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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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bonne humeur
4 avril 2012

Easter Break (ou comment pondre un article super long à une heure tout à fait normale après une très longue période de silence)

Autant j'avais décidé de ne pas faire la fine bouche et de rentrer pour tout le mois de vacances que l'université de Reading m'avait gracieusement octroyé pour les vacances de Noël, autant j'ai décidé de ne pas en faire autant pour les vacances d'Avril. Parce que quand même, quand on y pense, une année Erasmus, ça dure déjà que neuf mois, ce qui se révèle très vite être une durée assez courte... Alors si on commence en plus à virer deux autres mois complets, on se retrouve plus qu'avec sept mois - ce qui finit par friser le ridicule quand on pense à toutes les choses qu'on aimerait faire tant qu'on est là-bas. Quand on a la chance de pouvoir vivre à l'étranger pour une durée déterminée, autant en profiter au max !

Tout ça pour dire que j'ai donc résolu de rentrer en France pour une dizaine de jours seulement, en mode warrior - c'est-à-dire avec un seul petit sac-à-dos en guise de bagage. (Pour être honnête, c'est un peu plus en mode SDF qu'en mode warrior que je débarque puisque je vais en fait aller de squattage en squattage dans différentes villes chez différents amis... mais bon, "warrior", ça fait un peu plus classe que "hobo", tout de même...)

Sauf que, voilà, je n'étais apparemment pas la seule à vouloir m'envoler pour la France sur cette période-là - Pâques oblige. (Autrement dit, je me suis un peu étouffée sur les prix Easyjet Gatwick-Toulouse.) Ce qui m'a conduite à pousser l'expérimentation un peu plus loin en bouclant une réservation Ryanair Stansted-Bergerac. Non, non, vous ne rêvez pas, je parle bien d'une communication directe Londres-Bergerac. A chaque fois que je me renseignais sur les vols sur le site de cette sympathique compagnie low-cost bleue et jaune et que je commençais à taper "BER" dans la case "destination", j'avais le choix entre "Milan-Bergamo" ou "Bergerac". Après moultes hésitations, je cliquais toujours résolument sur Bergerac. Parce que, tout de même, qui voudrait aller à Milan quand on peut aussi choisir Bergerac JE VOUS LE DEMANDE.

Ayant résolu de faire un crochet par Bordeaux avant de répondre à l'appel du manque de cochon d'Inde et d'attrait pour la cambrousse natale, je planifiai gentiment mon trajet et séjour bien à l'avance - c'est-à-dire la veille au soir de mon départ avant de m'occuper de mon sac - pour me rendre compte avec délices que 1) l'aéroport était à 15 minutes en voiture du centre-ville ; 2) il n'y avait aucune navette jusqu'au dit centre-ville, uniquement des taxis et une agence de location automobile (lol) ; 3) si je me loupais le train de 18h55, j'étais dans la merde puisqu'il n'y en avait pas d'autre avant 5h du matin le lendemain. Autrement dit, j'adorais déjà Bergerac. En bonne bobo vivant à une demi-heure de Londres, je dois avouer que j'avais du mal à me confronter d'un coup aux contraintes spéciales bled paumé en si peu de temps. Ce n'était plus "In (fucking) Bruges" mais "in fucking Bergerac". Et je n'étais même pas encore dans l'avion.

Au final, j'étais plutôt bien contente d'y arriver, à Bergerac, parce que j'avais judicieusement choisi de rentrer en France le jour-même où des mouvements de grève se déclaraient dans les aéroports (Good old France!). En voyant la tête que tiraient les gens qui étaient supposés embarquer pour Biarritz ou autres et qui rebroussaient à présent chemin vers l'entrée de l'aéroport, je me suis dit que je n'étais pas tellement à plaindre... Mais là où Bergerac l'a vraiment made it up to me c'est au moment de l'arrivée. Le contrôle des douanes était juste trop drôle tellement on se serait cru dans un hangar. Un hangar dans lequel on aurait calé un (notez le singulier) contrôle douanier affublé d'une de ces ridicules files d'attente au rendement spatial optimal dans laquelle s'agglutinaient sagement un bon tas de Britanniques au stoïcisme admirable - vivant en Angleterre, je suis bien placée pour savoir que les Anglais voient suffisamment de choses absurdes au quotidien pour ne pas se formaliser d'un pareil accueil mais tout de même, j'avais bien l'impression d'être la seule à me retenir de rire dans ce qui était supposé être un terminal international et qui ressemblait davantage à un local d'élevage en batterie qu'à un aérogare.

