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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle

Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
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Les Errances Enjouées de Neus Amaëlle
  • Les fantaisies d'une petite littéraire bien entourée, en quête de sérénité dans un monde joyeusement chaotique, qui aime écrire, s'intéresse à plein de trucs & trouve que la vie, même si c'est un peu n'importe quoi, c'est drôlement chouette, quand même.
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21 janvier 2013

"Notre parole", Valère Novarina.

L'extrait part d'une réflexion sur la télévision comme créatrice d'une parole qui n'est plus "parole" mais communication, basée sur un message de consommation et devenue objet elle-même plutôt que reflet d'une pensée.

 

"Il passe parfois dans ces vitrines du rien, dans ses fenêtres toutes grandes ouvertes sur notre fin, dans cette basse-cour de très grande criaillerie, il passe parfois sur cette scène où tout et chacun viennent se vendre, un homme dont la voix est tout autre. Tel cet homme, l'autre jour, qui nous revint après avoir été pour de bon réduit en marchandise et jusqu'au bout l'objet d'un marché. Un homme-objet, un homme échangé : l'otage Jean-Paul Kauffmann. Et cet otage, cet homme devenu une chose d'échange, nous rapportait de sa captivité comme un autre regard humain, une autre présence, d'autres mots. Contraste saisissant que d'entendre sur ce petit théâtre audiovisuel où il n'y a plus que le Veau d'or des choses et la communication entre nombrils qui soient vénérés, Jean-Paul Kauffmann nous dire avec douceur, avec beaucoup de silence, d'humilité, des choses très inattendues, très incongrues en ces lieux : que sa détention l'a mûri, qu'il a prié, et qu'il pense devoir à Dieu son retour. On souriait tout autour, un peu gênés par tant de simplicité... A nous, Occidentaux désenchantés et ricanants, à nous, athées névrotiques, Jean-Paul Kauffmann, le Revenant du Proche-Orient, rapporte la Bible, le livre où le nom d'Israël a été prononcé pour la première fois, à Peniël, au bord du Yabboq, il y a 3 762 ans. Il nous rapporte ce livre d'Orient, à nous Français positivistes et voltairiens encore éblouis par nos Lumières et qui ne voyons guère plus loin, à nous Européens américanisés, Européens d'Amnésie, qui nous refermons, qui nous rapetissons sur nos tristes frontières économiques, qui oublions que l'Europe ne s'est pas formée seulement au Club des Jacobins, à l'Athenaeum de Tübingen et à la Bourse de Londres, pas seulement à Athènes et à Berlin (comme le disent Heidegger et ses disciples), mais en accueillant l'Orient, en se tournant vers l'Asie et l'Afrique, en écoutant ces voix venues de Césarée, Alexandrie, Sfax, Damas, Hippone, Jérusalem... mais nous oublions... Toute la force vient des ancêtres, c'est ce qu'oublie toujours le Blanc.

 

Valère Novarina, Le théâtre des paroles.

 

 

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26 décembre 2012

"Yule log power"

 (Pour voir (beaucoup) beaucoup mieux, faire un clic droit sur l'image puis "ouvrir dans un nouvel onglet".)

(For a (far) better image, make a right click and open in a new window.)

 

minimo noël 002

 

Dessiné le 26/12/2012.

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Please please please get this song out of my head:

 

And please please please let me get what I want (:D)

"Please, please, please let me get what I want", Muse (The Smiths cover)

 

17 décembre 2012

Ôde à la vaisselle.

Extrait de

                                                                        

Chroniques de l'hypocrisie ordinaire

et autres exercices d'auto-persuasion mentale.

 

 

J'adore faire la vaisselle. Je l'avoue.

C'est devenu un véritable hobby, une passion. Je n'ai jamais besoin de me motiver pour la faire. C'est un plaisir aussi sain que simple. C'est sur cette simplicité immédiate que s'est fondée notre relation. C'est cette vertu qui en fait sa solidité. Elle m'appelle, je viens. Pas d'histoires. Elle sait être patiente quand cela est nécessaire. Elle sait que, malheureusement, d'autres tâches réclament mon attention et que je ne peux lui accorder tout mon temps libre.* En ces circonstances, l'honnêteté est de rigueur, toujours. Comme tout un chacun, elle ne peut endurer que l'endurable et elle a droit au respect. Son attente reste cependant de courte durée car le lien qui nous unit est tel que je cours la retrouver comme on irait retrouver un amant particulièrement doué. Elle est là, elle m'attend, nous nous étreignons et chaque embrassade est un délice voluptueux. Ce n'est pas une obligation, non, mais un échange, un désir partagé. Elle me complète. Elle m'est vitale. J'en ai besoin. D'un besoin quasi alimentaire.

 

 

J'adore faire la vaisselle. Je l'affirme.

