bonne idéaliste - notamment parce que j'ai trouvé que ça rejoignait bien les réflexions que je me fais actuellement sur le début de mon expérience Erasmus.

 

The Role of Translation

 

"The knowledge of a foreign language is like a second pair of eyes or ears. One's whole horizon is enlarged; one's whole understanding of one's fellow-man is deepened and enriched. One sees oneself in perspective for the first time. There is an end of bigotry, of chauvinism, of flagwagging patriotism, and there is a beginning of human cooperation and mutual help. The cultural treasures of other nations lie open before you. You are able to share the heritage of other nations, and to help share yours. Barriers separating peoples are thrown down, and suspicion gives way to understanding. The brotherhood of man becomes a realisable ideal. Co-operation replaces competition. In the world of literature, ideas become cross-fertilized, the experience of others can be usefully employed to mutual benefit, standards of art can rise, new heights can be achieved together. Finally wars can be made virtually impossible when people know and understand one another."

 

Walter May, "The Role of Translation in the Development of World Culture", in Babel.

 

C'est beau, quand même, non ? :D

 

Et croyez-moi, ça l'est doublement quand on peut s'appuyer sur des idées aussi nobles et humanistes pour justifier le fait que vous vous envoyez actuellement un muffin par jour (minimum) et que vous goûtez n'importe quel gâteau qui vous passe sous la main.

Et même que c'est vachement bouddhique, comme idée, quand même, qu'une fois qu'on fait l'effort de comprendre sa propre nature, ben on comprend que les autres sont humains aussi, qu'on veut juste être heureux et que les autres soient heureux aussi pour promouvoir la paix, l'amour et la compréhension dans le monde, tout ça...

(Mais non je ne fais pas une fixette sur la philosophie bouddhiste...)

 

 

Immersion culturelle, je t'aime.

 

 

Non mais plus sérieusement, c'est vrai que partir vivre à l'étranger change énormément de choses dans la façon qu'on a de considérer la vie. Comme dit le texte, on se voit avec du recul

Par exemple, je me répète que je ne suis là que pour neuf mois ; que neuf mois, c'est rien du tout - la preuve on est déjà mi-novembre et ça fera bientôt un mois et demi que je suis en Angleterre... - et que du coup, je devrais vraiment chercher à tirer le maximum de positif de cette opportunité incroyable. En gros, se concentrer sur le positif et se dire que, de toute façon, un mauvais moment ne pourra pas entacher une expérience qui s'étale sur une année scolaire.

Et puis d'un coup, on se dit qu'on n'est peut-être pas forcé de changer de pays pour comprendre que la vie est éphémère et qu'on ferait mieux de profiter de chaque jour à fond. Pas forcément en se disant qu'on pourrait mourir demain (parce que, quand même, c'est pas super réjouissant - ça m'a toujours un peu énervée d'entendre des chansons niaises faire un refrain supposé émouvant à partir d'un memento mori...). Mais c'est quand même important de se rendre compte que c'est quand même génial, quelque part, de vivre, même si on sait pas où on va - enfin, parfois c'est aussi crevant et chiant, d'être dans le flou intergalactique - tout en gardant à l'esprit que, finalement, on s'en sort pas si mal depuis le début ! La preuve, on est toujours en vie. Et peut-être pas aussi malheureux qu'on pourrait le penser à première vue, dans les moments de déprime.

Tout ça pour dire que j'essaie de me trouver des bonnes excuses pour pouvoir continuer à manger impunément des muffins, des scones, des cookies, des barres de chocolat, des cupcakes, des cheesecakes, des brownies, des flapjacks, des doughnuts et autres saloperies angéliques saveurs britanniques tous les jours. Et ça marche plutôt bien !

 

Photo0686

Cupcakes d'Halloween au Gregg's à côté de chez moi.

(Avoir un Gregg's à côté de chez soi est une très mauvaise chose, d'ailleurs, ne faites jamais ça les enfants.)

 

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7 novembre 2011

Les bons mots de nos concitoyens bien urbains.

 

Tags et graffitis.