Même si ça ne m'aurait vraisemblablement pris que cinq minutes sur mon programme (lol bis), j'ai préféré reléguer ma visite de l'aéroport dans son ensemble à mon retour et ai tâché de repérer immédiatement le signe des taxis - pas facile avec le soleil dans les yeux... Good old France! En guise de taxis : deux véhicules garés dans un coin avec les portières grandes ouvertes et entre les deux, les chauffeurs plongés en grande conversation. Résolument sympathique mais pas stressée pour un sou, la madame chauffeur entreprit de placer mon pauvre Eastpak turquoise dans l'énorme coffre de sa voiture genre Espace et m'invita chaleureusement à m'installer pendant qu'elle terminait sa conversation. Ce flegmatisme faisait tellement office de "Bienvenue dans le Sud-Ouest de la France, j'espère que vous n'êtes pas pressés, prenez-donc un verre de tariquet bien frais" que je n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Mon sourire ne fit que s'élargir alors que j'entamai une discussion détendue avec la petite madame ("A quelle heure est votre train ? ... Oh ! on aurait le temps d'y aller trois fois !") sur les thèmes traditionnels de la météo, de la climatisation, des Anglais et/ou de l'Angleterre, de la campagne, de l'aéroport minuscule... d'autant que, en embrassant du regard la vue pittoresque que j'avais sur la rivière, les églises et maisons de campagnes, le tout baigné d'un beau soleil doré, je crois avoir enfin compris le charme qui entoure ma région d'origine. Le mythique "Sud della Francia" au cachet international... La preuve de cette légende, quelques jours avant les vacances, alors que je préparais mon oral d'Italien (oui parce que j'ai décidé de reprendre des cours d'Italien en Angleterre, logique...), je vérifiais comment on disait sud en Italien dans un dictionnaire Anglais-Italien - histoire de pouvoir dire que j'étais una studentessa francese du Sud de la France - quand je suis carrément tombée sur l'expression "il Sud della Francia" dans l'entrée "Sud"... ce qui n'a pas été sans me suprendre parce que, autant je pouvais comprendre que les Anglais puissent fantasmer sur le climat du coin, autant je n'aurais pas cru que les Italiens avaient quelque chose à nous envier à ce niveau-là... et pourtant, here it was, écrit noir sur blanc, comme si c'était une notion hyper importante associée au mot Sud qu'on était susceptible d'employer a lot. Comme quoi il n'y avait pas que le climat qui était en jeu, là-dedans, mais quelque chose d'autre, une sorte d'aura, peut-être... Marrant quand même... ! Tout ça pour dire que, la cambrousse, ça a quand même du bon. C'est rigolo - pour peu qu'on s'y enterre pas - et puis c'est drôlement beau, relaxant tout ça tout ça...

Une fois arrivée à la gare et acheté mon billet, je me mis en quête de toilettes (je sais, ma vie est trop géniale) - et, le hall étant constitué de deux guichets, d'une borne automatique, de deux commerces (fermés) et de zéro signe indicatif, l'affaire n'était pas si aisée que ça. Je finis par les trouver dans un coin du quai A et restai plantée piteusement devant la porte en fouillant dans mon porte-monnaie à la recherche de deux malheureuses pièces de 20 centimes que je n'avais pas. Comme non seulement je n'avais pas l'air très fine à fixer tristement la pancarte expliquant qu'on ne me rendrait pas la monnaie une fois que j'aurai inséré mes pièces, mais qu'en plus un type (sur les trois personnes qui se tenaient sur le quai) me reluquait de façon peu sympathique (argh, good old France...) à quelques mètres de là, je décidai de profiter de mon temps libre pour aller dans un des bars en face de la gare (ou comment finir par payer 3€ au lieu de 40c pour aller pisser)

Je rentrai donc dans le bar/brasserie qui me paraissait le plus susceptible de proposer des brownies (la traversée de la Manche ça creuse)... pour vite comprendre que je pouvais oublier mes envies de chocolat. Non seulement l'endroit était désert mais il ne présentait en plus de cela aucune vitrine à desserts. Dommage. Un black qui devait avoir la quarantaine sortit du fond du bistrot et se figea net en me voyant, clignant des yeux comme s'il était ébloui par la lumière extérieure. "Heu... un jus d'orange, c'est possible ?" "Mais bien sûr !" s'exclama-t-il avant de s'emballer et de me proposer, plutôt, un jus de goyave ("non, pas goyave parce que j'en ai plus") ou de mangue parce que, quand même, l'orange, c'était "fade", comme jus. Me laissant convaincre, je m'empressai de faire un tour aux toilettes avant de m'installer au bar pour siroter le verre frais qu'il venait de me servir. Le sympathique barman m'engagea alors la causette, m'expliquant que je lui avais presque fait peur parce que j'étais décidément bien jolie, avec mon grand sourire et mon chapeau - "ah, heu, merci... !" - et me demandant d'où je venais puisque, comme il connaissait "toutes les jolies filles de Bergerac", il était certain que je n'étais pas de la région. Comme je lui expliquais d'où je venais et pourquoi je revenais d'Angleterre, il s'enthousiasma : "Ah ! j'étais sûr que tu étais une intellectuelle, j'ai pu le sentir dès que tu es rentrée ici !" "Ah bon ?" "Oui bien sûr ! Tu dégages quelque chose de différent, on sent que tu es plus... comment dire, intéressante." "Ah heu, hé bien, c'est gentil, merci..." "Dès que je t'ai vue, je me suis dit "Ah, celle-là, c'est une fille comme tu les aimes"." "Haha, vraiment..." "Oui bien sûr ! Tu as cette aisance, cette attitude qui dit "le monde m'appartient"..."