Elle est méditation, elle est communion dans l'instant, elle est rencontre. Elle est moment d'instruction et de fusion avec l'univers. Elle me permet d'écouter, de régénérer mon énergie, d'adoucir mon tempérament et de propager l'amour. De volcan je deviens fleuve paisible et désaltérant, source cristalline dans laquelle les êtres aimés peuvent tremper leurs lèvres dans la flaque de ma bonté la plus profonde. Le dos visqueux de l'éponge disloquée grattant sur le résidu collé, le contact de ma peau avec l'eau sombre, le savon qui picote les coupures fraîches et ravive les blessures plus anciennes pour mieux les cicatriser, les rides qui se creusent autour de mes ongles amollis, les couverts qui s'alignent sur les stries de la plage inoxydable, les assiettes encore frémissantes d'écume qui, parfois, dégringolent en cascade, entraînant dans leur chute la tasse imprudente pour un ultime plongeon au fond du bac originel, le même d'où, encore souillées, elles venaient d'être extraites. Même le saladier de verre s'écrasant sur le lino telle la porcelaine du vase chinois se brisant sur la coquille du monstre de pierre ne saurait rompre la paix mentale qui m'habite toute entière. Tout au mieux laisserais-je un sourire stoïque, marque de sagesse humble, flotter sur mes lèvres avant que je ne m'empare de la pelle et de sa balayette.

 

 

J'adore faire la vaisselle. Je l'assume.

C'en est presque devenu une addiction que de mouiller mes mains dans cette eau délicieusement bigarrée, saupoudrée de débris organiques et autres minéraux cristallins à laquelle se mêle le scintillement mousseux de l'acide citronné. Surgit parfois à la surface un animal inattendu, un alevin mignonnet et gluant qui vous frôle affectueusement de la nageoire avant de se fondre dans l'étourdissant tourbillon de bulles du siphon décongestionné. J'aime me laisser surprendre par l'état naturel des choses et sais m'émerveiller des miracles de la vie. C'est pourquoi je suis toujours fascinée lorsque, quand par mégarde une poêle utilisée pour la dernière fois il y a fort longtemps échappe à ma vigilance, je la retrouve couverte d'un mucus épais aux odeurs forestières. La vie est partout, elle s'infiltre, elle n'est que beauté et lumière, et ce, qu'importe la noirceur de la moisissure que l'on contemple ! Ah ! comme je plains les pauvres âmes qui n'ont pas le luxe de s'offrir pareilles extases ! Car tant de mortels font l'erreur de déléguer la tâche à un autre qui en reçoit salaire ! Que ne manquent pas ces pécheurs mon Dieu, en négligeant telle offrande ! Toi-même qui as tendu ce cadeau aux Hommes, Vois comme ils T'en remercient ! Mais cela n'est pas malice, non, pareil comportement n'est rien d'autre qu'une marque supplémentaire de leur triste ignorance. Comme je les plains, ces miséreux qui ne connaissent ce bonheur ! Comme je les plains, ceux qui ne lavent plus leur vaisselle à la main pour confier la divine besogne à – oserais-je le dire – une machine ! Ceux-là se privent du goût, de la saveur et de la mucosité même de la vie.

 

 

"Hier, j'ai eu tellement la flemme de faire la pile de vaisselle vestige de tous mes repas de la semaine que j'ai commandé une pizza que j'ai mangée à même le carton d'emballage."

 

 

  

(Note de l'éditeur : Faisons ici état que, la vaisselle étant une activité ponctuelle, autrement dit une activité présentant un début et une fin, autrement dit une action que l'on peut accomplir dans son entier avec pour dénouement un résultat visible, autrement dit qui s'oppose aux actions sans but précis assigné (exemple : « il marchait ») et qui pourraient aussi bien ne trouver ni début ni fin, condamnant ainsi le pauvre bougre (admettons que le « il » recouvre ici un bougre – quoiqu'il aurait aussi bien pu renvoyer à quelque bonhomme ou qu'en sais-je, à un diplodocus nain – encore que la dernière occurrence serait pour le moins surprenante voire incongrue), il est relativement peu logique, disais-je, que de s'imaginer accorder tout son temps libre à l'action de faire la vaisselle puisque celle-ci, étant ponctuelle comme je le définissais précédemment, s'achève à partir de l'instant t où la pile de vaisselle anciennement sale s'égoutte sagement sur l'objet qui tire son nom du verbe pré-cité, à savoir l'égouttoir, en attendant d'être sollicitée à nouveau. Cela à moins que notre auteure ne se soit tellement énamourachée de ce passe-temps insolite et – n'ayons pas peur des mots – étrange (du latin extraneus, ce qualificatif désignant, évidemment, l'étranger, autrement dit ce qui nous est étranger, ce qui est étranger à la nation mère, fondatrice de notre cadre référentiel), à moins, disais-je, que l'énamourachement de notre amie pour son hobby, pour réutiliser ce terme emprunté chez nos voisins anglo-saxons (cet article n'étant sans doute pas le lieu approprié pour soulever quelconque débat quant à la place à accorder aux vocables acquis par contact entre communautés linguistiques distinctes, je me contenterais d'en faire simplement mention entre parenthèses), que le namourachètement de notre bien-aimée camarade ici présente ne soit conclusivement si fort qu'elle en soit poussée à relaver (le suffixe re impliquant le renouvellement de l'action – mais cela vous l'aviez sans doute déjà compris) les ustensiles, assiettes, couverts et plats (que le substantif même de vaisselle sous-entend) déjà propres afin de faire durer son bon plaisir. Quitte à salir volontairement quelques pèle-patates entre le rinçage de deux tournevis.)