 

"I badly need sex with John."

 

Une anglaise anonyme, dans le pub The Lamb and the Flag, à Oxford.


 

Certains messages sont universels. Surtout ceux qui sont écrits sur les portes des toilettes publiques.

 

 

10 septembre 2011

Douglas Adams.

 

 

"A tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu'avoir raison.

- Et l'êtes-vous ?

- Non. C'est là bien sûr tout le problème."

 

Le Guide du Voyageur Galactique, Douglas Adams.

 


28 juillet 2011

Another Year

 

 

 

"It's the young person's prerogative to be noisy."


Mike Leigh, Another Year.

 


1 juillet 2011

Aphorismes de poche

 

 

Vivre sa vie dans le flou artistique perpétuel le plus total fait-il de quelqu'un un/une artiste ?


(Si oui, j'en suis)

 

(29/06)

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24 avril 2011

Propagande anti-tabac

En ce moment, je m'envoie en boucle l'album de San Severino Les Sénégalaises (un jazz manouche énergique et rigolo qui met de bonne humeur). Ma chanson préférée - avec "A l'enterrement de ma grand-mère" (étonnamment drôle... si si, je vous assure xD) et "André II" (avec le sympathique refrain qui scande "Aaaaarêtez de faire des manteaux avec la peau des animaux ! ♪") - s'appelle "La Cigarette". ça m'a rappelé que ma soeur, au moment où elle avait découvert San Severino, avait suggéré à mon pneumologue de paternel de passer cette chanson en boucle dans son service... ce qui n'est pas une mauvaise idée !

 

Du coup, comme

la cigarette, c'est MAL !

mais que vous le savez déjà et que j'ai pas envie de faire un discours moralisateur qui ennuierait tout le monde - moi la première - et puis qu'après tout, s'empoisonne bêtement qui veut, j'ai décidé de me contenter de faire une petite compilation humoristique qui traite du tabac (et qui sera nettement mieux que tout ce que je pourrais bien blablater dessus !)...

 

"La Cigarette", San Severino.

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"Je suis une cigarette", -M-.

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"La Cigarette", extrait du spectacle La Vie normale de Gad Elmaleh (2001).

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L'hilarant article "Drague Douce", tirée du blog de Pierrot : à lire en entier sur yap-yap-yap-yap.blogspot.com

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tumblr_lg9obqgpOc1qh22cq

"Money, Mobile & Cigarette", Louw K. Photography.

 

(et donc si vous cherchez le nom d'un bon pneumologue, n'hésitez pas... :D)

16 avril 2011

La Philosophie de vie avec un grand P

 Ce merveilleux article est dédicacé à mon Cube préféré

 

Vous aussi vous aimeriez, à l'image de certains héros de film, avoir une bonne réplique saisissante à proclamer à chaque occasion ? Quelque chose qui, en toute circonstance, balayerez vos doutes, vous donnerait un recul monstre, vous aiderait à trouver la réponse adéquate à vos problèmes et vous remettrait dans le droit chemin ? Une sorte de "Hakuna Matata" personnel et original ? Ressentez-vous ce manque cruel dans votre vie ?


NE CHERCHEZ PLUS !


Et écoutez donc la singulière narration suivante...

 

Tout commença en Septembre 2009, dans une lande lointaine et pluvieuse... la Grande-Bretagne. A Oxford plus précisément, vaste village étudiant aux universités innombrables.

Imaginez... dans une demeure étudiante, une de celles qu'on partage avec 5 ou 6 amis minimum... une petite assemblée étudiante et cosmopolite, occupée à boire du Pim's et du cidre pour heu... rien. Des anglais pour la plupart, une américaine et deux françaises...

A présent, focalisons-nous sur les deux françaises... Elles sont sages, de véritables madones (hum) et n'abusent pas de la boisson (surtout parce que, en un seul verre, elles arrivent à être saoules, alors du coup elles évitent, surtout en pays étranger, de se mettre dans un état pathétique (et puis bon, mine de rien, elles ont pas embarqué tant de fringues de rechange que ça pour les quelques jours qu'elles viennent passer chez une amie anglaise, alors autant ne pas courir le risque de sentir le vomi à l'aéroport)) et ne comprennent pas tout ce qui se passe autour d'elles parce que les anglais n'ont pas forcément un accent facile (et encore moins quand ils ont bu)...