Sur le coup, j'avoue que j'ai tiqué en entendant ça, parce que je me sens en effet beaucoup plus sûre de moi avec toutes les aventures que j'ai vécues depuis le début de l'année (et même bien avant, avec tout le chemin que j'ai parcouru dans ma petite vie)... Je n'avais pas besoin qu'un barman dragouillard me le dise pour réaliser que j'avais pris de l'assurance et que j'étais devenue bien débrouillarde, au final, mais il n'empêche que ça fait toujours bizarre d'avoir une confirmation extérieure de ce que que l'on ressent (ou que l'on aimerait bien croire - surtout deux jours après une crise existentielle du genre "que fais-je, où vais-je ?" à laquelle on n'a pas franchement trouvé de réponse). Je me sentais d'autant plus à l'aise que le type est resté tout à fait charmant et professionnel (au contraire du reluqueur du quai de la gare, par exemple) et que je me suis également dit que, il n'y a pas si longtemps de ça, ses compliments m'auraient sans doute mise très mal à l'aise. Au lieu de ça, on a discuté un peu de sa vie, des voyages, de sa "timidité" (lol ter), de son business, du groupe qui jouerait là prochainement... J'ai promis de repasser la prochaine fois pour dire bonjour si j'avais du temps, mais qu'en attendant, je préférais y aller pour ne pas me louper mon TER - qui grinçait tellement qu'à plusieurs reprises je me suis demandée si quelqu'un jouait de la flûte péruvienne dans un coin ou si c'était juste moi qui hallucinais.

 

Bref, je suis rentrée en France pour les vacances.



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30 novembre 2011

You know you're in England when...

 

 

You know you're in England when...

 

 

 

You're being offered a cup of tea* at the hairdresser's.


 

*with milk and sugar, obviously.

 

 

 

 

Et à défaut d'avoir une photo de mes grands yeux émerveillés au moment où la coiffeuse m'a posé la question,

je mets une typical photo :

 

P1010040

 

                                                                                                                           Bath.

11 novembre 2011

"The Role of Translation" - ou pourquoi s'immerger culturellement, c'est vachement noble.

Un texte que j'avais à traduire pour mon cours de traduction et que j'ai beaucoup aimé - en bonne idéaliste - notamment parce que j'ai trouvé que ça rejoignait bien les réflexions que je me fais actuellement sur le début de mon expérience Erasmus.

 

The Role of Translation

 

"The knowledge of a foreign language is like a second pair of eyes or ears. One's whole horizon is enlarged; one's whole understanding of one's fellow-man is deepened and enriched. One sees oneself in perspective for the first time. There is an end of bigotry, of chauvinism, of flagwagging patriotism, and there is a beginning of human cooperation and mutual help. The cultural treasures of other nations lie open before you. You are able to share the heritage of other nations, and to help share yours. Barriers separating peoples are thrown down, and suspicion gives way to understanding. The brotherhood of man becomes a realisable ideal. Co-operation replaces competition. In the world of literature, ideas become cross-fertilized, the experience of others can be usefully employed to mutual benefit, standards of art can rise, new heights can be achieved together. Finally wars can be made virtually impossible when people know and understand one another."

 

Walter May, "The Role of Translation in the Development of World Culture", in Babel.

 

C'est beau, quand même, non ? :D

 

Et croyez-moi, ça l'est doublement quand on peut s'appuyer sur des idées aussi nobles et humanistes pour justifier le fait que vous vous envoyez actuellement un muffin par jour (minimum) et que vous goûtez n'importe quel gâteau qui vous passe sous la main.

Et même que c'est vachement bouddhique, comme idée, quand même, qu'une fois qu'on fait l'effort de comprendre sa propre nature, ben on comprend que les autres sont humains aussi, qu'on veut juste être heureux et que les autres soient heureux aussi pour promouvoir la paix, l'amour et la compréhension dans le monde, tout ça...

(Mais non je ne fais pas une fixette sur la philosophie bouddhiste...)

 

 

Immersion culturelle, je t'aime.

 

 

Non mais plus sérieusement, c'est vrai que partir vivre à l'étranger change énormément de choses dans la façon qu'on a de considérer la vie. Comme dit le texte, on se voit avec du recul

Par exemple, je me répète que je ne suis là que pour neuf mois ; que neuf mois, c'est rien du tout - la preuve on est déjà mi-novembre et ça fera bientôt un mois et demi que je suis en Angleterre... - et que du coup, je devrais vraiment chercher à tirer le maximum de positif de cette opportunité incroyable. En gros, se concentrer sur le positif et se dire que, de toute façon, un mauvais moment ne pourra pas entacher une expérience qui s'étale sur une année scolaire.

Et puis d'un coup, on se dit qu'on n'est peut-être pas forcé de changer de pays pour comprendre que la vie est éphémère et qu'on ferait mieux de profiter de chaque jour à fond. Pas forcément en se disant qu'on pourrait mourir demain (parce que, quand même, c'est pas super réjouissant - ça m'a toujours un peu énervée d'entendre des chansons niaises faire un refrain supposé émouvant à partir d'un memento mori...). Mais c'est quand même important de se rendre compte que c'est quand même génial, quelque part, de vivre, même si on sait pas où on va - enfin, parfois c'est aussi crevant et chiant, d'être dans le flou intergalactique - tout en gardant à l'esprit que, finalement, on s'en sort pas si mal depuis le début ! La preuve, on est toujours en vie. Et peut-être pas aussi malheureux qu'on pourrait le penser à première vue, dans les moments de déprime.

Tout ça pour dire que j'essaie de me trouver des bonnes excuses pour pouvoir continuer à manger impunément des muffins, des scones, des cookies, des barres de chocolat, des cupcakes, des cheesecakes, des brownies, des flapjacks, des doughnuts et autres saloperies angéliques saveurs britanniques tous les jours. Et ça marche plutôt bien !

 

Photo0686

Cupcakes d'Halloween au Gregg's à côté de chez moi.

(Avoir un Gregg's à côté de chez soi est une très mauvaise chose, d'ailleurs, ne faites jamais ça les enfants.)

