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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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23 février 2011

De l'intérêt d'aller en cours (3).

La classe d'Histoire de la photographie


"Ici, l'envers de la maternité, parce que, comme vous le savez sûrement, se droguer à l'héroïne quand on est enceinte n'est pas recommandé."

Explication littéraire : A propos de l'exposition de Larry Clarke sur sa ville d'origine (Tulsa en Oklahoma), interdite aux moins de 18 ans par son contenu pour le moins choquant. Les photos mettent en effet en scène les rapports des jeunes à la drogue et aux armes à feu - sûrement au sexe, aussi, même si je m'en souviens plus. Je vous épargne les photos qui illustraient ce commentaire très neutre du prof...

 

"Féministe assez radicale puisqu'elle était pour l'élimination des éléments masculins."

Explication qui aurait pu être littéraire si j'avais noté de quelle photographe il s'agissait : Ce qui était assez énorme avec ce prof, outre l'overdose d'informations qui paraissaient toutes plus importantes les unes que les autres - surtout pour une étudiante perfectionniste qui trouve grosso modo tout intéressant - c'était ce ton monocorde qu'il gardait même dans ses répliques les plus ironiques.

 

 "Les tricophiles d'aujourd'hui sont en deuil !"

Explication plus ou moins littéraire : Là c'était un prof différent, nettement plus animé et complètement transcendant - sérieusement je l'aurais épousé juste pour l'écouter parler toute ma vie tellement c'était passionnant... Mais bref, je m'égare ! Le fait est que nous avons appris grâce à lui qu'il y avait un mot exprès pour désigner les hommes qui fantasment sur les cheveux longs => la tricophilie ! (c'est génial comme nom, non ?). Il est vrai que, étant donné la tendance actuelle consistant, pour les femmes, à porter les cheveux assez courts, on peut en effet comprendre que les tricophiles d'aujourd'hui soient nostalgiques des 70's...

 

"Cette image montre donc la mort de la tricophilie."

Explication littéraire : il s'agissait d'un tableau surréaliste qui présentait deux visions de la femme. Dans un premier temps, celle du début du siècle, conforme aux fantasmes des surréalistes, qui la voyaient comme une muse (bien passive, la muse) au corps sublimé - avec une référence aux statues féminines de l'Antiquité. (Paradoxalement, les surréalistes plaçaient généralement la femme sur un piédestal tout en exprimant de façon sous-entendue (ou pas, d'ailleurs) leur désir érotique - qui, le plus souvent, la désacralisent quelque peu. Les cheveux, en tant qu'emblème longtemps (voire encore) caché de la féminité se trouvaient donc sublimés par certains artistes "tricophiles".) L'image dont il était question dans le cours montrait donc d'un côté une sorte de statue de femme qui était engloutie dans des espèces de sables mouvants et de l'autre une femme aux cheveux courts, habillée à la garçonne qui regardait depuis la plage les derniers vestiges de la représentation de la femme d'avant 1945 sombrer.

 

"Va falloir regarder la télé un p'tit peu ! Vous êtes en L3 maintenant !"

Explication non littéraire : Le prof venait de faire allusion à Florent Pagny ("Non vous n'aurez pas... ma liberté de penser ♪") et parlait maintenant d'une émission télé (probablement). Belle phrase parodique des nombreux conseils des profs de fac qui vous recommandent grandement de combler très vite vos nombreuses lacunes en vous ruant sur les volumineux ouvrages conseillés dans la (souvent très longue) traditionnelle bibliographie distribuée en début de semestre...

 

"L'Art est une façon de se sauver de la folie."

Explication pas franchement littéraire : Réflexion personnelle du prof que j'ai trouvée pour le moins pertinente... :D (j'ose même pas imaginer à quoi ressembleraient certains artistes, genre Baudelaire, s'ils avaient pas été foutu d'écrire, par exemple xD)

 

"Elle a fini comment ?
- Par mourir."

Explication littéraire : On parlait à ce moment-là de Claude Cahun, une artiste surréaliste très originale - et très torturée, aussi - qui, à cause de traumatismes éprouvés durant son enfance, se considérait presque comme androgyne et avait beaucoup de mal à cerner sa propre identité. Son autobiographie, intitulée Aveux non avenus (1930), probablement très intéressante quoique troublante (puisqu'elle y parle d'anorexie, entre autres), comporte aussi des photos. Après la présentation de l'artiste, on était en effet en droit de se demander si elle avait fini par se pendre ou non xD.

 

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Commentaires
E
excellent<br /> je suis jaloux
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