5 décembre 2012

Marguerite Duras.

 

 

"La mersans forme, simplement incomparable."

 

 

L'Amant, Marguerite Duras.

 

 

12 novembre 2012

Chronique : Bloc Party

Bloc Party (+ PVT) au Bikini le 7 novembre 2012

 

bloc_party_1

 

La chronique sur Mygmusique => ici !

 

Après plus de trois ans de pause, Bloc Party est de retour avec son quatrième album, sobrement intitulé Four. Après Intimacy, plus orienté électro, le quatuor londonien s'en retourne vers le son incisif de ses premiers succès sans renoncer complètement aux idées qu'ils ont développées précédemment. De passage au Bikini pour la première fois, je ne pouvais décemment pas rater l'événement. La date, évidemment complète, laisse à penser que mes compatriotes s'étaient fait le même raisonnement que moi. Enquête depuis la meilleure salle toulousaine pour une soirée qui s'annonce prometteuse...

Prometteuse, c'est le qualificatif que j'emploierais également pour décrire la coiffure atypique du claviériste de PVT. Derrière ce nom étrange se cache un trio Australien clairement branché électro. Leur son rappelle l'ambiance de certains morceaux de A Weekend in the City, en plus sombre, avec une basse nettement plus lourde, décoiffante et omniprésente. Malgré une vague réticence face à la transe immédiate dans laquelle furent plongés les musiciens, l'impatience du public finira par être domptée face à certains morceaux tel que "Nightfall" ou "Church With No Magic".

C'est avec dignité que les membres de Bloc Party investiront les lieux devant un public conquis d'avance. L'accueil est bon, c'est ce que le stoïcisme souriant du chanteur/guitariste Kele Okereke semble affirmer. Il le confirmera d'ailleurs après le titre d'introduction de Four, lorsqu'il s'adressera directement au public avant d'enchaîner sur "Mercury" dont le titre résonne en échos sur fond rouge pour une mise en bouche saisissante.

Intimacy sera cependant l'album le moins mis en valeur lors de cette soirée - et ce choix se justifie : le public se déchaîne à peine se font entendre les premières notes d'un morceau issu de Silent Alarm. Mais même les nouveaux titres sauront susciter un enthousiasme marqué chez ces fans de la première heure. C'est ainsi que, dès la troisième chanson - l'inoubliable "Hunting for Witches" - la moitié gauche de la salle se retrouve hors de contrôle - ce qui ne sera pas sans déplaire à Kele qui leur dédicacera le titre suivant. Il serait difficile de ne pas suivre les mouvements de foule sur des enchaînements aussi réussis - je pense notamment à "Song for Clay" et sa montée crescendo qui explosera en la très attendue "Banquet". 

Une fan du premier rang attirera néanmoins l'attention de Kele par ses remarques pour le moins provocatrices ("Where is your energy? Give it, give it to us!") mais à qui il donnera la parole malgré tout en lui tendant son micro. Il acceptera la pique avec classe tout en en tenant compte pour la suite, revenant plusieurs fois à elle afin de savoir si elle se trouvait enfin comblée - ce qui ne manqua pas d'arriver. Le tout sans aucune compassion pour la grande majorité du public, déjà dégoulinante depuis longtemps. 

C'est l'énergisante "Octopus" qui clôture la première partie du concert. Le public en redemande - et pour cause, "Helicopter" n'a pas encore été jouée ! Elle se fera cependant encore un peu attendre, ce qui permettra à d'autres perles de faire surface - telles que "This Modern Love" ou la planante "The Healing", seule vraie pause de tout le concert. Kele profitera d'un réaccordage nécessaire pour laisser la parole au batteur Matt Tong pour une anecdote mémorable centrée sur sa veste de couleur vive - qui fit apparemment sensation dans le centre-ville. Mais ce sera la seule intervention du reste du groupe, qui se fit très discret derrière la charismatique présence de Kele, le seul apparemment à l'aise lorsqu'il s'agit d'entrer en contact direct avec le public.