 

20 septembre 2011

OK GO

Mon coup de coeur musical du moment. Je m'envoie allègrement en boucle leurs trois albums. J'ai trouvé particulièrement géniale la coïncidence étrange qui m'a poussée à me retrouver en permanence avec "Here it goes again" - que je connais depuis longtemps - en tête et donc à avoir la soudaine envie d'explorer la discographie d'un groupe qui s'appelle OK GO à deux semaines de mon départ Erasmus. J'en suis d'autant plus heureuse que ce quatuor de Chicago a écrit de nombreux titres bien péchus aux bonnes vibes irrésistibles ! De quoi se réveiller de bonne humeur pour bien affronter la rentrée :D

 

Le premier album éponyme est plus brut que les deux autres, moins mélodique et plus proche du punk - les Pixies (groupe génial, je vous le rappelle !) sont d'ailleurs cités comme un des groupes de référence par le chanteur Damian Kulash, ce que j'ai trouvé de très bon goût, évidemment. Dans la même veine, on trouve Astro Lounge de Smash Mouth (avec la fameuse et jouissive "All Star" qui ouvre le premier épisode des aventures de Shrek).

 

"Get Over It", OK GO, OK GO

Un bon exemple de l'influence grungy du groupe. Si le clip ne contient ici qu'une absurdité sous-jacente (absurdité qui sera mieux développée dans les clips suivants), je vous conseille toutefois de poursuivre le visionnage jusqu'à 1min58.

A écouter aussi : "Don't Ask Me", "1000 Miles Per Hour", "Return".

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C'est sur le deuxième album qu'on trouve les tubes les mieux connus, pour un bon concentré de "power pop" qui file la patate et vous reste dans la tête toute la journée !

A écouter : "Invincible", "Do What You Want", "Here It Goes Again", "Oh Lately It's So Quiet", "A Million Ways", "Let It Rain", "Maybe, This Time".

(si, comme moi il y a deux minutes encore, vous ne savez pas à quoi se réfère la dénomination "power pop", sachez qu'il s'agit d'un genre de pop légère traitant de thèmes garantis sans prise de tête très influencée par le rock, le psyché et le grunge ! Génial, non ? Je trouve ça super parlant, comme sous-genre ! Et vive Wikipedia, surtout !)

 

"Here It Goes Again", OK GO, Oh No.

L'incontournable clip sur les tapis roulants qui a fait le tour d'internet - et qui reste sûrement un des meilleurs clips au monde. Pour la petite histoire, cette chorégraphie (ainsi que celle du clip suivant) est de la soeur de Mister Kulash - la génialité étant probablement de famille. Ah, et celui qui "chante" sur la vidéo est en réalité le bassiste, Tim Nordwind - qui a un look trop cool, il faut bien l'avouer.

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"A Million Ways", OK GO, Oh No.

Je n'aurais pas horreur de cette expression, je vous dirais que c'est un vrai kiff que de les regarder danser. Je ne sais pas comment ils arrivent à rester sérieux ! Si vous voulez mon avis, ces gars sont des super héros, ni plus ni moins.

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Le dernier album en date Of the Blue Colour of the Sky est moins explosif (et plus proche du son des Flaming Lips et de MGMT - normal vu qu'ils ont travaillé avec leur producteur), avec plusieurs chansons plus douces voire mélancoliques, mais reste globalement un réservoir à bonne humeur qui vous donnera sans doute envie d'expérimenter vous-mêmes des chorégraphies loufoques dans votre salle de bain en hurlant en play-back des refrains entraînants. Parce que, même si les paroles sont moins optimistes, la musique transcende la tristesse pour en faire de la bonne énergie, comme toujours !

A écouter : "WTF?", "This Too Shall Pass", "All Is Not Lost", "Skyscrapers", "White Knuckles", "Last Leaf", "Back From Kathmandu", "Louisiana Land" et la reprise de "Gigantic" des Pixies.

 

"This Too Shall Pass", OK GO, Of the Blue Colour of the Sky.

Une partie de domino géant, ça intéresse quelqu'un ? Personnellement, ce clip m'a évoqué le jeu de société "Attrap'Souris"...

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"White Knuckles", OK GO, Of the Blue Colour of the Sky.

J'adore comment les chiens ont l'air trop contents ! Non seulement c'est la vidéo anti-blues par excellence mais on peut aussi acheter ce clip sur le site internet du groupe pour faire un don à l'American Society for the Prevention of Cruelty to Animals.

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Oui car ce n'est pas tout ! Non content d'être drôles, créatifs et originaux, ces messieurs sont aussi engagés politiquement ! Par exemple, le groupe a enregistré une reprise pour un album anti George W. Bush (Future Soundtrack for America). Damian Kulash a aussi attesté devant le Congrès américain de la nécessité de la "Net Neutrality" - c'est-à-dire l'égalité et la liberté pour tous par rapport à l'accès internet, sans traitement de faveur accordé aux gros investisseurs en télécommunication ni contrôle de leur part.

 

Je conclus ce merveilleux article sur une photo qui achèvera sans nul doute de vous convaincre de la génialité totale de ce groupe (au cas où vous seriez restés insensibles jusque-là) :

 

6 septembre 2011

Melancholia, Lars von Trier.