Maintenant... imaginez, à côté d'elles... un mystérieux inconnu (plus précisément un étudiant de York ramené par un ami anglais de leur amie anglaise ; le dit "ami" ayant bazardé le voyageur du grand Nord (car, pour des françaises du Sud-Ouest, une ville de Grande-Bretagne, c'est forcément le Nord) à ses amis pour aller à une fête sans lui). Le séduisant étranger, peut-être dans l'optique de rompre la glace aliénante de sa timidité maladive, but plus que de raison et se retrouva être le plus mal en point de la communauté. Faisant la conversation aux françaises (malencontreusement) assises à côté de lui, il s'apprêtait à resservir l'une d'elle en cidre lorsque celle-ci, pour les raisons énumérées ci-dessus, détourna poliment l'invitation.

C'est alors que la Phrase se manifesta :

"Et pouwquoi pas?!"

s'indigna le britannique.

La puissance manifeste de la supériorité linguistique du Verbe s'imposa d'elle-même, de sorte que, ne trouvant rien à répliquer, la française, non sans admiration devant cette argumentation sans faille, se laissa convaincre sans plus rechigner et laissa le Messager remplir à nouveau son verre.


Depuis, la Phrase ne cesse de m'interpeller...

Toute une Philosophie de vie, en condensé.

Quelle efficacité !

c'est Beau.


(inutile de vous préciser que je n'ai jamais revu ce type (et que l'image que je garde de lui reste principalement malgré tout celle où il finit, malheureusement, par cracher dans la cour après avoir renversé du cidre partout) mais il aura eu un de ces IMPACTS sur ma vie quotidienne !)

 

Ce qui me laisse à penser... Dieu aurait-il un accent anglais ?

 

Si vous trouvez une petite chansonnette, à l'exemple de l'admirable vidéo ci-dessous, à construire autour de notre Philosophie de vie, je vous serai gré de me la transmettre ; cela pourrait bien intéresser nos fidèles.

 

2 avril 2011

Du bonheur intense d'être étudiante en Lettres.

Car oui, on ne s'ennuie jamais en études littéraires, c'est bien connu !

(mais non je ne fais pas de la propagande et je ne suis pas du tout en train d'occulter tout un pan pour le moins obscur et ennuyeux des études de Lettres comme la syntaxe, la linguistique diachronique et autres joyeusetés obligatoires diverses et variées... quoique tout cela n'est que mon humble avis personnel, bien entendu, chacun trouve son bonheur là où il le veut, n'est-ce pas ?)

 

Et pour cause, même cette p****n de dissertation sur Rabelais (auteur français de la Renaissance, je précise afin de souligner l'incongruité des quelques déclarations qui suivront) qui ne m'inspirait pas du tout, ça m'a finalement permis :

 

=> d'avoir "Banana Split" - voir plus bas le clip fabuleusement kitsch et totalement indispensable à votre survie de cette merveilleuse chanson - et "Ces Soirées-là" dans la tête - AINSI QUE de découvrir le non-moins émouvant clip de cette dernière, que je n'avais encore jamais vu (honte à moi)... - et de faire profiter mes chers voisins de ces joyeuses redécouvertes par la même occasion - je sais, c'est beau le sens du partage ! surtout en période de pré-partiels :D

(Au fait, si vous voyez un lien quelconque, merci de me le signaler... non pas que ça m'empêchera de dormir, étant donné que j'ai depuis longtemps renoncé à comprendre pourquoi je me retrouve systématiquement avec des chansons absurdes en tête quand je bosse, qui remontent souvent à mon enfance, d'ailleurs, maintenant que j'y pense ("Allô, Sigmund ? Oui, c'est encore moi ! :D"). ... En tout cas, c'est bien, avec un peu de chance, quand je serai lancée dans le monde du travail, je fredonnerai "L'amour brille sous les étoiles" toute la sainte journée - ce qui, bien sûr, ne pourra que me mettre immédiatement sur le chemin d'une glorieuse promotion et me procurera un amour sans failles de la part de mes divers collègues et employeurs tout en révélant mon côté indispensable au bon fonctionnement de l'entreprise)