Le groupe finira par se retirer après deux rappels - dont le dernier se terminera bien évidemment par "Helicopter", même si Kele joua une fois de plus avec nos attentes en entamant une petite reprise improvisée de Rihanna afin de retenir l'hystérie (qui éclata dès les premières notes du titre) un peu plus longtemps.

Conclusion : une belle journée qui s'achève, et pas seulement parce que Barack Obama a été réélu à la tête des Etats-Unis - comme le rappellera Kele sous des applaudissements nourris ! Un groupe indéniablement efficace pour une performance irréprochable et magnifiquement mise en valeur par les jeux de lumière éblouissants et la précision des éclairages aux couleurs de l'album en toile de fond. On espère bien que cette première date au Bikini ne sera pas la dernière !

 

"Church With No Magic", PVT, Church With No Magic.

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"Banquet", Bloc PartySilent Alarm.

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"I Still Remember", Bloc PartyA Weekend in the City.

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"Mercury", Bloc PartyIntimacy (video live @ the Bikini).

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"Octopus", Bloc PartyFour.

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10 novembre 2012

"Le poids des mots" (dans Politis).

 

Développant une allergie de plus en plus marquée pour les flash infos - qui me donnent toujours l'impression de rabâcher les mêmes informations (voire les mêmes chiffres) vides de sens et de s'apesantir davantage sur le nombre de morts provoqué par un conflit que sur les raisons qui l'ont déclenché -, j'ai décidé de m'abonner à un hebdomadaire de (la vraie) gauche et indépendant : Politis (voire plus bas).

 

 Et hier, je suis tombée sur un article qui m'a particulièrement plu : "Le poids des mots... des patrons"*, écrit par Patrick Brody (syndicaliste de la CGT), donne quelques exemples concrets sur l'utilisation d'un vocabulaire bien spécifique par les "grands" de notre monde, vocabulaire qui se voudrait objectif et représentatif de notre réalité, mais qui, étrangement, n'est pas sans une certaine charge idéologique... donc subjectif (et, dans le cas qui nous occupe, porteur du modèle économique actuel, bien évidemment indémontable car seul et unique choix de société que nous ayons - manque de bol, hein ? L'homme préhistorique possédait déjà, semble-t-il, un chromosome trader/actionnaire mit malette et costard bien enfoui dans son patrimoine génétique. Que voulez-vous qu'on y change, l'homme étant par nature cupide, égoïste et cruel... !

En tant que bonne petite littéraire, je me suis bien évidemment sentie interpellée. Non seulement parce que l'article était très intéressant en soi mais aussi parce qu'il démontrait comment les mots que nous employons ne sont jamais neutres - d'où l'importance de choisir le bon quand on veut écrire quelque chose... ! Soit la leçon quotidienne que je reçois à chaque fois que je tente de construire un texte ou que je me plonge dans une analyse littéraire.

 

En effet, pour reprendre les exemples de l'article :

- On préfère nous parler de "coût" du travail plutôt que de "prix" du travail. Pourquoi ? Parce que si notre salaire est considéré comme un "coût", cela implique une connotation négative : on est un "coût" supplémentaire, une sorte de boulet qui entrave les bénéfices réalisés par l'entreprise (même si c'est un peu grâce aux employés qu'elle peut tourner, l'entreprise, mais passons...). Au contraire, le "prix" du travail sous-entend qu'on trouve normal de rémunérer un travail, l'énergie dépensée et les compétences sollicitées. Mieux vaut donc parler de "coût" afin que l'on trouve logique de baisser ces dépenses superflues que sont les salaires, histoire que l'entreprise gagne en compétitivité.

- On préfère parler des taxes en termes de "charges sociales" plutôt que comme des "cotisations sociales". Si on prélève des sommes sur vos salaires, c'est parce que vous devez payer des charges, des putains de charges qui vous pompent une partie de votre salaire. Payer une cotisation, en revanche, implique un investissement dans une société qui cherche à oeuvrer pour le bien-être collectif - éducation, retraite, chômage, santé... On se sent faire partie d'un tout, on est solidaires. Mieux vaut en effet diaboliser ces méchants organismes qui vous empêchent d'acheter ce qui vous fait envie, sinon ça ferait trop de remoux au moment où on essaierait de tout privatiser. (Vous remarquerez cependant que le seul article de wikipédia sur la question est intitulé "cotisations sociales" (et non pas charges). Une erreur de parcours, sans doute... !)

