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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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reflexions pseudo-philosophiques
1 juillet 2011

Aphorismes de poche

 

 

Vivre sa vie dans le flou artistique perpétuel le plus total fait-il de quelqu'un un/une artiste ?


(Si oui, j'en suis)

 

(29/06)

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8 juin 2011

Le cabinet vétérinaire

De l'amour des animaux.

Depuis janvier 2007, je suis l'heureuse propriétaire d'une petite boule de poils prénommée Cookie - mais plus souvent affectueusement désignée par diverses périphrases attentionnées du genre "le tas" (devenu un véritable nom générique dans ma famille), "le petit rond", "ma crêpe" et autres absurdités qui me viennent spontanément à l'esprit lorsque je niaise sur mon cochon d'Inde (car oui, il s'agit en effet d'un cochon d'Inde, comme ses nombreux pseudonymes ne le laissaient pas entendre).

A vrai dire, même si c'est parfois un peu pénible de ne pas pouvoir partir en vacances sur un coup de tête sans s'être assuré que quelqu'un s'occupe bien de votre bestiole, je crois que j'aurais beaucoup de mal à vivre sans la compagnie d'un animal... Par exemple pour le Tas, je trouve ma chambre affreusement vide lorsque je le laisse chez mes parents (et vice-versa je trouve la cuisine parentale affreusement vide quand je l'ai laissé chez moi)... Faut dire que les cochons d'Inde sont des animaux domestiques particulièrement géniaux ! ça a toujours l'air de bonne humeur, c'est gentil comme tout, c'est rigolo, ça demande pas énormément d'entretien non plus, ça pue pas trop, et puis ça communique beaucoup - à grand renfort de "pouic", de petits cris et autres roucoulements (parce que oui, ça fait un genre de ronronnement, les cochons d'Inde... Par exemple, le mien adore les petits bruits métalliques, ce qui le fait ronronner à chaque fois que je secoue mes clés - et qui en fait probablement le seul cobaye à être fan des Velvet Underground : "Sunday Morning" le fait vibrer à tous les coups !). Ce que je trouve énorme, c'est qu'ils ont des têtes super expressives... Enfin bref, je ne vais pas m'étendre plus longtemps sur la génialité de ces animaux sinon j'ai pas fini de niaiser. Tout ça pour dire que j'adore prendre soin d'un petit quelque chose, et surtout d'un petit quelque chose qui paraît bien vivant et énergique - par rapport aux plantes, pour lesquelles je n'ai pas assez de patience... Autant dire que je risque de me sentir bien seule dans ma petite chambre étudiante de l'université de Reading où je passerai une année Erasmus à la rentrée prochaine (parce que oui, je pars en Erasmus à une demi-heure de Londres, haha :D)... ! Je me soupçonne de craquer et de m'y acheter un poisson rouge, d'ailleurs... Bref.

En fait j'adore me sentir responsable du bien-être d'une petite bête et je m'y attache très vite... au risque de prendre les choses très à coeur quand elle tombe malade. En ce moment-même, d'ailleurs, mon pauvre petit tas est en convalescence - et je vous avouerai que je suis très inquiète xD. ll a dû se faire opérer et j'étais bien évidemment dans tous mes états (le pauvre, depuis qu'il est rentré de chez le véto je passe mon temps à l'observer et à le harceler pour être sûre qu'il aille bien... autant vous dire qu'il doit être bien content quand je sors !). Mais un truc que j'adore quand je vais chez le vétérinaire, outre l'odeur si particulière de médicaments et de produits nettoyants - nettement plus apaisante, étrangement, que celle de l'hôpital, selon moi - c'est l'ambiance. J'adore y voir défiler les propriétaires et leurs petits malades.

Il y a bien sûr le fait que beaucoup de gens achètent un animal qui leur ressemble - personnellement, ma part Hobbit (niveau taille, appétit et jovialité) se retrouve admirablement bien dans les cochons d'Inde, ce qui n'est pas un hasard, à mon sens... Mais c'est surtout l'attachement des maîtres, aux petits soins pour leur truc poilu en mauvais état, qui est mis à l'épreuve dans la salle d'attente et je me laisse toujours attendrir par l'application qu'ils mettent à murmurer des petits "chuuuts" et autres mots doux aux futurs patients pour les rassurer - alors même que l'appréhension se lit parfois sur leurs propres visages. Et puis, il y a les caractères des animaux qui s'affirment : les chats qui râlent, enfermés dans leur cage ; les chiens, qui sortent de leur consultation en remuant la queue de soulagement, ne croyant pas à leur bonheur d'être enfin sortis ; et puis les petits rongeurs, tétanisés, qu'on devine à peine à l'intérieur de leur boîte de transport. Mais ce qu'il y a de formidable, dans cet endroit, c'est qu'on se sent soudainement très proche des gens. C'est limite l'endroit où on peut discuter le plus facilement avec un inconnu. Vous pourriez rencontrer un type qui n'a strictement rien à voir avec vous, ne partage aucune de vos convictions, méprise vos opinions et ne comprend rien à votre façon de vivre qu'il vous demanderait quand même : "Qu'est-ce qu'il a, le vôtre ?". Et vous voilà en train de raconter avec force détails comment vous avez remarqué qu'il n'allait pas bien, toutes les questions que vous vous êtes posées à partir de là et tous les malheurs de votre animal depuis ce funeste jour où il n'a pas terminé sa gamelle. Il complimente la gentillesse du vôtre, vous la beauté du sien. Et puis, on parle éventuellement des autres animaux qu'on a à la maison, ou qu'on a eus dans le passé. On évoque les différences entre tel et tel animal, les anecdotes amusantes, les pires bêtises... Au moment de sortir, on fait un sourire en passant devant le propriétaire du prochain patient duquel on gratouille éventuellement la tête (l'animal, hein). S'il n'y a personne avec qui discuter, en attendant son tour, on regarde la liste des "Noms en..." de l'année et on se demande ce qu'on aurait choisi et pour quel genre de bestiole. A côté des bancs, il y a toujours plein de documentations du genre "Les dossiers du bon maître", des posters qui répertorient les différentes races de chiens et chats et tout un tas de mini-médicaments qui évoquent des souvenirs de dînette-parties enragées...