 

=> de découvrir plein de nouveaux mots totalement DEMENTS ; parmi eux, le paronyme, qui désigne un mot qui ressemble à un autre mot dans sa forme et sa prononciation (genre "voire"/"boire" - merci à François R. (Rabelais, quoi) pour l'exemple parlant)

 

=> de tomber sur cette phrase, hilarante et lourde de sens en ce qui me concerne, sur un forum de sciences : "En outre, une transformation isentropique est une transformation adiabatique réversible !" J'ai particulièrement aimé le point d'exclamation final, qui semble souligner la véhémence du propos, voire son caractère osé (:O !) et/ou l'engagement personnel de l'auteur dans ce qu'il avance ! Là je vous avoue que, pour le coup, ç'aurait été encore l'occasion d'apprendre plein de nouveaux mots vachement utiles - surtout dans l'hypothèse d'une apocalypse imminente - mais que j'ai pas franchement eu le courage d'ouvrir mon dico. En attendant, ça m'aura bien fait rire, et une pause décompression après toute une après-midi enfermée dans sa chambre à se râcler la tête alors qu'il fait super beau, c'est quand même pas du luxe - même si y'a aussi Facebook ouvert dans la barre des tâches.

(Oui parce que, quand même, que je vous explique ! (pour une fois qu'il y a un lien logique) j'ai jugé bon d'introduire en conclusion (en général c'est toujours le moment où je pars en vrille, d'un parce que c'est la fin et que je commence à en avoir un peu marre, et de deux parce que je trouve ça chiant de devoir reformuler en trois lignes concises tout le raisonnement qu'on s'est cassé les bonbons à developper en six pages, mit exemples détaillés et finement analysés gnagnagna), j'ai donc jugé bon d'introduire en conclusion, disais-je, le peu de notions que j'ai de la théorie du chaos afin de suggérer un intéressant parallélisme pas du tout hors sujet entre l'optimisme rabelaisien et le pessimisme du XXIe siècle, voulant signifier ainsi à travers l'approche de cette dite théorie à laquelle je ne connais globalement que dalle que, si on le voulait bien, on pouvait être optimiste en toute circonstance. (Si, si, je vous jure, j'envoie ma dissertation à qui souhaitera la lire :D))

 

=> de parler sans complexe d'excréments, de pets et de sexe et, encore mieux, d'en tirer tout un tas de significations géniales comme quoi, en fait, ça vous ouvre à un tout cosmique hyper bienveillant, et ce dans une dissertation qui compte pour 40 si ce n'est 50% de la note finale d'une UE - ce qui, quand même, est un privilège absurde que peu de gens peuvent se vanter d'avoir eu dans leur vie.

 

Enfin, tout ça pour que, après avoir passé un jour et demi sur une dissertation, on commence vraiment à péter un plomb...

(mais avec bonne humeur, hein ! surtout quand on a finiiii :D)

 

(Et dites, c'est mon pauvre cerveau marqué par les salaces images rabelaisiennes ou vous voyez vous aussi un symbole phallique d'assez mauvais goût et assez troublant, dans la mesure où cette chanson serait plutôt destinée aux enfants, dans les premières images du clip ?)

 

(Notez que le gars blanc (le seul type blanc du clip, si je ne m'abuse... coïncidence ?) du début se fait refouler à l'entrée de la boîte mais pas les pouffiasses "si bonnes à croquer" en bikini argenté et en rollers... alors que, de leur côté, les gus se contentent d'arborer des sweats larges à capuches... heureusment la chorégraphie, si sophistiquée et de si bon goût, ne peut que nous détourner de toute idée mal placée ! Ah, le merveilleux petit monde des clips rétros en couleurs...)