Melancholia_affiche

 

Bien que ça fasse trois plombes que j'aie envie de voir Breaking the waves, Melancholia est le premier film de Lars von Trier que j'ai regardé. Au cinéma, qui plus est. Et à mon avis, c'est le genre de film qui prend tout son sens (voire qui n'a de sens qu'au cinéma). Un peu comme The Tree of Life, d'ailleurs - histoire de rester dans la sélection du Festival de Cannes. Il y aurait énormément de choses à en dire, mais, vu que je ne rédige pas là une thèse en études cinématographiques (vaut mieux, vu mes connaissances limitées en la matière) mais une simple note de blog, je vais faire de mon mieux pour ne pas trop m'éparpiller...

 

Un mot sur le synopsis, d'abord :

Justine (Kirsten Dunst) est belle, Justine est intelligente, Justine va se marier avec un beau jeune homme dans un grand château. Mais Justine possède une tendance profonde à la mélancolie que sa soeur Claire (Charlotte Gainsbourg), qui est à l'origine de cette magnifique cérémonie, ne comprend pas. Mère et femme dévouée, elle prend toutefois soin d'elle pendant sa dépression. C'est alors qu'une rumeur se lève : la planète Melancholia se rapproche dangeureusement de la Terre. Les scientifiques - dont John (Kiefer Sutherland), son mari - sont confiants, mais Claire ne peut s'empêcher de s'inquiéter...

 

Difficile de décrire l'état dans lequel on se trouve après la vision d'un tel film. On s'en doute, à la fin d'une histoire qui parle principalement de l'apocalypse et de la dépression, on n'en sort pas tout guilleret. Malgré la puissance de l'ouverture qui fait défiler des images magnifiquement étranges, figées en plein mouvement dans des scènes oniriques et inquiétantes, sur fond musical du prélude de Tristan et Iseult de Wagner (morceau vaguement angoissant considéré comme un point de repère dans l'évolution de la musique classique par l'introduction de notes dissonantes - c'est ma soeur qui m'a expliqué :D) je crois que le générique de fin est encore plus frappant par sa simplicité totale qui veut tout dire... Aucun bruit dans la salle à part quelques toussotements gênés, je vous le garantis !

 

 

19749141

 

 

Je crois que la première chose qui frappe dans ce film, c'est la beauté des images - comme celle ci-dessus. Le bleu et le noir dominent, sûrement parce que ce sont des couleurs qui appellent la mélancolie, ou parce que cela peut aussi évoquer le caractère trompeur de l'eau qui dort. L'espace et son infinité impénétrable, aussi. Ce qui rajoute à la puissance des images, c'est leur symbolisme qui les rapproche presque du conte de fées : deux soeurs, une blonde, une brune ; un château ; des chevaux ; une forêt ; et à l'extérieur, un environnement mystérieux où des forces sombres oeuvrent à notre insu.

Le scénario est lui aussi d'une simplicité trompeuse. Le réalisateur ne cherche pas à comprendre les raisons qui poussent Justine à saborder sa propre existence. Il les admet, les accepte et se contente de l'observer froidement se débattre avec ses accès de bile noire. La complexité présupposée de son caractère ne l'intéresse pas ; il laisse la cérémonie de mariage se désagréger d'elle-même sans orienter l'émotion du spectateur, qui reste perplexe devant le comportement de l'héroïne (?). La présence de Claire rajoute un peu de chaleur humaine à tout ce désordre. Charlotte Gainsbourg est épatante ; à mon sens, c'est d'ailleurs elle qui aurait mérité le prix d'interprétation féminine plutôt que Kirsten Dunst, dont le rôle (que je trouve quand même plus facile à jouer que celui de Claire) s'appuyait clairement sur son physique. Sa performance reste brillante, mais de là à ce que tout le monde soit unanime, ça m'étonne un peu... (mais les critiques et les juges sont principalement des hommes, non ? Là je comprends mieux, tout de suite... xD)

En discutant avec ma soeur (parce que c'est le genre de film qu'il convient de voir avec quelqu'un pour pouvoir en discuter en sortant de la séance - et surtout pour éviter d'aller baliser dans un coin), on en est venu à une conclusion commune : le film est en fait une sorte de fantasme auto-destructeur poussé au maximum. La dépression refuse toute aide et tout optimisme. La dépression veut engloutir celui qui la nourrit et le monde entier avec (tant qu'à faire). Elle ne veut surtout pas qu'on la combatte, de l'intérieur comme de l'extérieur. Et tant pis si ça veut dire que tout le monde doit crever avec elle - tant mieux, même. En ce sens, la mélancolie du personnage se repaît de l'apocalypse promise par l'approche de la planète Melancholia (Justine reprend des forces uniquement pour pouvoir "profiter" de l'événement, finalement) et se fond avec cette promesse de mort imminente pour donner libre cours à son désir inconscient de destruction - ce que les bouddhistes appellent la soif de non-existence (excusez ce joyeux hors sujet d'une gentille monomaniaque :D).

 

Pas de doute, pour moi, il s'agit bien d'un chef d'oeuvre à aller voir d'urgence tant qu'il est encore en salle...

MAIS...

 

Mais il y a quelque chose qui m'a profondément chiffonnée là-dedans. J'ai mis un moment à mettre le doigt dessus mais à force d'y réfléchir (parce que le film fait cogiter, mine de rien - la preuve ça fait trois semaines que je l'ai vu) je crois avoir trouvé ce qui me gênait dans le message général. Evidemment, Lars von Trier n'aurait eu aucun intérêt à "corriger" ce que je conçois moi comme une erreur, sinon son film aurait été moins dramatique - et vu qu'il a décidé de parler de l'apocalypse, je suppose que c'était l'effet qu'il recherchait au contraire xD - n'empêche que ça me paraît important de le souligner parce que c'est une erreur que je trouve malheureusement bien répandue en ce début de siècle.