- Dernier exemple : à présent, dès qu'on entend le mot "réforme", on rentre la tête dans les épaules en attente du coup de bâton qui ne manquera pas de tomber. Pourquoi ? parce qu'on s'est maintenant habitué à associer le mot avec régression sociale. Or, si on ouvre un dictionnaire, on tombe sur la définition suivante : "changement dans le but d'apporter des améliorations". Je pense que personne n'a besoin d'une définition du mot "amélioration" - ou du moins pour l'instant, vu qu'on n'en est pas encore à scander le slogan de 1984 : "WAR IS PEACE, FREEDOM IS SLAVERY, IGNORANCE IS STRENGTH" (quoique, quand on décide d'expulser les "indésirables" depuis de jolis bâtiments décorés des mots savants de Liberté, Egalité, Fraternité, on est en droit de s'interroger, à mon sens...).

 

L'article conclut alors : "Sachons imposer nos mots : c'est aussi notre combat."

 

Et le prochain qui me répond, alors que je viens de lui dire que je suis étudiante en Lettres, "t'es une rêveuse, toi !", je la lui ressors.

Et lui colle mon bazooka sous le nez.

 

 (NB : s'acheter un bazooka)

 

 

 *"Le poids des mots... des patrons", Politis n°1225, 1e au 7 novembre.

 

 

Pour en revenir à Politis (et une petite tranche de propagande, une !) :

Il s'agit d'un journal indépendant et engagé qui paraît une fois par semaine. Il couvre bien entendu l'actualité de la semaine mais propose aussi toute une rubrique culture sur le cinéma, la littérature et les Arts en général. Evidemment, le point de vue est loin d'être neutre, il est au contraire bien ancré à gauche. Autrement dit, cela ne conviendra sans doute pas à tout le monde, et je le comprends. Je m'interroge parfois moi-même sur la qualité d'une information clairement positionnée politiquement... Cependant je pense y avoir trouvé mon compte : je suis contente de trouver un journal accessible qui corresponde à mes idées, qui explique vraiment les choses et ne considère pas les faits divers comme de l'information. Je me souviens notamment d'un article expliquant la crise syrienne en détails, alors que d'autres média s'étaient déjà empressés de ne plus énoncer à ce propos qu'un nombre de nouvelles victimes au jour le jour. Enfin, j'aime aussi beaucoup la dernière rubrique, "Digression", qui propose une réflexion souvent en lien avec les Arts. Située sur la dernière page, elle permet une petite bouffée d'air et soulève des questions sur lesquelles on est bien tenté de réfléchir à son tour (j'ai particulièrement apprécié l'article sur la littérature engagée ou celui sur le pouvoir des chansons populaires).

 

 

27 octobre 2012

Maylis de Kerangal.

 

 

"Il est assailli par un paquet de sensations contradictoires, repense à l'exaltation fugitive qui l'a traversé sur le plongeoir précédent, ce transport violent avec élancement du torse : se mettre en danger sans même y penser, ne voir dans toute prise de risque que la promesse d'une intensité nouvelle, vivre plus fort, rien d'autre."

 

 

Maylis de Kerangal, Corniche Kennedy.

 

 

18 octobre 2012

Blanche de Richemont.

 

 

"Au coeur de nous-même il y a une flamme.

L'histoire d'une vie c'est de reconnecter avec cette flamme, cette lumière.

Et il y a plein de voies différentes." 

 

Blanche de Richemont.

 

 

14 octobre 2012

I'm a hippie girl in a hippie world.

As rambling on and on about how strangely awesome being an Erasmus student was and being all weepy about it is not the most constructive thing one can do, I'm doing my best to focus on the present moment instead. And I must say it's not that difficult cause I'm already reaaaaaally busy. Actually, I'm in a kind of weird situation. In July, I was lucky enough to enter a sect-like Master's - a brand new one, the very one of its kind in France. The name of it: Master métiers de l'écriture - literally: Master's about the jobs about writing - which sounds a lot better in French than in my English translation, for once.

Maybe it won't appear so unique to many people as creative writing degrees are widespread across countries like the UK or the US. But it IS clearly a big deal in France. I don't really know why, but when it comes to thinking about WRITERS, it would be kind of shocking to imagine that s/he is NOT a pure genius of literature, and does NOT live in a shabby maid's room at the highest floor of an isolated gothic tower, does not wake up in the middle of the night to take up his/her pen and feverishly write some delirious verses on a parchment. Thinking that AUTHORS are merely working every day on their style, creations and (last but not least) striving to get published seems wrong. One would add that this would be truly lacking of poetry - and they are poets, I mean... so if they're not even living poetically, what's the point? Strangely enough, going to an Art school, to a drama school or to a music and dance academy is totally mainstream... but learning how to write? Please, some people are talented, others aren't and that's the end of the story! That's how we French people tend to consider writers. Maybe we like building altars for artists a bit more than other Europeans. I actually like the way we consider ART as the HIGHEST thing human beings can aim at - and sometime achieve - because that's a beautiful and optimistic vision of mankind... But that also makes us a bit reactionary regarding various points, I guess.