En plus, le personnel est bien souvent épatant. Ils aiment les animaux ; ça se voit et ça se ressent. Non seulement toutes les secrétaires que j'ai rencontrées lors de ces occasions ne manquaient jamais de venir dire bonjour à ma petite boule de poils mais en profitaient aussi pour me parler de leurs animaux respectifs. Même au téléphone, elles sont attendries en prenant des notes pour le docteur : "il s'agit d'un petit... cochon... d'Inde... :)". J'adore les dossiers, les carnets de santé et les fiches d'identité des malades qu'ils prennent grand soin de classer (avec le nom, la date de naissance, tout ça...). Et ils demandent toujours des nouvelles de l'autre bête qu'ils ont soignée l'autre jour. Les vétérinaires aussi sont formidables. Sérieux, fermes et pourtant tout dévoués, probablement très gagas face à leurs animaux respectifs ("il a quel âge ce petit bonhomme ?").

En fait, ce que j'aime tant dans cet endroit, c'est que tout le monde est réuni pour une même raison et dans le même but : l'amour des animaux et le désir de bien faire. On a un peu l'impression que tout le monde retombe en enfance. Un gros costaud peut très bien arriver tout pâlot parce que son hamster s'est foulé une patte et se faire réconforter par une petite mamie qui venait justement faire vacciner son chihuahua. En plus, en matière d'animaux les gens admettent plus volontiers leur ignorance ou leurs erreurs (contrairement à l'éducation qu'ils peuvent donner à leurs enfants) et mettent plus volontiers leur ego de côté de peur que la vie de leur petit protégé ne soit en danger s'ils ne s'en remettent pas rapidement à quelqu'un de plus expérimenté qu'eux... C'est le meilleur de l'être humain qui est en fait mis en avant dans un cabinet vétérinaire : un attachement profond pour un être fragile, dépendant et encore plus éphémère que nous qui révèle une grande sensibilité. Sensibilité qu'on tente bien souvent de cacher du reste des hommes mais qu'on met plus facilement à nu devant un animal...

 

tas

... et en voyant des photos comme celle-là, on comprend mieux pourquoi !

 

Et pour la peine, j'ajoute la chanson préférée du tas (c'est qu'il a bon goût, le bougre !).

"Sunday Morning", The Velvet Underground, The Velvet Underground & Nico.

21 mai 2011

Le monsieur de l'entretien de la station de métro.

De l'intérêt de regarder autour de soi.

 

Un truc qui me met super mal à l'aise, c'est de salir quelque chose qui vient juste d'être nettoyé. Exemple pratique, dans le métro : quand je vois "le/la technicien/nne de surface" - comme on dit, dans le langage absurdo-administratif - qui s'escrime à pousser sa machine dans tous les coins depuis je ne sais combien de temps, et puis moi, qui débarque comme une fleur et viens joyeusement saccager son heure de travail en dix secondes en laissant des traces de mes charmants petons sur le sol encore humide, j'aurais envie de disparaître pour passer inaperçu tellement j'ai honte. "Vous comprenez, j'ai envie de me justifier face à la personne concernée, il est tout à fait indispensable que je prenne le métro, parce que pendant que vous, vous restez là à vous épanouir dans un job fleurissant consistant à nettoyer derrière des inconnus qui ne vous jettent même pas un regard jusqu'à une heure tardive pour un salaire sûrement très gratifiant, moi, j'ai rendez-vous avec des amis dans un pub... Chacun ses préoccupations, que voulez-vous !" ... Ouais, bon, je sais que j'ai tendance à overculpabiliser mais quand même... Déjà que leur boulot est très probablement chiant et fatigant, voir en plus défiler des cons avec le nez vissé sur leur ipod qui marchent sur la zone où on a passé un quart d'heure et qui considèrent que c'est tout à fait normal parce que, après tout, vous êtes payés pour faire ce boulot et que vous êtes déjà bien chanceux d'avoir trouvé un job, (vous allez quand même pas demander le respect humain en prime, non ?), ça a des chances d'être un peu lassant...