J'ai en effet trouvé qu'il y avait dans ce film une confusion entre la "mélancolie" et la "sagesse". Justine dit en effet à Claire qu'elle "sait", elle, que la vie va disparaître. Et, histoire de ne laisser aucun espoir à sa soeur, elle ajoute que ce sera "pour de bon", parce que la vie n'existait que sur Terre. (Sous-entendu "et c'est bien fait pour notre gueule parce que les hommes sont des créatures viles qui ne méritent que la mort, de toute façon") Evidemment, Claire, troublée par les affirmations catégoriques de sa soeur, prétend ne pas la croire. Justine lui assène alors le coup fatal en lui donnant le nombre exact de haricots qui se trouvaient dans la jarre dont il fallait deviner la contenance pour la tombola de son mariage. Donc voilà, Justine "knows things", Justine est une sorte de prophète choisie par le Dieu Mélancolie pour délivrer son message de desespoir inéquivoque au reste du monde. Libre à ces niais hébétés qui aiment se bercer quotidiennement d'un optimisme naïf pour éviter de voir la vérité de la vie en face de ne pas la croire, ils verront bien par eux-mêmes le moment venu qui c'est qui avait raison...

On en revient donc à l'opposition suivante : d'un côté, on a les gens blasés avant l'heure, des "réalistes" qui disent oser voir la dureté de la vie en face, qu'on considère comme des "sages", ou du moins comme des gens qui ont les pieds sur terre et qui "savent" ; de l'autre, on a les optimistes, de gentils idéalistes inoffensifs qui veulent voir le bien partout et qui se débattent pour rien dans un monde où tout est déjà perdu d'avance. Ils sont cons eux aussi, d'aimer la vie ! Après faut s'en défaire et on se retrouve bien embêté quand la terre explose ! Mieux vaut ne rien aimer tout de suite, c'est plus prudent. Comme s'il était impossible de concilier joie de vivre et vision juste des choses... Je trouve insupportable ces discours rabâchés et répétés à tout bout de champ comme quoi le monde est pourri et qu'on ne peut rien y faire... C'est facile de prendre le pli et de s'en plaindre, beaucoup moins d'accepter le monde tel qu'il est tout en continuant à croire en la bonté humaine et en faisant personnellement de son mieux pour améliorer les choses. Par-là, je suis assez d'accord avec la critique négative que j'ai lue sur Télérama : quelque part, Lars von Trier possède ce côté détestable des adolescents qui n'aiment personne, à commencer par eux-mêmes.

(Vous remarquerez d'ailleurs que les VRAIS sages ne tirent pas la gueule mais qu'ils sourient... j'dis ça j'dis rien, hein...)

 

 

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6 septembre 2011

Qu'ils s'en aillent tous ! Vite, la révolution citoyenne !, Jean-Luc Mélenchon

 

"J'ai écrit ces lignes avec un autre objectif. Celui de faire partager un optimisme et un enthousiasme. Et répandre l'envie d'agir plutôt que d'ergoter. Je vois tant de mines s'allonger, tant de résignation, tant d'amertume et de préventions remâchées.

Il faut tourner la page. Le naufrage du nouvel âge du capitalisme et son radical aveuglement devant le saccage mortel de notre éco-système nous y obligent. Il est une formidable invitation à l'action et à l'imagination pour sortir la civilisation humaine de l'impasse."

 

 

jlm

28 juillet 2011

Les bons mots de nos concitoyens bien urbains.

 

Choppée au vol.

 

"Avec le soleil, ça va toujours !"

 

Un toulousain anonyme.

 


10 juillet 2011

La chasse au bonheur, Jean Giono.

 

Dès que les sens sont suffisamment aiguisés, ils trouvent partout ce qu'il faut pour découper les minces lamelles destinées au microscope du bonheur. Tout est de grande valeur : une foule, un visage, des visages, une démarche, un port de tête, des mains, une main, la solitude, un arbre, des arbres, une lumière, la nuit, des escaliers, des corridors, des bruits de pas, des rues désertes, des fleurs, un fleuve, des plaines, l'eau, le ciel, la terre, le feu, la mer, le battement d'un cœur, la pluie, le vent, le soleil, le chant du monde, le froid, le chaud, boire, manger, dormir, aimer. […] Car le bonheur ne rend pas mou et soumis, comme le croient les impuissants. Il est, au contraire, le constructeur de fortes charpentes, des bonnes révolutions, des progrès de l'âme.

 

Le bonheur est la liberté.

 

 

Jean Giono, La chasse au bonheur.

(Extrait issu de 1, 2, 3... bonheur ! Le bonheur en littérature)

26 juin 2011

Chronique : John Butler Trio + Shantel

John Butler Trio (+ Shantel & the Bucovina Club + De La Street) au Phare le 24 juin 2011 (Festival GrooveFest)

groovefest

Chronique dispo sur Mygmusique => ici !


La première édition du GrooveFest fait son apparition en même temps que le retour des températures estivales sur la ville rose ! Une belle mise en bouche pour permettre aux festivaliers de commencer leur saison préférée. Ce nouveau festival propose plus d'une douzaine de groupes étalés sur cinq jours et investit plusieurs salles toulousaines pour l'occasion. La date la plus attendue reste sans doute celle du 24 juin par la présence des Australiens du John Butler Trio.