Luckily enough, we're also famous for not only being reactionary but also revolutionary! (that's the moment you're supposed to wave your red flag and sing La Marseillaise, in case you hadn't understood) And you may not consider it that way but the creation of this special Master's at my home uni in Toulouse is revolutionary. As you are probably already aware of, literature and most human sciences are threatened because of their supposedly "uselessness" - aka they don't produce anything that you can actually consume - hence the fact universities that only offer degrees in human sciences have stuff to worry about as governments are surreptitiously but progressively trying to cut off their public funds. SO, as you "can't do anything with a literary degree", French Human Sciences universities try to cope with that difficult situation by creating new "professional-qualification" degrees. My Master's is one of these. Except that the paradox is obvious to everyone: as one of the goals of this degree is to give us confidence in our writing skills - and in literary creation, to boot - we're clearly not guaranteed a job at the end of our studies - even if we also have to look for some openings by getting a more precise idea of the jobs you can actually do when you like writing, which are numerous in the end! And that's how I'm gonna meet a winner of the Goncourt prize next week: Pascal Quignard (but as my current life could easily be summed up by these two names standing innocently side by side, I'd rather not say more about it here). So you see, not only revolutionary because we give a new image of the writer (the guy who actually works hard on his writing instead of just being inspired by a beautiful muse) but also because it's completely meaningless from a capitalistic point of view (and not only because literature is useless per se but also because we will soon freely join the unemployed community, all of this because we chose to study something we actually enjoy - crazy yougsters)! ... Oh, the lovely caricature of the French I'm offering here...! :)

So you may think that this is my life. Writing fiery though moving satirical lines that mix intelligent poetry to extreme political positions and getting high with drugs in order to say fuck to this oh so sadly down-to-earth world while endangering my physical health (five veggies a day is all capitalistic bullshit, man!).

In real life, I'm afraid my daily business is actually closer to this picture:

Plan058

See the blue-hatted, yellow-bagged and red-pantsed girl in the foreground who frames the picture and makes it wholly coherent? That's me.

 

I guess I am a pretty good sample of the uni neohippie spirit as I was unanimously elected its official sponsor - or at least I wish I were so I could actually get some money from having been caught red-handed lying on the grass doing nothing with my friends by a photographer who probably destroyed all my chances of having a brilliant career when he took this picture. And I must say that, recently, my life is so ideal that I have to repeat myself that this is not what the world is truly like in order not to get the wrong ideas about my fellow citizens, who do not, I'm afraid, live in the same hippie environment as me.

In my class, we are only fourteen. We get along quite well because we are all here for the same reasons and share the same passion of literature and writing. We have to cooperate a lot in order to get the work going on smoothly. We are becoming relatively intimate with our teachers cause we are the guinea pigs of this new literary industry they worked hard on setting up and we obviously share the same ideas as them - we are the FUTURE! The department secretary in charge of Master's students is always cheerful, happy to help and ends all her e-mails with "Have a very wonderful day!". As I also work at the department library, I'm getting to know all the regulars who prefer the conviviality of our small library to the central one. My collegues - who include two of my best friends (a Fairy and a Candle) - are all a bit cranky in their own personal way. To give you a more specific idea: last Friday, all of us "writers-to-be" gathered at noon in the Literature department's common room in order to merrily and noisily celebrate a birthday. Everyone had brought something to share with others and had stocked food and utensils for the picnic in the secretary's office - who was more than thrilled to help us out. Our teacher went to meet us in the common room, and almost gave her class there in order to finish the work we had started the same morning - in spite of the festive music that was played by the declared hippies in charge of the common room. A few days before that, when I went back home, I found a bunch of hippies painting canvases in the middle of my courtyard. They were friends of my neighbour and offered me to join them for a drink - and/or a painting session.

 

So now I'm wondering. Maybe there are more neohippies than I thought; neohippies who are, like me, living a happy hippy life out there in this world. Or maybe that's just the Tolosian spirit. Who knows.

 

This oh so deep reflection actually inspired me to re-write Aqua's song "Barbie girl" in "Hippie girl" - hence the fact I've been singing it in my head all week long.

"Barbie Girl", Aqua, Aquarium

 

It would go something like this:

I'm a hippie girl in a hippie world

Life is magic, it's fantastic

You can plait my hair, put flowers everywhere

Imagination, life is your creation!

Come on hippies, let's talk world peace

Ah-ah-ah yeah!

And I'm still working on the rest.

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And cause we hippies have got to "spread the mess around", I'll leave you on this really cool song:

 

"Hippy Hippy Shake", Big Soul, Big Soul.

 

 

14 septembre 2012

Champions du Bonheur.