Bref, tout ça pour dire que je suis toujours super gênée dans ce genre de situations et que je peux pas m'empêcher de marmonner un "pardon" en passant - même si, pour être honnête, des fois, les agents en question s'en fichent complètement... J'ai quand même une affection particulière pour le monsieur de l'entretien de la station de métro de Patte d'Oie. Faut dire que je l'y ai croisé de nombreuses fois. C'est un homme de petite taille, plutôt maigrichon, avec de gros yeux nerveux, un teint grisâtre et des cheveux très courts. Et quand je passe près de lui, des fois j'ai l'impression qu'il a la haine. La haine pour tous ces gens qui passent devant lui sans un merci, qui le considèrent comme faisant partie intégrante du décor et qui ne lui prêtent aucune attention parce que, après tout, qu'est-ce-que peut bien avoir d'intéressant à raconter un homme qui passe sa soirée à faire le ménage dans une salle carrée au gris savamment mis en valeur par une lumière blafarde ? Mais évidemment, ce serait difficile de faire remarquer qu'on est là, qu'on existe, et qu'on mériterait peut-être ne serait-ce qu'un coup d'oeil... Le contrat de travail pour être "technicien de surface" doit comprendre une clause de discrétion sous-entendue - parce que, après tout, même si l'expérience est obligatoire pour obtenir le poste, on se doute qu'on est facilement remplaçable ; donc, par temps de crise, mieux vaut fermer sa gueule... (Vous remarquerez au passage le terme employé, "technicien de surface", sensé réhausser un statut supposé dévalorisant à la base, et peut-être ainsi sensé vous doter d'un respect sur papier - à défaut d'un respect réel. Mieux que rien, vous me direz.)

Tout ça pour dire que j'ai pris l'habitude de saluer mon petit monsieur de l'entretien à chaque fois que je passe à côté de lui et que je croise son regard - lui, contrairement à d'autres (et je ne parle pas seulement des agents d'entretien), lève toujours la tête pour regarder la personne à côté de lui. Je me suis vite rendue compte que mon attitude lui faisait plaisir et qu'à chaque fois qu'il me voyait arriver, il s'attendait à ce que je lui dise bonjour - ce que je ne manquais pas de faire, profitant de l'occasion de faire un don aussi simple. Au fur et à mesure, c'est devenu de plus en plus naturel, de sorte que maintenant, on est super contents de se voir. En dehors de la taille gabarit Hobbit, je ne suis pas sûre qu'on partage grand-chose (et encore, qu'est-ce que j'en sais ?) : lui, en train de pousser sa machine dans son uniforme bleu-gris tristounet, et moi, la plupart du temps en jupette et t-shirt colorés, les écouteurs dans les oreilles. En tout cas, j'aime beaucoup notre disparité d'apparence totale qui n'empêche pourtant pas cette communion d'un instant, consistant à se sourire mutuellement. L'autre soir, j'ai eu l'impression que ça faisait vraiment longtemps que je ne l'avais pas vu, de sorte que j'ai presque eu l'impression de croiser un vieil ami - un peu plus je lui aurais demandé des nouvelles, oubliant sur le coup que je ne savais et n'avais jamais rien su du bonhomme ("Elle va bien ta femme ? ... heu, enfin j'veux dire... t'es marié au moins ?").

Je me souviens qu'une fois, alors qu'il nettoyait le quai même où j'attendais, il avait été obligé de contourner une fille pour pouvoir continuer à faire son travail. Les moments d'inattention ça arrive, mais vous n'allez pas me faire croire qu'on peut être à ce point absorbé par son téléphone qu'on ne capte même pas la présence d'une personne à trois centimètres de vous, qui attend que vous daigniez bouger, surtout quand la personne en question est assortie d'une machine grise, volumineuse et ronronnante... Il n'a pas osé interpeler la fille pour lui demander de bouger. Par contre, il m'a regardée comme s'il cherchait un témoin. Il n'y avait pas de méchanceté dans ses yeux, ni de colère, simplement de la résignation et, quelque part, un certain "plaisir" à voir que j'avais été là pour voir ça. Un peu comme s'il me disait : "Tu as vu ? J'ai droit à ça tous les soirs..." Peut-être que c'est moi qui m'imagine des trucs, mais dans tous les cas, ça m'a choquée, cette indifférence totale à son égard...

Une autre fois, je me sentais assez déprimée - et, quand je suis dans cet état-là, j'écraserais un insecte sans faire exprès, j'en pleurerais (tristement véridique) -, je me souviens l'avoir croisé une station de métro plus loin, en pleine journée, habillé en "civil". Il ne m'a pas vue - il avait les yeux baissés, pour une fois, et l'air plutôt préoccupé. Je me suis demandée combien de personnes auraient été capables de l'identifier comme celui qui passait toutes ses soirées à nettoyer leur station de métro, et combien de personnes se seraient au moins dit que son visage leur rappelait quelque chose... Ou bien s'il restait tout bonnement invisible à la plupart des gens, comme il semblait lui-même le penser. J'ai trouvé ça triste.