16 février 2011

La vraie lettre de motivation (version non censurée).

Le Pingouin Électrique

Igloo n°13 allée de l'ours blanc misanthrope,

13060, La Banquise

himynameispingu@hotmail.fr


 

Candidature pour un emploi étudiant pour l’été 2011

 

De ma cellule de prison où j'ai été injustement enfermée après homicide volontaire et prémédité, le 16 février 2011.

 

Madame, Monsieur, qui que vous soyez, directeur, responsable, subalterne, sous-fifre, esclave légal ou illégal, soit le malheureux ou la malheureuse qui aura le privilège immense de lire cette lettre,

 

 Ayant appris récemment que je ne pouvais décemment vivre à la charge de mes parents toute ma vie – même si être étudiante, on est d'accord, c'est carrément sympa – et puis aussi parce que la blague que je fais à chaque fois que je remplis une nouvelle fiche d'inscription dans un cours (c'est-à-dire écrire « happy-cultrice » à la case « projet professionnel ») ne fait, j'en ai bien peur, rire que moi, j'en ai conclu qu'il était temps que je me fasse une idée vraisemblable du monde du travail. C'est dans cette optique que je m'adresse à vous, en espérant que vous voudrez bien agréer ma requête et m'accorder une place au soleil dans votre charmante entreprise.

Doutant que la chocolaterie de Monsieur Willy Wonka embauche beaucoup de personnel pendant l'été, et ne pensant pas avoir les compétences scientifiques nécessaires pour être acceptée dans le laboratoire Pokémon du professeur Chen, c'est donc plutôt par défaut que je me tourne vers vous. J'espère que le travail que vous me demanderez me permettra à la fois de m'occuper (ne vous méprenez pas, j'adore les vacances mais quand même, trois mois, ça fait beaucoup...) sans trop me fatiguer (c'est que je suis d'une nature plutôt fragile, vous comprenez, mon endurance est limitée ; et en plus, honnêtement, j'ai nettement mieux à faire que de passer mon temps à classer des documents insipides que personne ne consulte (la preuve vous attendez l'été pour le faire) mais qu'il est cependant indispensable d'avoir à portée de main, bien que personne n'y comprenne goutte puisque le tout est écrit dans une langue incompréhensible, à savoir le jargon administratif) tout en me permettant de me remplir tranquillement les poches pour pouvoir aller ensuite à des festivals de musique pendant l'été ou me payer quelques petits voyages. C'est donc pour des raisons purement financières que je vous contacte – après tout, c'est pour la même raison que vous-même vous levez chaque matin pour effectuer ce même job rasoir à la con qui vous bouffe toute la journée, non ?

Comme vous l'aurez sûrement déjà compris (peut-être suivez-vous mon célèbre blog, qui sait ?), je suis actuellement étudiante en Lettres. N'attendez donc de moi aucun calcul mental dépassant le 2+2=5 (si, j'vous jure, dans 1984, ça fait 5) sans me mettre entre les mains une calculette (préalablement allumée, on sait jamais, je pourrais ne pas trouver le bouton ON/OFF). En raison de ma petite taille, je vous prierais également de m'épargner les tâches physiques trop harassantes – j'ai beau bien aimer aller courir en écoutant de la musique de temps en temps pour me défouler et faire du yoga (surtout la respiration et la relaxation) à l'occasion, si je l'ai marqué dans mon CV c'est plutôt parce que, sur internet, ils conseillaient de marquer une activité physique dans la case « loisirs ». Ah oui, et aussi, vous serez sûrement content de savoir que, en tant que membre de la nouvelle génération, je manipule aisément les programmes informatiques (les jeux vidéos, c'est bien des programmes informatiques, non ?) et passe facilement plusieurs heures à fixer un écran d'ordinateur sans m'en lasser. En gros j'suis une geek, quoi. Ce qui vous permettra de m'exploiter facilement, étant de nature déjà docile et conciliante à la base.