Comme vous le savez sans doute déjà si vous lisez ces lignes, Internet, c'est le Mal. C'est la chronophagie incarnée. C'est le trou noir qui absorbe trois heures de votre journée sans même que vous en ayez conscience. MAIS, c'est aussi une source d'informations infinie... (Encore faut-il ne pas s'égarer sur facebook ou vos mails toutes les deux secondes (alors que vous ouvriez initialement votre navigateur internet pour googler un truc en lien avec vos cours), on est d'accord...) MAIS, parfois, sans trop savoir pourquoi ni comment, il se trouve que vous tombez sur une perle rare. Un truc dont vous ne soupçonniez même pas l'existence deux secondes plus tôt (le temps d'un clic) et qui, soudain vous fait un bien fou. C'est ce qui m'est arrivé en mai dernier.

Dans un moment de blues, je résolus d'écouter une émission sur France Inter à propos d'un petit monsieur (Monsieur Jacques Lecomte - voir vidéo ci-dessous) qui venait d'écrire un livre sur la bonté (que je ne désespère pas de pouvoir lire un jour où j'aurais le temps). De fil en aiguille - vous savez, un peu selon les voeux de ce malicieux génie de l'internet qui vous pousse à vérifier pendant trois heures que, en effet, qu'importe l'article Wikipédia dont vous partez, si vous cliquez sur le premier lien qui y figure et continuez comme ça pendant un moment vous finirez toujours par retomber sur l'article "philosophie" (true story) - je me suis donc retrouvée à jeter un coup d'oeil (torve, l'oeil, parce que j'étais pas bien enthousiaste ce jour-là) à son blog. En errant un peu dessus, j'ai finalement atterri sur autre chose : une association au nom étrange mais enthousiasmant de "Champions du Bonheur". Intriguée, j'ai cliqué

Et là, j'ai juste adoré.

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Tout comme Jacques Lecomte, à travers son livre sur la bonté, cherche à mettre en avant le fait que la générosité n'est pas l'affaire de quelques bêtas sur-optimistes et "irréalistes" (car pour croire que l'homme est capable de bonnes choses, il faut quand même être un peu niais, si on en croit la glorieuse et très représentative image qu'en font les média...) mais une capacité naturelle et bénéfique propre à chaque être humain qu'il vaudrait mieux apprendre à cultiver plutôt que dénigrer ; l'association Champions du Bonheur s'applique à démontrer que, oui, être heureux, c'est possible, la preuve, beaucoup de gens autour de nous le sont réellement, et ce malgré toute l'absurdité du monde moderne et ses crises actuelles dont ils sont aussi conscients que vous-même. 

Pour cela, les bénévoles qui animent l'équipe de cette association ensoleillée basée à Paris vous proposent un petit jeu auquel vous êtes libre de participer pour faire un bilan de votre bonheur personnel et quotidien... Partant du principe que "le bonheur est une richesse qui augmente lorsqu'on la partage", on vous demande de vous poser dix questions pour réfléchir sur votre bonheur et d'y répondre comme vous le sentez. Une fois que votre dossier est rempli, vous le renvoyez à l'association. Ils rassembleront alors tous les témoignages dans un unique "Dossier du bonheur" qu'ils envoient ensuite à tous les participants. 

Pendant l'été, chacun est tenu de lire les dossiers et de choisir celui ou ceux qu'il préfère afin de voter pour ses "coups de coeur" auprès du jury. Vous pouvez même assister à la réunion du dit jury à Paris si vous y êtes aux alentours de la mi-septembre (en présence du parrain ou de la marraine de l'année - Florence Servan-Schreiber, auteure de 3 kifs par jour pour l'édition 2012). Celui ou celle qui a écrit le dossier du bonheur ayant obtenu le plus de voix est alors élu "Champion/ne du Bonheur" de l'année.

Rien de très excitant là-dedans, pensez-vous peut-être... Et bien, vous avez tort ! (mais non je ne suis pas agressive... simplement enthousiaste) Parce qu'en se posant les quelques questions que le dossier propose, on est obligé de prendre du recul sur sa vie, on s'amuse à réfléchir au bonheur... et finalement, on arrive à en voir un peu partout. C'est un peu l'occasion d'un bilan personnel, dans lequel on tient compte de ses progrès et de ses erreurs, de ce que ces dernières vous ont apprises, de ce qu'on aimerait encore améliorer... Et on est content. En fait, le principe rejoint un peu celui des lettres de gratitude que recommande d'écrire le (génial) spécialiste de la psychologie positive Tal Ben-Shahar. On en vient à remercier la vie pour avoir vécu tout ce qu'on a pu vivre jusque-là, tout ce qu'elle nous a offert, tout ce qu'elle nous a appris... Et on se rend compte qu'on a déjà beaucoup, qu'on progresse, et qu'on passe son temps à râler ou à se plaindre sans même penser à remercier pour tout ce qu'on possède. On apprend à réévaluer ce qu'on a tort de considérer comme acquis et on se rend compte qu'on a beaucoup de chance. Malgré toutes les difficultés, malgré tous les défis. 