17 mai 2011

"Narcisse 2.0" - Facebook m'a tuer.

Un mini-extrait de l'édifiant livre dédié à la génération Y (dit des "whyers"), Facebook m'a tuer par Alexandre des Isnards et Thomas Zuber. J'ai particulièrement apprécié le chapitre intitulé "Narcisse 2.0" : il s'appuie sur l'exemple de Laëtitia qui soumet toutes ses actions (même les plus banales) par statuts facebook à son "public" amical plusieurs fois par jour...

L'introduction donne ça :

Tranquille avec son miroir tel le schtroumpf coquet à rajuster sa fleur sur le bonnet, Narcisse était autonome. Peinard, il avait sa source d'eau claire où il s'admirait jusqu'à tomber amoureux de son image puis dépérissait d'amour de lui-même pour laisser place à une fleur. Un narcisse.

L'eau claire de Narcisse 2.0, c'est les autres. Qui m'aime me suive ! Notre quotidien, nos images, nos humeurs doivent être validés par nos amis.

ça rappelle des choses à tout le monde, non ? ^^

Facebook_m_a_tuer1

 

Recueil d'anecdotes, dans lesquelles on se reconnaît (parfois !), à la fois drôles et vaguement flippantes sur "la nouvelle norme sociale", la génération des "transparents", la (non) vie privée, l'estime de soi, etc... De quoi faire réfléchir sur notre utilisation actuelle des nouvelles technologies et l'impact que celles-ci ont sur nos relations avec les autres et sur sa propre construction de soi. Facebook m'a souvent réservé de très bonnes surprises et de bons fou-rires... d'autres fois, je le vois comme un outil perturbant, presque écoeurant, synonyme de "t'as rien de mieux à foutre ?!" (oui je sais c'est fort xD). A utiliser avec modération, pourrions-nous dire... !

De quoi réfléchir aussi sur sa propre originalité pré-supposée ; quand on lit des commentaires (des "vrais", tirés de Twitter ou Facebook) qu'on aurait aussi bien pu écrire nous-mêmes tout en croyant être quelqu'un de super drôle et d'intéressant...

A lire et à méditer, donc !

(D'autres extraits du livre sont dispos (ainsi que plein d'articles intéressants sur le sujet) sur Facebook m'a tuer.)

 

 

6 mai 2011

Ce que j'ai bien envie de voir dans "The Company men"

Je suis de retour en mode "je-me-la-joue-critique-cinéma-alors-que-j'y-connais-pas-grand-chose-en-fait" et j'ai bien envie de vous parler de The Company Men, que je viens d'aller voir après moultes hésitations quant au choix du film pour ma séance de ciné en solo que je convoitais depuis des semaines... Vous remarquerez au passage mon admirable habileté à disséminer des informations tout bonnement CAPITALES sur ma vie, parce que, bien entendu, vous êtes on ne peut plus curieux de tout savoir de ma palpitante existence en plus d'avoir ma pertinente opinion sur à peu près tout ce qui peut bien me passer par la tête... Que voulez-vous, c'est le XXIe siècle, c'est la révolution du net et on aime bien parler de liberté d'expression dans ces cas-là - même si, il faut en convenir, faire un blog sur son chat est une forme d'expression libre dont pourrait peut-être se passer le reste du monde... Tout ça pour dire que c'est mon blog et que je suis donc libre de parler de ce que je veux, voilà. DONC (oui parce qu'il y a une finalité logique à cette vaste parenthèse, je vous l'assure !), je vais vous dire ce que j'ai vu dans ce film...

 

company_men

 

The Company Men, par John Wells, raconte l'histoire de trois hommes qui, pour cause de "réduction d'effectif", se font renvoyer de la boîte à laquelle ils ont consacré leur vie ou du moins une grande partie de leur vie. Le personnage central, joué par Ben Affleck, répond au nom de Robert dit Bobby Walker (joli nom qui renvoie bien au mythe pionner américain n'est-ce pas ? (mais non, je ne pars pas en vrille !)), au costume toujours impeccable, à la maison de banlieue luxueuse, à la petite famille parfaite, à la Porsche beige étincelante (je sais que c'est une Porsche parce qu'ils le disent dans le film hein, je précise...) et au swing de golf redoutable se retrouve alors à enchaîner les faux espoirs pour des jobs nettement moins rutilants que son précédent emploi. Une sacrée prise de recul par rapport à son image soigneusement entretenue de "gagnant" - celle qu'on vante tant dans les exemples du "self-made man" - ce qui le conduit à apprendre une toute petite leçon d'humilité, mine de rien... Chacun tire d'ailleurs sa propre leçon de ce triste tournant : Gene McClary (Tommy Lee Jones), ex co-fondateur de la boîte, décide de redonner vie aux valeurs qui lui sont chères et qu'il essayait vainement de défendre pendant les réunions des traditionnels requins de la finance (des types grisonnants aux yeux froids peu sympathiques - étonnant, hein ?). Quant à Phil Woodward (Chris Cooper), il est brisé de voir avec quelle gratitude on traite la fidélité des ouvriers de la première heure.