Je vous parlerais bien aussi, puisque je suis sur ma lancée, de la super expérience que représente mon stage de 4e et vous expliquerais bien à grands renforts de phrases complexes remplies de participes présent désuets et à forte tendance hyperbolique tout ce que ça m'a apporté, histoire de valoriser mes compétences déjà plus qu'extraordinaires – voire messianiques – et surtout de remplir la catégorie « expérience professionnelle » avec une police taille 40 (afin de camoufler habilement le fait que je n'ai jamais réellement travaillé professionnellement), mais je vous avouerais que, une semaine (de quatre jours), ça passe vite, et que l'abus d'alcool dû à mes trop fréquentes soirées étudiantes ont quelque peu gâté ces compétences acquises – pourtant plus que louables, à l'origine.

Bon, sur ce, j'espère vous avoir convaincu de ma GRANDE motivation. Si ce n'est pas encore le cas, on peut toujours s'arranger, je pourrais peut-être vous convaincre en nature... (oui je suis vraiment désespérée au point de faire du rentre-dedans à l'aveuglette histoire d'avoir un job d'été. C'est triste mais ainsi va la vie, c'est la dure loi capitaliste.) Qui plus est, classer des papiers administratifs dans une minuscule salle poussiéreuse jamais aérée pour un salaire de misère alors qu'il fait super beau et 45°C à l'ombre a toujours été un rêve d'enfance pour moi, je vous en prie, ne le brisez pas !

 

En espérant recevoir bientôt une réponse favorable de votre part, sachez que je me tiens prête à répondre à toute convocation – et que les services en nature contre une embauche tiennent toujours à condition que je sois là aussi payée comme il se doit.

 

Veuillez agréer, Monsieur le directeur ou Madame la directrice, Monsieur le responsable ou Madame la responsable, Monsieur le subalterne ou Madame la subalterne, Monsieur le sous-fifre ou Madame la sous-fifre, Monsieur ou Madame l'esclave légal/e ou illégal/e, bref, le ou la malheureuse qui aura le privilège de lire cette merveilleuse lettre, l'expression de mes nobles salutations distinguées et autres sentiments abondamment respectueux.

 

LPE.

 

 PS : Et si vous aviez l'amabilité de me donner une RÉPONSE, même si elle est négative, ça m'arrangerait bien, histoire que je puisse contacter d'autres entreprises et ne me retrouve pas en rade au dernier moment tout ça parce que je comptais sur des c******s qui me maintiennent dans l'ignorance, n'en ont strictement rien à battre de ma personne et ne voient en moi qu'un solde mensuel qui fera baisser leur propre chiffre d'affaires – et après tout, c'est de bonne guerre, puisque moi je ne vois en eux qu'une bande de ploucs en costards qui me donnent sans le savoir l'opportunité de me faire un peu d'argent pour aller voir ailleurs s'ils y sont.

PS 2 : D'ailleurs, tant que j'y suis, ce serait possible de me payer directement en places de concert ?

PS 3 : Et d'abord c'est très malpoli de ne pas répondre à une requête. Surtout quand on y a mis autant d'application et de peine (alors que c'est super chiant, qu'on est à la bourre dans son boulot et qu'on aimerait mieux faire tout un tas d'autres choses nettement plus intéressantes). Si, si, souvenez-vous de ce que disaient vos parents.

PS 4 : Et si vous trouvez que j'écris mal ou que c'est mal présenté, c'est PAREIL !

 

Je peux vous dire qu'après avoir passé deux heures à recopier la même lettre de motivation, on commence vraiment à péter un plomb...

 

24 décembre 2010

10 bonnes raisons de porter une casquette bleue à carreaux.

Dix Bonnes Raisons

de porter une casquette bleue à carreaux

(pas vraiment de saison, me direz-vous, mais tant pis !)

 

Outre l'esthétique (je présuppose (peut-être à tort !) que si vous achetez une casquette, c'est qu'elle vous plaît un minimum... à moins que ce ne soit un cadeau désastreux de la part d'une arrière-arrière-arrière-grand-tante éloignée dont les goûts en matière de choix vestimentaires diffèrent des vôtres – ce qui est tout à votre honneur !), la casquette possède un indéniable côté pratique (qui, exploité au maximum, a de fortes chances de vous surprendre !). Vous ne vous en doutiez peut-être pas mais une casquette est en réalité multi-fonction !