Ce sont les toulousains De La Street qui ouvrent le bal - déjà à la Dynamo la veille, ils assurent ce soir le remplacement des Espagnols Che Sudaka avec une amicale simplicité. Ce groupe ragga présente une formation originale, associant un ensemble basse/batterie à un DJ et une guitare sèche. La salle, encore peu remplie, semble néanmoins apprécier la prestation du quatuor. Le chanteur débite ses textes, façon hip hop, tout en nous embarquant dans des histoires de musiciens un peu paumés dans la bohème urbaine du XXIe siècle ("Requiem" ; "Le Travail"), le tout sur des accords qui rappellent des mélodies style scène française.

Le deuxième groupe est une véritable fanfare : il s'agit de Shantel & the Bucovina Club - une découverte surprenante pour moi, mais manifestement pas pour les deux-tiers du public, qui semblaient les attendre de pied ferme. La musique de ce DJ allemand met en avant ses racines roumaines (de la région Bucovine plus exactement, d'où le nom) dans un mélange surprenant alliant des sonorités électro à une ambiance tzigane traditionnelle.

En live, cela donne l'impression de participer à une sympathique fête de village aux accents étrangers particulièrement chaleureux. Les artistes se démènent sur scène et irradient une joie de vivre communicative : les deux chanteuses, dont les voix vibrantes et poignantes font voyager dans des contrées lointaines, sourient de toutes leurs dents ; de leur côté, l'accordéoniste, le soubassophoniste et les deux trompettistes n'hésitent pas deux fois avant de se joindre à leurs danses. Quant à Shantel lui-même, il arpente sans répit le devant de la piste - quand il ne se mêle pas directement au public - tendant le micro et allant jusqu'à la provocation afin de faire participer l'auditoire au maximum ("This is not Paris!" s'exclama-t-il au cours de la soirée), lequel n'a pourtant pas besoin de se faire prier pour scander les refrains de ses tubes "Disko Partizani", "Disko Boy" ou "Planet Paprika". Le leader poussera la convivialité avec son public jusqu'au bout en se plaçant au centre de la salle pour jouer une version acoustique de "Bella Ciao" dans une ambiance feu de camp géant (sans feu mais avec une guitare). Pour célébrer ce moment de plaisir partagé, il sabrera deux bouteilles de champagne avant de s'éclipser sous des applaudissements nourris.

C'est avec un grand sourire aux lèvres que les membres du John Butler Trio investissent la scène. Le bonhomme en tête d'affiche surprend par de nombreux aspects. Non seulement il est charismatique, mais d'un charisme marqué par une simplicité et une modestie palpables, éclatant à plusieurs reprises d'un rire massif. Entre deux chansons, il converse tant bien que mal avec ses fans, exprimant sa frustration de ne pas savoir parler français et son goût pour les "disturbing but delicious cheeses" (fromages à l'aspect troublant, néanmoins délicieux). Mais c'est surtout un guitariste hors pair capable de peupler une scène à lui tout seul, maniant notamment le picking, les percussions et divers autres effets avec ce qui paraît être une facilité déconcertante.

La première chanson est de circonstance puisqu'il s'agit d'"Hello" - qui se métamorphosera d'ailleurs pour quelques secondes en une reprise inattendue de "Smells Like Teen Spirit" - avant d'enchaîner sans tarder sur de très bons morceaux du dernier album April Uprising : "Gonna be a long time" et "One Way Road". C'est d'ailleurs sur cette dernière, jouée avec la guitare posée à plat sur les genoux, que John Butler commencera à donner un aperçu de l'étendue de ses talents musicaux. C'est cependant "Ocean", un (très long) solo totalement bluffant d'une dizaine de minutes, qui en fournira la meilleure preuve. Le public se laisse bercer, complètement ensorcelé. Il sera néanmoins sorti de sa transe vite fait bien fait quelques instants plus tard avec "Better Than", tube jouissif pour lequel John s'empare de son banjo.

Au fur et à mesure que le set progresse, l'aspect "jam band" se fait de plus en plus ressentir : le trio s'éclate, multipliant les échanges de regards complices et les grimaces peu seyantes typiques des musiciens extatiques. Leur enthousiasme est particulièrement flagrant lors de la partie impro, pendant laquelle ils se répondent les uns aux autres dans un bel esprit de cohésion. Le bassiste et le batteur y trouveront eux aussi leurs moments de gloire en solo - John et Byron (le bassiste) positionnés en un face à face amical, accompagneront toutefois Nicky pour la dernière chanson ("Don't wanna see your face") en ajoutant leurs propres rythmes sur des éléments de batterie placés au milieu de la scène.

Malgré de bruyantes sollicitations, le trio ne refit pas surface après le retour des lumières, d'où une légère déception (ingrate, certes, mais légitime malgré tout) finale : la prestation paraît en effet un peu courte quand on connaît le nombre de très bons titres qui sont malheureusement restés en réserve ce soir, de sorte qu'on reste un peu sur sa faim - on notera toutefois l'apparition d'une nouvelle composition, "Hear me cry". Signe que le GrooveFest a tapé dans le mille pour sa première édition : vivement l'année prochaine !


Clip DeLaStreet Requiem

DE LA STREET | Myspace Music Videos

"Requiem", De La Street.
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"Disko Partizani", Shantel, Disko Partizani.

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"Citizen of Planet Paprika", Shantel, Planet Paprika.

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"Zebra", John Butler Trio, Sunrise Over Sea.