 

Les interprétations, c'est toujours subjectif, donc pour être honnête, je vous dirais que le dernier bouquin que j'ai lu s'appelle "Qu'ils s'en aillent tous !", qu'Indignez-vous ! squatte mon bureau depuis que je l'ai terminé, que j'ai surligné la quasi-totalité d'un dossier sur les anti-systèmes dans un magazine et que la première page d'une revue qui traîne près de mon lit clame tranquillement qu'il faut sortir de l'impasse capitaliste... en bref, c'est un peu normal que je sois un tout p'tit peu conditionnée... Ceci dit, ça me paraît cohérent, donc je me lance : ce film montre l'agonie du système capitaliste à travers une entreprise type, en soulignant ses excès, son indifférence, sa vacuité, son oubli de ce qu'il y a de meilleur en l'homme, c'est-à-dire l'humanité. (vous avez vu ? en gras, ça fait tout de suite plus dramatique :D)

Le rêve américain s'est pris un revers : le tableau parfait de la petite vie tranquille en banlieue s'effrite pour révéler une opulence écrasante et égoïste. Les maisons dégoulinent de meubles inutilement chers et sophistiqués, on a de l'espace, du temps libre et de l'argent à ne plus savoir quoi en faire... L'incarne superbement la (pauvre) femme de Gene, qui n'entretient strictement aucun dialogue avec son mari : alors que celui-ci s'inquiète de l'avenir de ses anciens employés (que le "bad guy" a virés dans son dos), elle se demande s'il ne pourrait pas lui avoir un jet pour leur prochain week-end... Pas étonnant que Gene aille voir ailleurs. Bien sûr, on a un peu de peine pour elle, la pauvre, elle n'est pas méchante en soi, simplement d'une cécité affligeante... Mais au bout d'un moment, cet aveuglement, ce refus de voir la réalité en face (qui veut que, selon la logique capitaliste, plus les uns s'enrichissent, plus les pauvres s'appauvrissent) devient un crime, surtout dans un monde où tout le monde préfère jouer à l'autruche et/ou se plier à la main écrasante et invisible du "marché" plutôt que d'assumer les conséquences de ses actes... Comme le tendrait alors à prouver les funambules en costard sur l'affiche du film, le capitalisme serait en train de lutter pour un équilibre instable qui ne manquera néanmoins pas de s'écrouler de par sa propre absurdité : on en oublie en effet que c'est l'homme qui a créé l'économie pour servir ses besoins et non pas l'inverse - ce qui pourrait impliquer une adaptation nécessaire de celui-ci à celle-ci et qui "justifierait" toutes les aberrations et injustices du monde actuel... La preuve que ce règne du fric ne tardera pas à s'écrouler : même la cadre carriériste à l'origine des plans de licenciements renoue avec les vieilles valeurs (c'est en effet elle l'amante de Gene) et montre des sentiments réels qui la rendent de plus en plus sympathique à mesure que le film progresse.

On en vient alors à se poser quelques questions qui ne sont pas dénuées d'intérêt : ce rêve de la grande maison de banlieue remplie d'objets inutiles comble-t-elle cependant le vide créé par l'absence d'un père qui passe sa vie au bureau ? Les études interminables et hors de prix (qui mènent au bout du compte à accepter un boulot de charpentier pour lequel on vous a pistonné et pour lequel vous ne possédez strictement aucune connaissance histoire d'échapper temporairement au chômage) nous apprendraient-elles au final à mettre de côté nos valeurs pour se plier à des exigences de rendement absurdes et cruelles ? Comment a-t-on pu partir d'une entreprise de chantiers navals, qui construisait, grâce à la sueur des ouvriers, une preuve matérielle de son utilité jour après jour, pour en arriver à des gratte-ciels maniant des graphiques de valeurs virtuelles qui déterminent la vie de millions d'hommes ? Et l'identité d'un homme se réduirait-elle à sa fonction sociale, au point de ne plus voir d'autre issue que le point final après un licenciement ? Autant de questions qui semblent révéler l'effondrement d'un système, économique et de pensée, ainsi que la nécessité urgente d'un nouveau souffle qui nous ramènerait un peu plus près du sol (via des valeurs plus traditionnelles comme l'artisanat, peut-être ?)...

Le film est selon moi réussi dans le sens où il trouve le juste milieu : pas de mélodrame, ni de jugement hypercritique, une simple constatation qui s'appuie sur l'humanité, délivre un message mi-figue mi-raisin en ouvrant une porte marquée "Serait-il possible que... ?" et qui se termine sur un joli symbolisme (quoique gros comme une maison) : celui d'un bâteau tracté par un autre qui se dirige vers un ailleurs (l'Ouest...) meilleur sur fond de soleil couchant...

 

 

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16 avril 2011

La Philosophie de vie avec un grand P

 Ce merveilleux article est dédicacé à mon Cube préféré

 

Vous aussi vous aimeriez, à l'image de certains héros de film, avoir une bonne réplique saisissante à proclamer à chaque occasion ? Quelque chose qui, en toute circonstance, balayerez vos doutes, vous donnerait un recul monstre, vous aiderait à trouver la réponse adéquate à vos problèmes et vous remettrait dans le droit chemin ? Une sorte de "Hakuna Matata" personnel et original ? Ressentez-vous ce manque cruel dans votre vie ?