Elle peut en effet servir à merveille de :

 

1 – Pare-soleil

Note : une paire de lunettes de soleil n'est cependant pas négligeable dans certaines situations.

 

2 – Parapluie

Note : là aussi, un vrai parapluie n'est parfois pas du luxe - cf cet autre article rédigé par mes soins. 

 

3 – Paravent (voir aussi raisons n°5 et 6)

 

4 – Masque de sieste. Explications : en abaissant la visière sur vos yeux, vous pouvez ainsi vous plonger dans le noir et dormir n'importe où. Dans le train, dans les parcs (testés et approuvés), voire même en cours (vous me direz les résultats ! J'avoue me la jouer davantage gentlewoman que bad girl, c'est-à-dire que j'enlève systématiquement mon couvre-chef avant de rentrer dans un bâtiment – et a fortiori une salle de cours … mais je fais pas la révérence au prof (quand même)).

Note : un rabattement partiel peut également servir d'œillères à l'occasion – utile si vous cherchez à éviter quelqu'un ou si un inconnu peu ragoûtant vous toise comme un morceau de viande ou si, plus trivialement, vous essayez de résister à l'appel des pâtisseries désireuses de quitter leur vitrine devant une boulangerie.

 

5 – Anti-peigne déculpabilisant. Explications : quand on a l'habitude de porter un chapeau, on ne tarde pas à renoncer à se coiffer (« pas la peine d'y passer trois plombes, je vais mettre ma casquette dans deux minutes... »).

Note : pour peu que votre couvre-chef soit classe (ou pas), cela ne vous empêche pas d'avoir le style (ou pas) – d'autant que l'effet « je retire mon chapeau en ébouriffant mes cheveux de façon sauvage MAIS naturelle genre "pardon qu'est-ce que tu disais ?" » peut également rajouter un plus à votre charme déjà éblouissant en temps normal (ou pas).

 

6 – Gel fixant naturel (garanti sans aucun produit chimique !). Car, oui ! avec une casquette vissée sur le crâne, nulle crainte d'avoir les cheveux dans les yeux et/ou d'être complètement décoiffé(e) surtout si, comme moi, l'effet pluie + vent a un effet redoutable sur votre (non)coiffure habituelle (cf raison n°5 = vous ne vous coiffez pas vraiment – et inventez tout un baratin prétextant que c'est vachement étudié, en fait).

 

7 – Phare rapatriant les navires égarés. Explications : pour peu qu'elle soit facilement repérable, vos amis béniront en effet votre casquette qui permet ainsi votre identification en un laps de temps record (surtout si vous ou vos amis arrivez souvent en retard et/ou qu'ils ont un problème de portable tel que panne de batterie, oubli du dit portable, plus de forfait, vibreur tellement discret qu'on ne le sent pas et qu'on ne répond donc pas, etc).

Note : un autre accessoire (un sac jaune fluo, des collants colorés ou un pull flashy, à tout hasard) peut également aider à vous repérer/reconnaître plus rapidement.

 

Ce qui nous fait une belle transition vers les raisons sociales qui pourraient vous pousser à acquérir une casquette (même en plein hiver, pourquoi pas) : moins évidentes que les arguments bassement pragmatiques (quoique déjà amplement convaincants, à mon sens) avancés ci-dessus, elles n'en sont pas moins importantes et réelles ! Croyez-le ou pas, mais une casquette peut révolutionner votre vie sociale, voire votre vie tout court ! (car de quoi est faite la vie sinon de rencontres plus ou moins décisives ?)

 

Explications :

8 – Pour peu que votre casquette soit un tant soit peu originale, elle peut produire des effets inattendus chez les gens (cf certaines de mes « rencontres improbables », carrément déclenchées par la présence de Jenny (ma casquette)).