Mais ce n'est pas fini ! Car non seulement c'est l'occasion d'un bilan personnel, mais vous avez en plus le privilège de lire les réponses d'autres personnes - d'autant plus touchantes que vous ne les connaissez absolument pas. Et ça, c'est vraiment trop bon ! Parce que, à force de ne se concentrer exclusivement que sur le négatif, on se complait allègrement dedans et on se rassure en se disant que tout le monde patauge autant que soi. Alors qu'en fait, les gens heureux, vraiment heureux, ça existe. Et ça fait un bien fou. Parce que ça rappelle à quel point c'est facile, à quel point c'est simple d'être bon avec les autres quand on est vraiment heureux. Côtoyer des gens heureux, ça peut même aider à survivre à l'enfer - comme l'explique cet extrait de Primo Levi que Matthieu Ricard cite dans cet article de son blog (consacré au bouquin sur la bonté que Jacques Lecomte a écrit (si si, rappelez-vous, c'est de là que je suis partie, en fait...))

Alors, lire des témoignages, de simples témoignages de gens qui, comme vous, ont eu envie de dire merci et de se concentrer sur le positif, c'est un véritable cadeau. On constate que tout le monde connaît des épreuves, que tout le monde apprend à les surmonter tant bien que mal, et que tout le monde s'efforce d'en retirer quelque chose de positif qui les fera progresser. Certaines histoires vous touchent droit au coeur car les participants commencent d'abord par parler des petits bonheurs, simples, qu'ils trouvent dans leur vie quotidienne. Et puis, ils finissent par livrer des expériences plus intimes. Ils ont connu des deuils, comme vous. Mais aussi des victoires, comme vous. Et ils ont des rêves. Alors ils vont continuer, continuer à faire de leur mieux pour être heureux et profiter de la vie. Car c'est finalement ce à quoi tout le monde aspire.

Et quand on lit des histoires comme ça, on reste un peu sur le cul. Parce qu'on se rend compte que les gens sont courageux, qu'ils ont du coeur, des passions qui les font vibrer. Chaque dossier est très personnel, très représentatif de la personnalité, du style de l'auteur - ce qui donne des résultats parfois surprenants tant ils diffèrent de ce que vous avez vous-même produit ! Et, paradoxalement, lire des dossiers envoyés depuis n'importe où par n'importe quelle personne qui est tombée (sans doute un peu par hasard) sur ce site internet, ça vous rend plus proche des gens qui vous entourent directement. Parce qu'on se demande alors en regardant la petite mamie qui se cramponne à son siège de bus ou cet ado affalé en train de se curer le nez à côté d'elle ce que eux auraient écrit s'ils avaient eu le questionnaire entre les mains. Quelles épreuves ils ont traversées. Quel minuscule détail de la vie normale les fait fondre à tous les coups. Pour quoi ils remercient silencieusement le ciel tous les jours. Une belle leçon sur le danger de se fier aux apparences, en quelque sorte.

Et tout ça laisse des sentiments très forts... associés à une pêche d'enfer ! 

Un dossier de Champion du Bonheur, c'est quelque chose qu'il faut lire après avoir écouté les infos le matin. Parce qu'on se rappelle que, même si l'inhumanité des guerres et de la barbarie reste malheuresement présente dans le monde, il y a aussi des gens qui arrivent à être heureux. En toute simplicité. Et ç'a beau être parfaitement injuste pour ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir profiter de leur bonheur en paix, c'est en restant focalisé sur ce bonheur qui existe réellement, au quotidien, ce bonheur si simple qu'il en paraît presque dérisoire, qu'on arrive à avancer. Pas en assenant chaque jour un nouveau décompte du nombre de morts en Syrie - morts qu'on dépouille d'ailleurs de toute identité et de tout honneur en arrondissant les chiffres afin de donner une "meilleure" idée des dégâts.

Alors si vous aussi, vous avez plutôt envie de partager votre bonheur, commencez donc à réfléchir à ces questions en attendant la prochaine session de Champion du Bonheur... et faites-les tourner !

  

Jacques Lecomte sur le bonheur.

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Et aussi, parce que c'était un très bon dossier du bonheur,

allez lire les réponses de Florence Servan-Schreiber.

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cdb

Des petits post-it colorés que j'ai écrits à partir des "7 consignes à respecter pour être heureux" proposées par Champion du Bonheur - plus une blague finale. Parce que je suis tellement drôle que je n'ai pas pu m'en empêcher. Ou peut-être juste parce que je trouve ça bien de pas partir trop haut dans le spirituel non plus. Le prosaïque, c'est pas mal pour garder les pieds sur terre... !

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Et une chanson de Bénabar pour finir - parce qu'il a tout compris !

 

"A notre santé", BénabarBénabar.

 

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