NE CHERCHEZ PLUS !


Et écoutez donc la singulière narration suivante...

 

Tout commença en Septembre 2009, dans une lande lointaine et pluvieuse... la Grande-Bretagne. A Oxford plus précisément, vaste village étudiant aux universités innombrables.

Imaginez... dans une demeure étudiante, une de celles qu'on partage avec 5 ou 6 amis minimum... une petite assemblée étudiante et cosmopolite, occupée à boire du Pim's et du cidre pour heu... rien. Des anglais pour la plupart, une américaine et deux françaises...

A présent, focalisons-nous sur les deux françaises... Elles sont sages, de véritables madones (hum) et n'abusent pas de la boisson (surtout parce que, en un seul verre, elles arrivent à être saoules, alors du coup elles évitent, surtout en pays étranger, de se mettre dans un état pathétique (et puis bon, mine de rien, elles ont pas embarqué tant de fringues de rechange que ça pour les quelques jours qu'elles viennent passer chez une amie anglaise, alors autant ne pas courir le risque de sentir le vomi à l'aéroport)) et ne comprennent pas tout ce qui se passe autour d'elles parce que les anglais n'ont pas forcément un accent facile (et encore moins quand ils ont bu)...

Maintenant... imaginez, à côté d'elles... un mystérieux inconnu (plus précisément un étudiant de York ramené par un ami anglais de leur amie anglaise ; le dit "ami" ayant bazardé le voyageur du grand Nord (car, pour des françaises du Sud-Ouest, une ville de Grande-Bretagne, c'est forcément le Nord) à ses amis pour aller à une fête sans lui). Le séduisant étranger, peut-être dans l'optique de rompre la glace aliénante de sa timidité maladive, but plus que de raison et se retrouva être le plus mal en point de la communauté. Faisant la conversation aux françaises (malencontreusement) assises à côté de lui, il s'apprêtait à resservir l'une d'elle en cidre lorsque celle-ci, pour les raisons énumérées ci-dessus, détourna poliment l'invitation.

C'est alors que la Phrase se manifesta :

"Et pouwquoi pas?!"

s'indigna le britannique.

La puissance manifeste de la supériorité linguistique du Verbe s'imposa d'elle-même, de sorte que, ne trouvant rien à répliquer, la française, non sans admiration devant cette argumentation sans faille, se laissa convaincre sans plus rechigner et laissa le Messager remplir à nouveau son verre.


Depuis, la Phrase ne cesse de m'interpeller...

Toute une Philosophie de vie, en condensé.

Quelle efficacité !

c'est Beau.


(inutile de vous préciser que je n'ai jamais revu ce type (et que l'image que je garde de lui reste principalement malgré tout celle où il finit, malheureusement, par cracher dans la cour après avoir renversé du cidre partout) mais il aura eu un de ces IMPACTS sur ma vie quotidienne !)

 

Ce qui me laisse à penser... Dieu aurait-il un accent anglais ?

 

Si vous trouvez une petite chansonnette, à l'exemple de l'admirable vidéo ci-dessous, à construire autour de notre Philosophie de vie, je vous serai gré de me la transmettre ; cela pourrait bien intéresser nos fidèles.

 

16 mars 2011

Possession, A. S. Byatt

 

 

"I want to live and love and write. Is this too much?"

 

Possession, A. S. Byatt



Soit un livre mastoc de 500 pages au programme de ma licence d'anglais, intéressant pour ses idées sur le monde et la littérature, vaguement désespérant par son épaisseur (surtout quand on est super à la bourre dans ses lectures pour les autres matières) et complètement écoeurant une fois qu'on l'étudie par la maîtrise totale des références intertextuelles et des différents genres utilisés dans le bouquin, à savoir journal intime, poésie, épistolaire, conte, parodie d'articles universitaires ou de biographie... ah, et narration romanesque, bien sûr. Le tout soupoudré de connaissances historiques, artistiques et scientifiques évidemment on ne peut plus exactes et vérifées étant donné qu'une partie de l'intrigue se déroule à l'ère victorienne. Les gens géniaux, ça peut être stimulant, mais c'est parfois un peu écrasant aussi, vous trouvez pas ? xD

26 février 2011

Le yoyo affectif.

Nouveau craquage :

Les super concepts pertinemment indispensables et nécessaires à votre existence sur la vie made by myself.

 

Parce que je ne peux pas m'empêcher de créer des pseudo-néologismes farfelus (voire paradoxaux) pour qualifier le monde qui m'entoure et me fascine un peu plus tous les jours. Parce que, aussi, il faut savoir qu'on appréhende les choses par le langage et que donner un nom aux choses permet d'avoir un semblant de contrôle (illusoire, certes, mais c'est un début !) sur les événements - ou bien de les identifier plus facilement... Dans tous les cas je trouve ça rassurant !

BREF.