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"Better Than", John Butler Trio, Grand National.

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"One Way Road", John Butler Trio, April Uprising.

24 juin 2011

Chronique : Funky Style Brass

Funky Style Brass au Bikini le 23 juin 2011


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Chronique dispo sur Mygmusique => ici !


Deux jours après la fête de la musique, le Bikini organise une soirée spéciale pour fêter la sortie du deuxième album de ce groupe toulousain détonnant dans une ambiance 100% groovy !

Distribution de bandeaux scintillants type 70's, de colliers hawaïens, de chapeaux multicolores incongrus, de serre-têtes avec bois de renne en plastique intégrés et de coquilles d'huître numérotées : bienvenue dans le monde du Funky Style Brass ! On aura rarement vu un accueil semblable à l'entrée d'un concert ! Il n'y a là pourtant rien d'étonnant pour qui est familier du FSB : leur univers rappelle en effet celui inventé par Lewis Carroll... sauf qu'on y aurait enlevé l'aspect anxiogène pour privilégier le pur délire.

Sur scène, cette fanfare hors du commun composée de neuf musiciens déjantés est un véritable show. Un show assez indescriptible, certes, mais d'une énergie et d'une bonne humeur incroyables ! On peut admirer l'admirable éclectisme de leurs costumes de scène : outre "Lor-X" (un poussin géant chargé du chant et de la grosse caisse), la plupart arborent des pantalons, des robes et jupes complètement kitsch, associées (mais certainement pas assorties) à des hauts improbables, des lunettes absurdes et autres perruques flashy (à titre d'exemple, le chanteur/saxophoniste "Dem-X" se caractérise par sa perruque orange fluo façon Dragon Ball Z). Mais ce sont surtout des musiciens d'exception : issus du Conservatoire de Toulouse, ils mélangent les styles, multiplient les références et arrangent tout ça à leur sauce pour en faire une explosion dansante de bonne humeur, d'énergie et d'absurdité qui ravit petits et grands ("de 7 à 77 ans", précisent-ils sur leur site internet). Les paroles sont de véritables ôdes (non conventionnelles) à leur amour pour la musique et sont destinées à mobiliser le public, l'entraînant sans relâche à bouger, sauter et s'amuser - quand elles ne racontent pas des histoires absurdes dont la logique incertaine fait mouche : après la romance entre un âne et un lièvre sur le premier album, on trouve notamment parmi les nouvelles pistes l'histoire d'un fermier qui se retrouve face à un poulet de 128 kilos ("Mais tu tripes !").

Le public - des initiés à l'âge variable qui savent à quel genre de show de folie ils ont affaire, pour la grande majorité - se régale, s'adaptant à tous les styles manipulés avec brio par le FSB et se laissant entraîner avec délices dans leurs diverses chorégraphies approximatives et irrésistibles. Ainsi, tout au long de la soirée, on passe d'un style à l'autre, parfois au sein d'une même chanson : ouverture plutôt hip-hop avec "FSBeat", suivi de "La Traumatisation", plus latino, avant d'enchaîner sur du ragga, de l'électro ("A donde estàn?" - l'occasion pour de nombreuses filles du public de profiter de l'invitation du groupe qui scande "Mais où sont les filles ?" pour monter sur scène), du zouk ("Zouk de Gros"), du reggae, du rock, qui s'aventure même vers le hard-rock, du reggeaton, du méringue... le tout avec une prédominance toujours marquée du funk par l'omniprésence des cuivres (trompettes, saxophone, trombone et soubassophone). La salle tourne plus d'une fois au dancefloor incongru ("Tito Groove" ou "Stekdebich") - il serait en effet troublant de croiser un DJ portant sans aucun complexe une peluche de poule en guise de couvre-chef, ce qui ne semble toutefois ne perturber personne en cette folle soirée.

Vous l'aurez compris, un concert du FSB, c'est un concentré de musique, de danse, d'énergie et de bonne humeur qui vous amènera à rire avec vos voisins immédiats (et même à les embrasser sur "Sois gentil, fais-lui un bisou !" - les membres du groupe se mêlant au public pour l'occasion).

Comme ils le disent eux-mêmes : "Ce qu'on aime par dessus tout, c'est surtout vous rendre fou ! On peut vous rendre hystérique sur tous les styles de musique : ChaCha, Hip-hop, Funk, Reggae, Zouk, Dancefloor ou Meringue. Quand vous sortirez de là, vous serez tous traumatisés ! Avec un concept délire et des textes qui n'veulent rien dire, le Funky Style Brass vous fait oublier le pire, et vous redonne le sourire !" (paroles extraites de "FSBeat")

Nul doute que leur imagination débordante nous réserve encore bien des surprises... ! Essayé c'est adopté ! Avec une ambiance pareille, le FSB se fait de nouveaux adeptes à chaque représentation.

 

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"La légende du Dawak", Funky Style Brass, Merci pour les huîtres !

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Funky Style Brass, Extraits du DVD live (compris dans le second album Merci pour les huîtres !) ;

j'ai pu reconnaître dans l'ordre "Aquo Groovat", "Je peux pas la lire" et "Zouk de Gros" (mais il me semble qu'il m'en manque une xD)

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Funky Style Brass, entre autres craquages au festival Hestiv'oc, des extraits de : "Ragga des Chasseurs", "A donde estàn" (intro), "Sois gentil fais-lui un bisou", "Le Son du FSB", "Aquo Groovat", "Qui c'est qui veut du Reggeaton ?", "

 

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