Note : un bonnet (accessoire déjà plus hivernal, j'en conviens) peut aussi très bien faire l'affaire. En témoignera cette anecdote mémorable où un inconnu vaguement imbibé sur les bords, intrigué par mon bonnet multicolore, tenta de s'en emparer avec un gloussement émerveillé mais qui, étonné de ma protestation puérile peu convaincante (qui consista simplement à laisser échapper un « maiiiiiiis... » contrarié), nous plongea, ma cousine et moi-même dans un fou-rire de dix minutes par son propre rire convulsif. (Je soupçonne d'ailleurs ce bonnet de posséder une capacité remarquable à apaiser les tensions et à éloigner les énergies négatives... mais c'est une autre histoire xD)

 

9 – Une casquette sera prétexte à de nombreux moments de pure et délicieuse convivialité avec vos proches (ou même l'occasion de développer des liens plus conséquents avec vos connaissances) ! Elle est en effet l'accessoire type de la classique et hilarante blague « qui c'est qui a éteint la lumière ?! » (aussi connue sous le nom de « devine qui ?! ») ou sa variante (non moins hilarante) « devine qui c'est qui t'a volé ta casquette ?! » et donc de développer par-là votre sociabilité et vos liens relationnels – voire votre patience.

 

10 – Et enfin, la casquette peut éventuellement être votre « wingthing » (comme pourrait le dire Mister Stinson), soit votre auxiliaire plan-drague favori ! Imaginez un peu... la technique du mouchoir laissé tombé par inadvertance par une blanche main dans un geste délicat transposé au XXIe siècle... (Risqué si personne ne vous la ramasse, et pas forcément efficace si le gus est aveugle et/ou complètement indifférent, ou s'il n'en profite pas pour autant pour vous taper la causette (« Alors comme ça, on porte une casquette bleue et à carreaux ? Je serais vous, je l'appellerais Jenny. »))

Conseil : choisissez bien le moment. Tenter le coup à un moment critique genre la sortie de métro où tout le monde est relativement pressé n'est pas une bonne idée.

Conseil 2 : une autre possibilité, peut-être moins risquée (surtout si on n'a tout bêtement pas suffisamment fouillé dans son capharnaüm portatif (= sac à main rempli de trucs bien évidemment tout à fait indispensables) et que la dite casquette s'y trouve bien au chaud depuis le début) : le coup de la fille éplorée qui cherche sa casquette tragiquement disparue. « Vous n'auriez pas vu une casquette  ? J'y tiens beaucoup... »

Note : un bonnet ou une écharpe ajoute un côté touchant supplémentaire, surtout si il/elle a été tricoté(e) par un(e) de vos proches (à tout hasard encore une fois, votre sœur ou votre colocataire, par exemple) – parce qu'il faut bien avouer que préciser à propos de votre casquette « vous comprenez, elle est unique, c'est un petit asiatique qui l'a fabriquée dans des conditions dignes d'un crime contre l'humanité... », même en faisant le coup des grands yeux humides type le Chat Potté, ça passe moins bien que « c'est ma meilleure amie/ma grande sœur qui me l'a tricoté(e) avec amour pour Noël/mon anniversaire... ».

 

=> Pour résumer :

Si je devais faire un article de publicité comme dans les Sims (je sais, mes références culturelles sont tout simplement renversantes), je dirais :

 

TartanCapBlue

 

+ esthétique

+ pratique

+ sommeil

+ originalité

+ visibilité

+ sociabilité

+ créativité (pour l'impro face aux situations improbables auxquelles vous pouvez être confronté grâce à votre casquette )

+ charisme (cf supra) 

+ séduction

 

NB : Je suppose que les raisons ci-dessus s'avèrent être également valables pour une casquette qui n'est pas bleue et à carreaux (une rouge à carreaux, par exemple, pourrait tout aussi bien faire l'affaire. Voire même une violette à pois. Ou même une verte à rayures, si vous y tenez. Une casquette de sport toute bête, aussi. Bref, une casquette , quoi.) mais je ne vous garantis rien, étant donné que ma Jenny est, elle, bleue et à carreaux.

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