Le premier sera donc... (parce que oui, j'adore la logique donc je commence par un truc en "Y")

 

Yoyo affectif (le) : expression désignant l'état de quelqu'un de sensible capable de passer d'un sentiment à l'autre (parfois son contraire) en très peu de temps. Cette notion est à rapprocher de l'acceptation du sujet de sa propre sensibilité, toujours changeante puisqu'en perpétuelle évolution, comme le veut l'impermanence (concept bouddhiste qui dit que tout est éphémère, et en particulier notre "moi", qui n'a pas d'essence propre mais est vu comme une succession permanente d'états différents).

Exemples d'utilisation : "P****n, j'ai encore joué au yoyo affectif hier..." ou "Tiens, et si je faisais le yoyo affectif aujourd'hui ? ça fait longtemps !". (Remarquez qu'en statut facebook, ça passe super bien aussi : "Victime du yoyo affectif...". Niveau désenchantement mystérieux, ça jette du bois !)

Le mauvais côté : le yoyo est la plupart du temps soit tout en haut, soit tout en bas ; d'où un juste milieu difficile à atteindre... (et c'est souvent très fatigant)

Le bon côté : quand le yoyo est en bas, il ne peut que remonter ! (comme l'illustre parfaitement bien la chanson des Hives ci-dessous :D) (et puis faut bien dire qu'on ne s'ennuie pas !)

 

The Hives, "Try It Again", The Black & White Album.

 

1 février 2011

De l'intérêt d'aller en cours. (1)

Maintenant que le second semestre est commencé (et qu'on se retrouve joyeusement accablé de volumineux bouquins à lire "pour la semaine prochaine" (LOL)), j'ai trouvé sympa l'idée de clore la première partie de l'année scolaire - our time is running out, on ne le dira jamais assez - en recopiant ici les bons mots de mes professeurs !

Ah, pauvres profs... Sûrement le métier le plus ingrat du monde après celui de parent... ! Et pourtant, c'est beau, l'éducation ! Transmettre son savoir, partager ses connaissances et son désir d'apprendre... ! (enfin, ça c'est un peu comme "Liberté, Egalité, Fraternité", c'est un joli principe bien abstrait qu'il est nettement plus difficile de mettre en place dans les faits, et encore plus quand on saccage joyeusement l'Education Nationale).

Je tiens à préciser que l'intitulé de l'article ne remet nullement en cause l'intérêt intrinsèque au fait d'aller en cours qui est, bien naturellement, de ne pas être marqué absent s'instruire tout ça tout ça ! Tout ça pour dire que je prends aussi des notes "normales", et pas juste les blagues de mes profs, hein. En plus, vous pourrez me remercier pour tous les trucs super intéressants que vous aurez appris grâce à mon super blog et que vous pourrez ressortir dans les super conversations branchées des clubs hype. Et même que vous retiendrez d'autant mieux que la plupart des trucs sont drôles - ce qui rejoint la finalité de tout bon écrivain d'apologues : "Instruire et plaire" (merci à monsieur Jean de La Fontaine pour cet aphorisme parlant).

Commençons donc par...

La classe de Littérature


"Un hérisson stressé, c'est le poème parfait !"

Explication littéraire : Car oui, voyez-vous, un poème est une entité à part (comme toute œuvre d'Art) qui n'a d'autre visée que lui-même (il se contente de transmettre un sens), d'où le qualificatif d'autotélique - qui est un bien bel adjectif, on est d'accord ! Un hérisson qui se recroqueville sur lui-même peut, de ce fait, être envisagé comme la métaphore du poème parfait, surtout s'il est stressé, vu que, comme chacun sait, lorsqu'il se sent menacé, ce sympathique mammifère se roule en boule.

 

"Après avoir courageusement décidé de faire... RIEN, on s'y remet !"

Explication non littéraire : Dans le contexte des grèves et du blocage du début de l'année, on hésitait à se donner rendez-vous à l'heure de cours habituelle ou pas. Ici, on avait en effet décidé de ne rien faire, c'est-à-dire de venir quand même, au cas où on pourrait accéder aux locaux (on sait jamais !).

 

"La cabane d'enfants est un lieu autre. La chambre d'ado aussi, d'ailleurs !"

Explication littéraire : Vous remarquerez en effet qu'une cabane d'enfants ou une chambre d'ado répond à des "lois" différentes du monde "normal", la société, ou le monde adulte, si vous préférez. Le propriétaire du lieu peut ainsi, à sa guise, se prendre pour Tarzan et inventer tout un tas d'histoires extraordinaires pleines de magie ou encore bannir toute présence adulte pour privilégier un monde glauque où les chanteurs crient leur mal-être en remuant leurs cheveux gras.

 

"C'est un Argentin, au départ... à la fin aussi, d'ailleurs."

Explication pas vraiment littéraire : On parlait de Jorge Luis Borges, un écrivain argentin, donc.

 

"On va passer au point suivant, à savoir : comment détruit-on un golem ? (on sait jamais ça peut toujours servir !)"

Explication littéraire : Le mythe du Golem est raconté dans la religion juive. Il s'agit de construire un homme (ou plutôt un sous-fifre) à partir de terre. ça réactualise par là des questions un peu dérangeantes, qui rejoignent le roman de Mary Shelley Frankenstein et le mythe de Prométhée, à savoir est-ce que l'homme a le droit de se prendre pour Dieu, l'homme est-il naturellement bon, etc...

 

"Les hommes politiques ont toujours un discours structuré, même s'ils n'ont rien à dire."

Explication non littéraire : On parlait de la méthodologie de la dissertation, la construction d'un raisonnement. Notez qu'on nous encourage ici à faire preuve des mêmes capacités en matière de structure, mais pas au niveau du fond (encore heureux !).

 

"Que l'errance soit intergalactique ou sur la mer, les planètes sont les mêmes."

Explication littéraire : On parlait ici du Quart-Livre de Rabelais, où les personnages voguent d'îles en îles et y découvrent des personnages étranges qui représentent en fait des exemples ou des contre-exemples que l'on doit imiter ou éviter si l'on veut être un bon Humaniste de la Renaissance. Le prof en a profité pour faire référence à Star Wars qui, au final, peut aussi être interprété comme un parcours de la construction individuelle (je vous avouerai que même si j'ai trouvé ça intéressant et très certainement valable, je me suis pas particulièrement penchée sur la question xD).

 

 "C'est une sorte de Bisounours, le roi !"

Explication pas vraiment littéraire : Le roi de l'El Dorado, le pays merveilleux décrit par Voltaire dans Candide, est en effet très gentil, à tel point qu'il convient de l'embrasser pour le saluer.

 

"Je caresse mon chat, je cultive mes plantes et comme ça, je suis content."

Explication littéraire : Caricature du contre-sens qui est souvent fait à propos de la réflexion finale qui clôture Candide : "il faut cultiver son jardin". Voltaire était quelqu'un qui s'engageait énormément dans la politique de son époque, d'où la métaphore du jardin qui signifie, non pas qu'on reste chez soi à manger ses carottes bio, mais plutôt qu'on développe son sens critique par l'éducation (nous y revoilà :D) afin de pouvoir ensuite agir politiquement dans le sens de sa propre morale - qui peut aussi, finalement, ne pas aller plus loin que la consommation de ses propres carottes bio, qui constitue, quelque part, un acte politique, comme dirait Pierre Rabhi (mais peut-être pas du temps de Voltaire, j'en conviens).

 

"Le seul qui se disait athée, c'était le Marquis de Sade, mais il s'en fichait, il était déjà en prison."

Explication littéraire : Le Marquis de Sade est bien connu pour avoir écrit un livre érotique pour le moins dérangeant (Justine ou les malheurs de la vertu) pour lequel il a été emprisonné (entre autres raisons, je suppose). C'est de son nom que vient le mot "sadisme" (pour vous donner une idée de ce que peut subir l'héroïne...). Pendant le XVIIIe, dans la suite de la Renaissance, les philosophes commençaient à émettre quelques doutes quant à l'existence de Dieu, mais ils ne pouvaient évidemment pas le clamer sur tous les toits sans risquer très gros étant donné que les monarques de droit divin étaient en ce temps-là considérés comme les "lieutenants de Dieu sur terre".

 

 "On va pas y passer trop de temps - d'autant que j'ai perdu ma page."

Non explication non littéraire : Ce prof est trop génial ^^

 

"Pour être metteur en scène, il faut être un petit peu pervers sinon on s'en sort pas."

Explication littéraire : La perversité supposée de tout metteur en scène est justifiée par le fait que c'est lui qui décide de "manipuler" les acteurs comme il l'entend pour donner à la pièce le sens qu'il lui a trouvé. Il y a aussi la question du regard, qui fait du metteur en scène quelqu'un qui reste sur le côté et surveille le bon déroulement de l'action, dont des scènes qui relèvent parfois de l'intime pour les personnages (un monologue, un aveu, une révélation...). (Soit dit en passant, la question du voyeurisme peut aussi être abordée par rapport aux spectateurs...)

 

"Soyez lourdingues à l'oral !"

Explication non littéraire : Conseil du prof qui disait que, lorsqu'on passe un oral, il faut penser à bien appuyer sur les différentes parties de son explication, à grands renforts de "NOUS ALLONS VOIR DANS UN PREMIER TEMPS", "NOUS PASSONS MAINTENANT A", "COMME NOUS L'AVONS VU DANS LA PARTIE PRECEDENTE" et autres légèretés rhétoriques du genre.

 

"C'est un intellectuel français tout ce qu'il y a de plus vivant. Mais Barthes est mort."

Explication pas vraiment littéraire : On parlait ici de plusieurs critiques littéraires contemporains : Michel Butor (le survivant) et Roland Barthes (qui est donc mort).

 

 

3 janvier 2011

"Résolution 2011"

Un dessin gentiment de traviole pour vous souhaiter une

Bonne année :D

 

 (Pour voir (beaucoup) beaucoup mieux, faire un clic droit sur l'image puis "ouvrir dans un nouvel onglet".)

(For a (far) better image, make a right click and open in a new window.)

 

minimo001

Dessiné le 2/1/2011.

 

(Et je sens que ça ne va pas être facile à tenir... xD)

 

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